Je suis stupide.

L'élitisme.

L'élitisme c'est entre autres un besoin de comparer aux autres, a une norme, parfois. De se classer.

Je connais la sensation d'être stupide juste a cause de l'élitisme, qui fait partie de moi. Je suis élitiste.

Et par ailleurs je me sens stupide. Je ne cesserais de me comparer aux autres, et ça fait que je me sens stupide.

Je suis incapable de conjuguer au passé simple.

Je suis incapable de factoriser certaines expressions, et encore faut-il que mon vocabulaire employé soit le bon pour que vous me compreniez.

J'aurais beau me penser l'être le plus magnifique et parfait du monde mon existence ne sera qu'une vaste blague tant que je serais stupide.

Et je suis persuadé d'être stupide, parfois. Parfois je bloque face a des problèmes.

Ma stratégie a moi c'est de ne me confronter aux choses que si je suis déjà a l'aise avec. Je n'ai jamais été a l'aise avec les mathématiques.

Cela fait de moi quelqu'un de mauvais, par ce que je suis stupide.

Je me sens stupide.

Et ce texte n'a aucun autre intérêt que de vous mettre au courant de la chose.

Telle une fille au pseudo pénible, j'en viens encore a me demander pourquoi je me plains ici. Je me trouve ridicule. Mais de toute façon je me trouve aussi stupide, alors je ne crois pas que ça pose problème.

M'enfermer dans l'imaginaire serait tellement plus doux.

M'enfermer dans l'imaginaire serait tellement lassant.

Mes seules compétences sont limitées et informatiques.

Ma seule qualité est ma persévérance dans les domaines dans lesquels j'ai confiance en moi.

Je suis persuadé de la beauté de mon corps et de la réussite de mon style.

Me persuader ne veut pas pour autant dire que c'est vrai mais peu importe puisque cela me le parait.

Il n’empêche que je suis collatéralement stupide, mon élitisme me permettant de juger que mes compétences sont en retard.

J'aimerais avoir une bonne raison mais c'est probablement simplement que je suis feignant.

Peut-être suis-je schizoïde.

Peut être suis-je simplement stupide.

Rapport d'état mental-Klev, 13/07/14.

Tu te rends compte que je pourrais dire presque la même chose ?
Copain  
J'ai un peu plus de compétences, je crois.
Mais carrément aucune confiance en moi, et je me trouve laid.

Moi chuis pas rentable et incapable de comprendre certaines formes de logique abstractives.

Lu.
(signé Yoendel)

Je ne dirai rien de plus qui ne soit un pavé que personne n'aurait le courage de lire.

Yoendel a écrit:Je ne dirai rien de plus qui ne soit un pavé que personne n'aurait le courage de lire.

Moi j'ai toujours le courage de lire les pavés qui parlent de moi.

Merci, Bacrima et Saül, de dire a quel point vous aussi vous sentez touchés par l’élitisme.

Qui dit que ça parlerait de toi ?
ça parlerait de l'humain, en général...

C'est posté chez moi, ça revient au même.

Alors accrochez-vous.


Je commencerais bien mon propos par un @*#+§, mais cela serait déplacé sur un forum où la syntaxe respectueuse est de rigueur.

Mais la teneur y est.

Se morfondre, se morfondre, toujours se morfondre !
Stupides, stupides, considérez-vous comme stupides si vous le souhaitez ! Soyez, au sens propre, en état de stupeur !
On va pouvoir rester longtemps dans un état d'esprit à compter tout ce qui va pas chez nous, chez vous, chez toi, toi lecteur qui vois ma colère et qui la subis en ce moment même !!

Vous avez la chance de voir ce qui ne va pas chez vous, et la flemme, ou la fainéantise, ou l'incapacité de faire avec ? La moitié des mollusques de cette planète n'a même pas la chance de se rendre compte de l'état dans lequel ils sont, et dieu sait que s'ils l'avaient, ils essaieraient de s'améliorer, de faire avec, de COMPENSER.

Parce que l'on tourne en rond, là.

élitiste ?? Vous avez dit élitistes ??
Notre système est élitiste ! Notre loi de la jungle est élitiste ! Notre darwinisme est élitiste !
Et, d'abord et avant tout, JE SUIS ÉLITISTE !!
Oh que j'adore me savoir devant, avec la connaissance, le savoir, avoir la longueur d'avance, être le premier !
Le premier dans une matière, le premier dans une moyenne, le premier dans une compétence, le premier arrivé, le premier servi, le premier considéré, le premier admiré, le premier AIMÉ !!
Et alors ?! Je sais que je suis élitiste...

... pour autant je ne prône pas cet état d'esprit, je le trouve immonde en ma propre personne !
Et là, vous me direz, on est d'accord.

Eh bah non.

Je trouve que cette facette de moi est une cause à combattre. Pour le bien de ceux qui m'entourent. Pour le respect de ceux qui vivent. Pour l'amour de ceux que j'aime.

Ma vie est un combat contre moi-même.

Vous voyez ce qui ne va pas en vous ! Vous le voyez mieux que personne, alors POURQUOI !?
POURQUOI ne tentez-vous pas de le changer ??
OU Pourquoi ne tentez-vous pas d'en profiter comme d'un enrichissement ?

Touchés, touchés ?? Vous êtes martelés par l'élitisme, non ??
Personnellement, je le suis. l'élitisme est mon pic de chaleur, l'élitisme est mon pic de glace. l'élitisme est la part de mon égo que je déteste au plus haut point, car elle est la part qui touche la plus grande part de mon orgueil !

Vous vous sentez supérieurs ?? Je m'en vais vous écraser et j'en ai les moyens.
Tel est mon orgueil, tel est mon élitisme. Si vous avez de quoi contrer, je m'amuserai bien. Si vous avez de quoi m'amadouer, je rirai.

Cependant, lorsque je croise les faibles, ceux qui triment, qui souffrent, c'est PARCE QUE JE SAIS CE QUE MÉPRISER SIGNIFIE ET PARCE QUE JE SAIS CE QU’ÊTRE MÉPRISÉ SIGNIFIE que mon aide ne leur est que plus vive, que je peux avoir de l'empathie pour eux. C'est cette part sombre de moi-même qui propulse la part altruiste, la part souriante, la part respectueuse de moi que vous semblez connaitre !

Des maths, des maths ??
Vous voulez savoir ce que deux ans de prépa signifient ?! Au début, on est regardé de haut et remis à notre place. Les endroits où l'on peut se montrer forts sont si rares que l'on s'en délecte et que chaque point gagné est un miracle.
Pourtant, à force, on finit par se rendre compte que ce n'est pas assez, que ce n'est jamais assez. Ces points gagnés ne sont que du temps perdu durant lequel on aurait du choper d'autres points, parce qu'on est perpétuellement en retard ! Et ces points gagnés deviennent froids, sans vie, à peine un petit soupir de soulagement éventuellement.
Parce qu'on est même pas sûr de les avoir, ces points, lorsque pour 1 point il faut une réponse de 30 lignes et que la moindre ligne fausse ou le moindre oubli nous retire au moins la moitié de ce point.

Tu ne cesseras de te comparer aux autres.
Et alors ? Tant que tu ne fondes pas ta vie dessus, où est le problème ?
Nous sommes des imitateurs. Nous avons nos modes, nous avons besoin de nous comparer...
Tu veux échapper à cela ?
Alors accepte d'abord que tu puisses avoir de telles envies, et ensuite que lorsque de telles pensées arrives, une partie de toi n'est par forcément d'accord.
Ensuite va commencer le combat. Tu veux quoi ? être éternellement insatisfait de ta comparaison ?
Si oui, continue à te comparer.
Si non, CONSTRUITS TOI.

Ton identité ne se compare pas. Ton identité t'es personnelle. Nul n'a à juger de ton identité, et tu n'as à juger de l'identité de personne.
Choisis ce que tu veux être.
Tu veux être un renard courant partout dans la nature ? Alors sois-le. Tant pis si tu n'en as pas les pattes, tant pis si tu n'en as pas le langage.
Personne n'aura à juger de si tu es un  bon ou un piètre renard.
Sois toi.

Le reste est là pour enrichir ta vie, pas pour la détruire.
Les autres n'ont pas à détruire ta vision de toi.
Alors agis.

Ne serait-ce qu'en montrant qu'en disant cela, j'essaie de te faire bouger, toi, oui, toi derrière ton écran, et que par la même je semble te juger et te dire ce que tu as à faire.

Cependant, je vois trois personnes qui sont empathiques, mais trois personnes qui se morfondent.

Vous ne pouvez pas agir dans un tel état d'esprit.

En plus, vous avez en vos mains, dans votre culture pleins de trucs qui vous y incitent !!
Assassination Classroom n'est pas un manga qui prône de se morfondre, je crois ?!
La Horde du Contrevent bouffe du sable, mais elle Contre, TOUJOURS LE CONTRE, Jamais n'abandonne !
Lorsque j'écoute la chanson préférée de ma soeur Colette, je trouve la chanson admirable justement à cause de la fermeté de la volonté du personnage (sans égard au reste du film).

Vous pouvez agir, avant d'agir sur la société, sur le monde qui vous entoure, vous pouvez agir sur vous-même. Vous pouvez être les idéaux que vous souhaitez, ou vous en approcher.
Vous pouvez utiliser vos défauts pour vous enrichir.

Mais c'est à vous de commencer, parce que personne ne le fera pour vous.
La prochaine révolution n'est pas dans notre société.
La prochaine révolution est en vous.

Tu as du mal avec des maths ? Prends le temps de faire une pause, et remets ton orgueil à plus tard. Y a pas de honte à ne pas comprendre. Il y a juste la frustration du professeur à ne pas arriver à vulgariser assez et ta frustration propre à ne pas accéder à une connaissance. Personne n'en mourra.

Tu bloques face à des problèmes ? Normal, on le fait tous.
Moi c'est lorsque mon pc se bloque et qu'aucune commande ne fonctionne.
Ou lorsque j'arrive pas à expliquer une idée clairement à quelqu'un, surtout lorsque le sujet est passionnant.

se trouver ridicule de se plaindre, je suis d'accord. Mais pas pour se morfondre encore plus.
Pour se dire "que puis-je faire pour me sentir mieux ?"

Parce que OUI, on aime se sentir mal. Les autres nous regardent, les autres nous considèrent, on se sent exister.
OUI OUI. Me dites pas le contraire. Vous vous sentez tous abandonnés, pour les raisons qui sont les vôtres.

Mais ça dure pas.
Et en plus, les pairs autour qui se sentent bien vont à un moment se sentir mal.


La beauté de ton corps et la réussite de ton style, pourquoi pas.
Cependant, oui, il y a d'autres corps et d'autres styles.
Parfois ça fait du bien de les regarder en mettant de côté les a priori.
On peut les trouver cool.


Des compétences... *soupir*
Dès demain, mettez-vous au crochet. ça s'acquière, des compétences. Mais pour ça, c'est la persévérance qu'il faut obtenir.
Je suis sûr que vous n'avez ni plus ni moins de compétence les uns que les autres, eut égard à votre orgueil.

Sauf si faire une recherche sur duck duck go, danser la carmagnole ou remettre une horloge à l'heure ne sont pas considérés comme des compétences ? Savoir afficher un magnifique sourire non plus ?
En fait, le problème ne réside pas uniquement dans votre élitisme.
Il réside juste dans votre mépris de certaines formes de ""compétences"", comme vous dites, qui pour vous n'en sont pas.

Des compétences inutiles... des compétences obsolètes. Qui êtes vous pour en juger ?
O.U.V.E.R.T.U.R.E.
N'est-ce pas ça qui manque à votre élitisme ?

N'est-ce pas ça qui le compenserait ?

Et la première phase, ça va être d'accepter votre faiblesse. Pas de la subir.

Bienvenue dans le monde de l'épreuve.


Bienvenue à toi, humain.

Dis-moi quand tu te lèveras.
Je serai aux premières loges pour te regarder et t'encourager.

Yoendel a écrit:Vous avez la chance de voir ce qui ne va pas chez vous, et la flemme, ou la fainéantise, ou l'incapacité de faire avec ? La moitié des mollusques de cette planète n'a même pas la chance de se rendre compte de l'état dans lequel ils sont, et dieu sait que s'ils l'avaient, ils essaieraient de s'améliorer, de faire avec, de COMPENSER.

Vraiment ? *sourire amusé*

Yoendel a écrit:Tu ne cesseras de te comparer aux autres.
Et alors ? Tant que tu ne fondes pas ta vie dessus, où est le problème ?

Et si c'était le cas ?

Yoendel a écrit:Ton identité ne se compare pas. Ton identité t'es personnelle. Nul n'a à juger de ton identité, et tu n'as à juger de l'identité de personne.
Choisis ce que tu veux être.
Tu veux être un renard courant partout dans la nature ? Alors sois-le. Tant pis si tu n'en as pas les pattes, tant pis si tu n'en as pas le langage.
Personne n'aura à juger de si tu es un bon ou un piètre renard.
Sois toi.

Et si je voulais simplement me sentir meilleur que les autres, au fond de moi ?

Je ne crois pas avoir envie d'être autre chose. Ou plutôt si ; une chose qui ne subit pas cette envie…

Et qui donc est meilleur que ceux qui la subissent.

Yoendel a écrit:En plus, vous avez en vos mains, dans votre culture pleins de trucs qui vous y incitent !!

… Ce n'est pas par ce que quelque chose te semble possible a toi qu'il en est de même pour tous, premièrement.

Yoendel a écrit:Vous pouvez agir, avant d'agir sur la société, sur le monde qui vous entoure, vous pouvez agir sur vous-même. Vous pouvez être les idéaux que vous souhaitez, ou vous en approcher.
Vous pouvez utiliser vos défauts pour vous enrichir.

J'ai figure toi l'impression de l'avoir plus que fait durant deux ans. Mes faibles rapports sociaux n'ont pas du aider, certes. Mais il est difficile pour moi de rencontrer des gens… Comme je l'ai dit au dessus, ce qui est possible pour beaucoup ne l'est pas forcément pour tous…

Yoendel a écrit:Mais c'est à vous de commencer, parce que personne ne le fera pour vous.
La prochaine révolution n'est pas dans notre société.
La prochaine révolution est en vous.

Bel preuve d'optimisme. Cela dit tu prêches un convaincu là. Qui a exposé cette idée en premier d'ailleurs ?

Yoendel a écrit:Tu as du mal avec des maths ? Prends le temps de faire une pause, et remets ton orgueil à plus tard. Y a pas de honte à ne pas comprendre. Il y a juste la frustration du professeur à ne pas arriver à vulgariser assez et ta frustration propre à ne pas accéder à une connaissance. Personne n'en mourra.

Pardon ?

Je m'insurge.

Si je n'étais pas si bien entouré j'en serais probablement déjà mort. De froid. Dehors. En hiver.

Yoendel a écrit:
Tu bloques face à des problèmes ? Normal, on le fait tous.
Moi c'est lorsque mon pc se bloque et qu'aucune commande ne fonctionne.
Ou lorsque j'arrive pas à expliquer une idée clairement à quelqu'un, surtout lorsque le sujet est passionnant.

D'ici quelques années tu sauras plus facilement gérer les plantages.
Mh… *ne voit pas quoi dire par rapport a la seconde phrase*

Yoendel a écrit:Parce que OUI, on aime se sentir mal. Les autres nous regardent, les autres nous considèrent, on se sent exister.
OUI OUI. Me dites pas le contraire. Vous vous sentez tous abandonnés, pour les raisons qui sont les vôtres.

Mais ça dure pas.
Et en plus, les pairs autour qui se sentent bien vont à un moment se sentir mal.

Je confirme.

Yoendel a écrit:La beauté de ton corps et la réussite de ton style, pourquoi pas.
Cependant, oui, il y a d'autres corps et d'autres styles.
Parfois ça fait du bien de les regarder en mettant de côté les a priori.
On peut les trouver cool.

Ma perfection est ressentie de façon tout a fait subjective, je n'ai pas voulu dire que j'étais un absolu de beauté et de style.

Yoendel a écrit:Des compétences inutiles... des compétences obsolètes. Qui êtes vous pour en juger ?

Je n'ai critiqué que mes propres compétences. Du reste si je juge parfois les gens je le garde en revanche pour moi.

Si je considère que mes compétences actuelles me suffisent, je cesse de tenter de progresser.

J'ai fait ça souvent durant le lycée, le collège, la primaire…

Et pendant deux ans, aussi.

Partant du principe que c'est quand je maîtrisais quelque chose, quand il me paraissait instinctif, qu'il devenait intéressant.

Yoendel a écrit:Et la première phase, ça va être d'accepter votre faiblesse. Pas de la subir.

Peux-tu accepter tous les jours tes propres faiblesse ? Tu as probablement toi aussi eu des instants où elles étaient trop grosses pour que tu ressentes la force d'aller de l'avant.

Yoendel a écrit:Dis-moi quand tu te lèveras.
Je serai aux premières loges pour te regarder et t'encourager.

Voudrais-je être observé dans mes efforts ?

Ça serait trop gênant.

Non, je suis trop élitiste pour aimer l'idée qu'on me voit avoir besoin de faire des efforts.


Trop fermé au fait de redéfinir les parties de moi qui seraient importantes aux yeux de ma « réussite », aussi.

Klev a écrit:

Yoendel a écrit:   Vous avez la chance de voir ce qui ne va pas chez vous, et la flemme, ou la fainéantise, ou l'incapacité de faire avec ? La moitié des mollusques de cette planète n'a même pas la chance de se rendre compte de l'état dans lequel ils sont, et dieu sait que s'ils l'avaient, ils essaieraient de s'améliorer, de faire avec, de COMPENSER.

Vraiment ? *sourire amusé*

Vraiment. *sourire carnamusé* (Et non, discutez pas les chiffres. Que ce soit 10 % ou 90%, je m'en contre balance avec un pic rocheux au bout duquel on aurait accroché une babouche, si vous me permettez l'expression)

Klev a écrit:

Yoendel a écrit:Tu ne cesseras de te comparer aux autres.
Et alors ? Tant que tu ne fondes pas ta vie dessus, où est le problème ?

Et si c'était le cas ?

*regard soutenu* Alors il y a un problème. Justement parce que (poussons la réflexion) dans ce cas, tu ne peux plus te définir sans un autre. Et parce qu'à partir de là, la solitude devient un moment où tu perds tes repères au lieux d'en trouver. Parce que tu n'es plus rien sans la pensée malsaine que d'autres sont des merdes. (j'exagère la phrase, mais je pense qu'elle est vraie au sens où "on" peut la penser). Donc que ta vie est fondée sur un truc qui n'a de sens que la destruction (morale ou psychique) des autres.
En conséquence, l'idéaliste avide de respect et d'utopies est mort avec cette pensée.
Triste, non ?

Klev a écrit:Et si je voulais simplement me sentir meilleur que les autres, au fond de moi ?

Je ne crois pas avoir envie d'être autre chose. Ou plutôt si ; une chose qui ne subit pas cette envie…

Et qui donc est meilleure que ceux qui la subissent.

"Meilleure" n'a pour moi ici que peu de sens. Une relation d'ordre, tout au plus. Un truc abstrait, subjectif, pathétique (oui ça m'émeut. Non, en fait, je prends le sens péjoratif du mot).
Tu veux te sentir meilleur que les autres ?
Alors mettons que tu as la plus grosse (la plus grosse quoi ? Je sais pas.). C'est pas moi qui l'ai dit en plus ! (ni toi). Et alors ? tu te sens mieux de le savoir ?
Bah avec le sport, l'intelligence  (pouah !), la beauté, c'est pareil. T'as beau savoir que t'es le meilleur, généralement, tu es aussi le plus seul. Et le moins heureux...

Klev a écrit:

Yo a écrit:En plus, vous avez en vos mains, dans votre culture pleins de trucs qui vous y incitent !

!
… Ce n'est pas par ce que quelque chose te semble possible a toi qu'il en est de même pour tous, premièrement.

J'attends le deuxièmement.
De plus, y a pleins de trucs que vous jugez impossibles, et qu'il suffit de commencer pour se rendre compte que c'est non seulement possible, mais carrément plus facile que prévu. Combien de fois êtes vous passés à côté d’opportunités juste à cause de ça ?
(et moi aussi)

"On essaye, on échoue ... On essaye, on échoue ... Mais le véritable échec c'est quand on arrête d'essayer ! "
(oui, philo de comptoir)

Klev a écrit:Belle preuve d'optimisme. Cela dit tu prêches un convaincu là. Qui a exposé cette idée en premier d'ailleurs ?

On s'en moque, de qui l'a fait. Cette idée ne provient même pas à l'origine d'un GDLPien.
J'ai lu des livres sur le sujet. Ma tante m'en a parlé en long, large et travers.
Et pourtant, je sais que d'autre ici en avaient aussi entendu parler. Par d'autres sources.
Donc si tu veux savoir, je vais mettre l'idée sous creative commons. Na. ^^

Klev a écrit:

Yo a écrit:Tu as du mal avec des maths ? Prends le temps de faire une pause, et remets ton orgueil à plus tard. Y a pas de honte à ne pas comprendre. Il y a juste la frustration du professeur à ne pas arriver à vulgariser assez et ta frustration propre à ne pas accéder à une connaissance. Personne n'en mourra.

Pardon ?

Je m'insurge.

Si je n'étais pas si bien entouré j'en serais probablement déjà mort. De froid. Dehors. En hiver.

Je trouve que le problème est pris à l'envers. Reprenons-le à l'endroit je te prie.
Personne n'en mourra DANS L’IMMÉDIAT.
De deux, tu dis avoir la chance d'être dans un milieu qui fait que tu n'en es pas mort.
Oui, mais tu es aussi dans un milieu qui te permets de les apprendre, ces maths.
Si tu devais en mourir, si tu devais être mis à la rue à cause de ça, tu passerais ton temps à te morfondre ?
Moi non. Je me battrais avec la folie du désespoir.
Oui, parce que s'il y a des désespoirs qui rendent apathiques, il y en a qui font se battre même et justement parce qu'on n'y croit plus. On voudrait même mourir dans la bataille tellement on n'y croit plus.

Et non. Tu te serais fait escroqué, peut-être. Mais tu ne serais pas (encore) mort. Tu aurais juste quelqu'un qui s'occuperait (en en tirant profit) de tes biens, de tes calculs et autres. Ou alors tu serais obligé de te serrer la ceinture et de vivre du smic en cherchant désespérément un boulot.

Et ce ne sont pas les maths qui provoqueraient ta mort. Actuellement, la recherche d'emploi et ses difficultés n'a rien à voir avec les maths. Ou si peu. Tout ce que tu perdras sans les maths, c'est certaines portes ouvertes vers des métiers dont tu pourrais rêver.
Tu serais alors obligé d'être plus... accommodant. De ne pas mépriser d'autres métiers. D'accepter de devenir garagiste ou chimiste pour une petite entreprise de rien du tout.

Klev a écrit:Je n'ai critiqué que mes propres compétences.

Et qui es-tu pour juger qu'elles sont inutiles ?
De quel droit ? Et te rends-tu comptes que tu critiques du même coups tous ceux qui ont les mêmes compétences ?

Klev a écrit:
Si je considère que mes compétences actuelles me suffisent, je cesse de tenter de progresser.

J'ai fait ça souvent durant le lycée, le collège, la primaire…

Et pendant deux ans, aussi.

Partant du principe que c'est quand je maîtrisais quelque chose, quand il me paraissait instinctif, qu'il devenait intéressant.

Donc, si je résume, tu es un assoiffé devant un verre rempli d'eau chaude (type tisane ou thé) qui se brûle les lèvres à chaque fois qu'il tente de se précipiter dessus ?
Parce que la solution, c'est les très petites gorgées. (ou les glaçons, au choix)

Soit tes compétences te suffisent (ce qui signifie que TU ACCEPTES DE NE PAS ÊTRE LE MEILLEUR), auquel cas, rappelle-moi de quoi tu te plains...
Soit elles te suffisent pas et alors faut pas demander à ce que ton système digestif accepte un liquide à 95°C. Faut y aller à petites doses.
Parce que sinon, non seulement tu auras encore soif, mais en plus tu auras tout recraché.
Et aller à petites doses, ça implique d'être... un élève.
Autrement dit, savoir qu'on est pas le "meilleur". L'accepter.
Voire même accepter d'être le "pire" s'il le faut.
Tu peux pas demander à ton prof de te greffer un cerveau.
Il faut mettre ton orgueil de côté pour être un élève.
Accepter de se planter.

Klev a écrit:Peux-tu accepter tous les jours tes propres faiblesses ? Tu as probablement toi aussi eu des instants où elles étaient trop grosses pour que tu ressentes la force d'aller de l'avant.

*regard soutenu* J'en ai. Tous les jours.
Cependant c'est pas la taille de mes faiblesses qui comptent. C'est la façon dont je les amadoue.
Au bout d'un moment, je ne peux plus les fuir. Je suis contraint de les regarder en face, ne serait-ce qu'en voyant le désespoir dans les yeux d'un colleur lorsque je n'ai pas révisé la veille ou en voyant ma copie désespérément vide en partiel de mesure et intégration.
Mais à un moment, j'accepte de me lancer et/ou de subir le sort qui est le mien. (je ne parlerai en aucun cas de mérite)
Et généralement, si tu peux pas aller de l'avant, soit :
1) tu remets à plus tard et plus tard tu PEUX aller de l'avant.
2) tu remets TOUJOURS à plus tard et là, tu n'affrontes jamais le problème. Ni ta faiblesse. Et généralement, tu subis un handicap toute ta vie, vue la propension toute murphyienne que les même problèmes ont à revenir couramment. Et les phobies, bah... je dirais bien que ça se soigne. Et pis même si ça se soigne pas, ça reste une phobie.

Perso je préfère me dire que je peux à un moment me jeter à l'eau (même si c'est parfois faux) plutôt que me persuader que j'ai une phobie. Sinon ma vie devient un enfer de complexes. (au sens psycho du terme)

Klev a écrit:Trop fermé au fait de redéfinir les parties de moi qui seraient importantes aux yeux de ma « réussite », aussi.

Alors rions un coup (jaune, je précise).
Dis moi ce qu'est """TA""" réussite.
Et les autres, riez pas. Dites aussi ce qu'est votre réussite.
Regardez la en face, histoire de voir à quelle point sous ses dehors brillants elle ne peut être qu'un vase vide.

La mienne, de plus grande ""réussite"", sera d'avoir eu des échecs desquels me relever.
Et de ne pas avoir su jusqu'à mon dernier souffle si j'ai ""réussi"" ou non. D'avoir pu être surpris jusqu'au bout. D'avoir pu me démener jusqu'au bout.
Pour tout.

D'avoir surpassé non pas mes pairs, mais toujours moi-même.
Je tiens à suivre ma voie. Pas la voie que vous prenez et en avance sur vous.
La mienne.


En un mot, je dirais... Marchombre.
(na.)

Yoendel a écrit:En conséquence, l'idéaliste avide de respect et d'utopies est mort avec cette pensée.
Triste, non ?

Je suis idéaliste, je combats pour des idées… mais je ne suis pas parfait. Une part de mon combat se joue d'ailleurs contre moi même.

Yoendel a écrit:Bah avec le sport, l'intelligence (pouah !), la beauté, c'est pareil. T'as beau savoir que t'es le meilleur, généralement, tu es aussi le plus seul. Et le moins heureux...

Que veux-tu dire ?

Yoendel a écrit:

Klev a écrit:

Yo a écrit:En plus, vous avez en vos mains, dans votre culture pleins de trucs qui vous y incitent !

!
… Ce n'est pas par ce que quelque chose te semble possible a toi qu'il en est de même pour tous, premièrement.

J'attends le deuxièmement.
De plus, y a pleins de trucs que vous jugez impossibles, et qu'il suffit de commencer pour se rendre compte que c'est non seulement possible, mais carrément plus facile que prévu. Combien de fois êtes vous passés à côté d’opportunités juste à cause de ça ?
(et moi aussi)

Deuxièmement, je pourrais insister sur de bonnes excuses que tu pourrais juger inadaptées et corrompues par la peur.

Oui.

Yoendel a écrit:Cette idée ne provient même pas à l'origine d'un GDLPien.
J'ai lu des livres sur le sujet.

J'étais curieux de l'auteur de la citation originelle. (qui aurait pu la pomper dans le verbal)

Yoendel a écrit:Personne n'en mourra DANS L’IMMÉDIAT.
De deux, tu dis avoir la chance d'être dans un milieu qui fait que tu n'en es pas mort.
Oui, mais tu es aussi dans un milieu qui te permets de les apprendre, ces maths.

*Acquiesce avec respect*

Yoendel a écrit:Tu serais alors obligé d'être plus... accommodant. De ne pas mépriser d'autres métiers. D'accepter de devenir garagiste ou chimiste pour une petite entreprise de rien du tout.

Je ne critique pas ces métiers, je critique cependant les philosophies de certaines entreprises qui utilisent les employés.
Un métier est un métier. Il est plus intéressant de ne pas larbiner mais le faire n'est pas un problème si ça suffit.

Yoendel a écrit:Et qui es-tu pour juger qu'elles sont inutiles ?
De quel droit ? Et te rends-tu comptes que tu critiques du même coups tous ceux qui ont les mêmes compétences ?

Je suis tout aussi inapproprié que bien des gens qui me jugeront et m'ont jugés. Et pour les gens qui aurait les mêmes compétences, eh bien j’espère que dans leur cas leur motivation suffira et qu'ils n'auront pas des lacunes identiques. S'ils avaient mes lacunes, alors j’espère que leur psyché sera plus adapté que la mienne. Si ce n'était pas le cas et que malgré tout ils réussissent a vivre bien, eh bien c'est tout a leur honneur. Du reste ce que je dis n'est pas absolument vrai.

Yoendel a écrit:Autrement dit, savoir qu'on est pas le "meilleur". L'accepter.
[…]
Accepter de se planter.

Encore une fois ce n'est pas donné a tout le monde, et pas possible tout le temps pour tout le monde.

Yoendel a écrit:Dis moi ce qu'est """TA""" réussite.

Ma réussite est quelque chose de complexe et que j'ai déjà du exprimer un peu partout dans GDLP.
Ma « Réussite » est quelque chose d'ironique et de différent, d'où les guillemets, quelque chose que la société veut que je fasse pour elle.

Et si je dois donner ma plus grande réussite, je dirais que je n'en ai pas. J'ai plusieurs choses que j'ai faites qui m'ont satisfaites dans la vie. L'une d'entre elles est le chapitre 7 de l'Intranisation (qui m'a demandé du temps et qui malgré tout est loin d'être parfait) et en partie les deux suivants.
Installer CyanogenMod sur un téléphone aussi c'était bien.
Installer ArchLinux. Pouvoir le refaire.

Mes plus grandes réussites sont assez… atypiques.

Mes plus grands échecs ? Il y en a peu [en fait j'en sais rien]. Le plus grand échec, ou plutôt la plus gros paramètre changeant négativement ma vie sur lequel j'avais une part de contrôle, eh bien ce sont mes rencontres avec les mathématiques.

De la façon dont j'ai toujours appréhendé les cours découle une énorme partie de mes inaptitudes.

Note cependant qu'il n'est probablement pas utile de répondre a ces derniers points, je ne fais que m'expliquer, et ne demande pas vraiment d'encouragements. C'est comme ça que je le conçois et l'expliquer n'est pas plus mal.