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Vector Zero : Chapitre 4 : Mikina Miteru

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Vector Zero : Chapitre 4 : Mikina Miteru Empty Vector Zero : Chapitre 4 : Mikina Miteru

Message  Klev 14.02.14 18:17

Une nuit à l'internat, Victor à été appelé à sa fenêtre par un enfant pour venir au secours d'un autre. C'était en fait un piège tendu pour que deux plus âgés que lui le battent. Alors qu'il se faisait frapper, Victor à déployé sans s'en rendre compte ses éclairs et les à carbonisés.
Soumis à une crise d'angoisse, quand son amie Mikina est venue en accourant et l'appelant en fourchant par son nom, il lui a également balancé un éclair.
Victor s'est ensuite électrisé lui même, avant de s'évanouir.



Victor ouvrit les yeux.

La première chose qu'il vit en face de lui était blanche. Il lui fallut plusieurs secondes pour qu'il commence à y distinguer un plafond, pour qu'il réalise qu'il était couché.
Une odeur lui parvint au nez. Une odeur de désinfectant. Victor réalisa qu'il était sans doute dans un hôpital, mais il n'arrivait pas à savoir pourquoi. Il n'avait pas la force de se relever, couché à plat qu'il était, ses bras nus au dessus de la couverture. Tout était flou. Il ne savait même pas ce qu'il faisait ici. Il continuait à regarder le plafond, si blanc, si propre… il sentait la lumière d'une fenêtre sur son visage… la douce chaleur du soleil.

Dans un flash, il se revit vaguement au milieu de flammes.

Il écarquilla les yeux, et se releva brutalement, le souffle court. Que s'était-il passé ? Où était-il ? Ses pensées volèrent et il revit ce qu'il avait fait. Il se revit se faire frapper au ventre, puis il se revit balancer quelques éclairs. Il vit les corps carbonisés.
Puis, il vit Mikina arriver.
« Mikina… dit-il, à voix haute, toujours assis dans son lit. »
Il se revit lui envoyer un arc électrique dessus. Il se sentit faible, et s'effondra à nouveau sur le lit, sur le dos… il avait du mal à respirer.
« … Qu'ai-je fait… ?, se surprit-il à dire à voix haute. »
Il regarda à sa gauche, et vit une fenêtre et une chaise, vide.
Il regarda à sa droite, et vit une autre chaise, avec des habits de l’internat pliés dessus. Quelqu'un avait du passer les déposer par avance. Plus loin, il y avait une porte, pour sortir.
Il n'y avait personne dans la pièce.
Il se rassit dans son lit.
« Qu… » sa voix se brisa. Il mit sa tête dans ses mains, lentement, en hoquetant. Il pleurait. L'image de Mikina arrivant et de lui lui envoyant un éclair tournait en boucle dans son esprit.
Soudain, ses yeux s'écarquillèrent à nouveau. Il réalisa qu'elle était peut être dans l’hôpital, elle aussi. Il ne savait même pas depuis combien de temps il dormait. Son corps n'était connecté à aucun appareil, aussi il en déduit qu'il était peut être endormi dans un état stable depuis longtemps. Une curiosité lui vint cependant. Son propre corps était-il endommagé ? Il souleva la couverture pour le savoir. Les chemises d’hôpital étaient toujours aussi impudiques, aussi put-il voir ses jambes, tout aussi nues que ses bras. Se tâtant le ventre, au cas où, puis la poitrine, il ne trouva au toucher rien d’inquiétant. Il vit qu'il avait de quoi faire une piqûre plus facilement, fiché sur la face intérieur de son coude. Il réfléchit quelques secondes, puis commença à tirer dessus pour l'arracher. Ça n'avait rien de vraiment facile. Il ferma les yeux… quelques secondes plus tard, il l'avait retiré. Un petit point de sang apparut à l'endroit où avait été piqué l’ustensile.

Il glissa ses jambes hors de son lit, à sa droite, doucement. Il se sentait toujours un peu faible, mais il pensait être capable de marcher. Se levant doucement et péniblement, il attrapa les vêtements posés sur la chaise, puis s'habilla lentement, pour ne pas brusquer son corps qu'il sentait faible.
Il vit un miroir sur le mur à sa gauche. Il avait l'air fatigué, mais pas maladif. Ça suffirait sans doute à tromper l'attention qu'on lui porterait. Tout devint alors clair pour Victor ; il voulait disparaître.
Il marcha prudemment jusqu'à la porte, essayant de mesurer son état de faiblesse. Puis l'ouvrit doucement. Le couloir de l’hôpital était presque désert, seule une infirmière passait de porte en porte avec un chariot, venant d'entrer dans une autre chambre. Victor espéra qu'elle était déjà passé à sa propre chambre.
Il se dirigea vers l'ascenseur à sa gauche rapidement, sans toutefois se brusquer, malgré le stress : l’infirmière actuellement dans une chambre serait peut être la plus à même de le reconnaître.
Il se décida à aller à l’accueil, pour demander à voir Mikina. Il appela l'ascenseur d'un appui sur le bouton de descente. Les portes s'ouvrirent. Heureusement l'ascenseur était vide. Victor soupira, rassuré. Il appuya sur le bouton RDC, après être rentré à l'intérieur. Tandis que les portes de l'ascenseur se fermaient, l’infirmière au chariot sortit de la chambre dans laquelle elle était et alla dans le sens opposé à celui dans lequel était la sienne.
Doublement rassuré. Il s'appuya le dos contre le mur de l’ascenseur, tandis que celui-ci commençait sa descente.
À l'étage inférieur, quelqu'un rentra dans l’ascenseur. Un membre du personnel visiblement, à l'habillement… Victor garda les yeux sur le sol. Elle sortit deux étages plus bas. Puis, Victor fut au rez de chaussée. Il se fit discret en sortant, repérant l’accueil et son personnel, et se dirigea vers un regroupement de canapés qui étaient près d'un distributeur de nourriture.
Son estomac lui rappela qu'il était vide de façon assez douloureuse. Il grimaça.
Après s'être assuré qu'on ne lui avait pas prêté plus d'attention qu'aux autres gens qui venaient de rentrer, il se mit à la queue du groupe de trois personnes venant d'arriver, visiblement ensemble.
Les personnes furent dirigés vers la chambre qui les intéressaient, et ce fut le tour de Victor. Une femme lui sourit, l'invitant à parler.
« Bonjour…, » commença Victor. « Je… voudrais voir Mikina Miteru, s'il vous plaît… »
Il s'empressa d'ajouter : « C'est une amie à moi, je viens voir comment elle va… », sur un ton assez mal-à-l'aise et sec.
La secrétaire lui sourit, puis dirigea ses yeux vers son écran en tapotant sur son clavier.
Elle lui répondit d'une voix sympathique : « Chambre 307, troisième étage. »
Vector commença à se tourner pour se diriger à nouveau vers l'ascenseur le plus vite possible, quand elle ajouta : « Son état est stable, mais je dois vous prévenir qu'elle ne s'est toujours pas réveillée. »
Vector s’arrêta de marcher, un peu choqué. La dame ne voyait sans doute pas son visage. « … Merci. », ajouta-il, après un instant d'hésitation sur la conduite à prendre.
Puis, il reprit sa marche vers l'ascenseur, craignant les éventuels regards braqués sur lui.
La secrétaire se remit au travail. Victor appuya sur le bouton d'appel, cette fois pour monter.

Quelques minutes plus tard, il fut au couloir du troisième étage. Il avança, passant devant les portes numérotés…
301, 303, 305,… 307.

La porte était fermée. Victor sentait son cœur cogner dans sa poitrine. Il déglutit, et ouvrit la porte.

La pièce était bien éclairée, à cause d'une lampe. Le volet était a moitié rabaissé.

Au milieu de la pièce se trouvait un lit dans lequel était allongé une personne, avec un masque respiratoire, relié à une machine. Ses bras étaient par dessus la couverture, qui couvrait le reste de son corps. Deux chaises entouraient le lit comme dans la chambre de Victor, à la différence que c'était sur celle côté fenêtre qu'étaient placés une pile de vêtements de l'internat. Sur une petite table étaient empilés deux livres, que Victor reconnu sans trop y prêter attention comme des livres que lisaient Mikina à l'internat. Quelqu'un avait eu la délicatesse d'en faire venir quelques-uns.

Victor s'approcha, en ayant l'impression que son cœur allait exploser.

Le visage de Mikina était paisible, comme endormi. Sa joue gauche avait une large trace de brûlure, mais hormis cela elle semblait ne pas être plus blessée. Victor soupira, déjà bien rassuré.

Puis, il réalisa. Elle ne se réveillait pas. L'idée était horrible. Et c'était à cause de lui.

Il fit un pas en arrière. Puis, pris d'un doute, il vint prendre la main de Mikina, s'approchant plus.

Il serrait les dents. Il tira la chaise qui était derrière lui, pour s’asseoir.

« … Que puis-je faire, maintenant… » dit-il tout haut, comme s'il s'adressait à elle.

Il sentit une larme couler sur sa joue droite.

« Je… je ne sais pas ce qui va se passer… Je ne sais pas… si… »

Victor se revit avec elle, sous « leur » arbre, à l'internat.

Elle lui avait demandé : « T'as jamais pensé à devenir un super héros, ou un truc comme ça ? », et il avait répondu « J'suis pas fait pour ça, moi… », en riant.
Il sentait les larmes s'accumuler sur ses joues. « Mais… maintenant… je me sens plutôt proche d'un monstre… Mikina… »
Il mit sa tête dans ses bras en pleurant, tout en les croisant sur le lit. « Je… », dit-il, s'adressant a elle. « s'il te plaît… aide moi… »
Il revit cette nuit où il l'avait sauvée des trois garçons…
« Tout va bien… » Avait il dit après l'affrontement, pour la rassurer. « Quel est ton nom ? » Elle lui avait dit le sien, puis il lui avait dit qu'il s’appelait Victor. « Vector ? » avait elle répété, fourchant sur la prononciation.
Le nom résonna en lui comme un îlot de liberté. Il serait en danger sous son ancien nom, on pourrait le retrouver.
« Vector. », dit Victor à voix haute, pour se rassurer. Il se sentait déjà un peu mieux. Une nouvelle identité… de quoi oublier ce qui s'était passé, et de quoi fuir. « Mon nom est Vector. »
« Je… je te promets que… je ferais tout pour que… quelque chose comme ça ne se reproduise plus… Mikina… » Il fondit en larmes.
Il resta ainsi à pleurer dix minutes.
Puis, les larmes ne virent plus. Il se sentait vide. Il releva la tête, et regarda le visage si serein de Mikina.
Il lui tenait toujours la main.
« Je ne reviendrais pas, Mikina… » dit-il, sans vraiment réfléchir. Il lâcha sa main.
« Adieu. »
Il se leva, et sortit de la pièce. Il tourna un dernier regard vers elle, et ferma la porte.

Maintenant, il serait Vector. Personne ne prêterait plus attention à lui. Il serait oublié.

Il se dirigea vers la sortie de l'hôpital, dont il pouvait distinguer un parking, et commença à réfléchir à une méthode viable pour trouver de la nourriture. La ville était grande, s'il était rapide pour fuir après un vol, ça ne serait pas un souci.

« La ville est si grande… », pensa-t-il.

Il contempla depuis le parking devant l’hôpital les buildings parfaitement alignés, et le soleil du matin bien avancé qui y se reflétait dans les vitres des bâtiments, à couleur dominante blanche.

À voix haute, il reprit : « La ville est si grande. »

Klev
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Emploi/Loisirs : Administrateur en torpeur.

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Vector Zero : Chapitre 4 : Mikina Miteru Empty Re: Vector Zero : Chapitre 4 : Mikina Miteru

Message  Bacrima 25.02.14 6:46

Merci pour le résumé Wink
Bacrima
Bacrima

Humeur : Une pointe de joie et un soupçon d'amusement
Localisation : Dans ma chambre, rarement ailleur ...
Emploi/Loisirs : Japanimer, ça se dit ?

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