Le grand événement de GDLP 2

Je suis impressionné. Comme quoi, on peut aussi faire passer beaucoup choses et de sentiments dans un texte assez court, contrairement à ce qu'indiquent mes textes *rire*

Bravo.

Je prends le sujet.

Ruines, donc.

J'attends le signal de Bacrima pour poster, même si c'est déjà écrit.

Mon signal n'est pas nécessaire .
Tu as donc jusqu'au Samedi 13 Avr 2013 - 18:31

Courir.

Autour de moi, tout semble sur le point de s'effondrer, tout semble l'être déjà à moitié.

Je cours pour ne pas être rattrapé par l'effondrement. Derrière moi s'étendent les ruines de l'échec sur des kilomètres.

La peur viscérale de tomber et de ne pouvoir me relever pour repartir est perpétuelle. Frappant par instants, seulement en trame de fond dans mon esprit à d'autres moments.

J'essaye de ne pas y penser, mais je ne peux pas.

Je ne devrais pas avoir le temps d'y penser.

Je dois courir, moi. Je ne peux pas m'arrêter. Je ne devrais même pas penser à ce qui se passe derrière moi, même pas songer à ceux qui essayent eux aussi de courir, je ne les vois pas.

Je vois quelqu'un qui tombe, mais je fuis son regard.

Qu'il soit emporté par l'échec, moi je survivrais.

Devant moi, quelqu'un se retourne vers moi et me tend une main.

Je n'ai pas le temps. Je l'évite. Ils vont mourir, pas moi.

Je ne veux pas être ralenti, je ne chercherais pas à comprendre.

Une crampe ? …Non…

Non… Je dois courir… Je ne peux pas faiblir… Ni tomber…

L'effondrement me rattrape, tel un froid brûlant. J'ai peur… Je ne veux pas mourir. Pourquoi courrons-nous ?

Non… Je ne dois pas y penser…

L'effondrement me rattrape, tel un froid brûlant. J'ai peur… Je ne veux pas mourir. Pourquoi courrons-nous ?

Non… Je dois courir… Je ne peux pas faiblir… Ni tomber…

Une crampe ? …Non…

Je ne veux pas être ralenti, je ne chercherais pas à comprendre.

Je n'ai pas le temps. Je l'évite. Ils vont mourir, pas moi.

Devant moi, quelqu'un se retourne vers moi et me tend une main.

Qu'il soit emporté par l'échec, moi je survivrais.

Je vois quelqu'un qui tombe, mais je fuis son regard.

Je dois courir, moi. Je ne peux pas m'arrêter. Je ne devrais même pas penser à ce qui se passe derrière moi, même pas songer à ceux qui essayent eux aussi de courir, je ne les vois pas.

Je ne devrais pas avoir le temps d'y penser.

J'essaye de ne pas y penser, mais je ne peux pas.

La peur viscérale de tomber et de ne pouvoir me relever pour repartir est perpétuelle. Frappant par instants, seulement en trame de fond dans mon esprit à d'autres moments.

Je cours pour ne pas être rattrapé par l'effondrement. Derrière moi s'étendent les ruines de l'échec sur des kilomètres.

Autour de moi, tout semble sur le point de s'effondrer, tout semble l'être déjà à moitié.

Courir.

Spoiler:

lu. Je sais pas quoi dire...

C'est trop génial cette double lecture en sens inverse ! (Je me comprends)

Cela me rappelle ce mono MP3 qui faisait la même chose, sauf que ça parlait de machine à remonter le temps ...

:mrgreen: Bien vu, Bac. ^^

Perso, j'avais vaguement remarqué la structure symétrique, mais... j'avais pas remarqué qu'elle était parfaite.

Je m'incline.

'lo a écrit:lu. Je sais pas quoi dire...

Le je n'est pas plus moi qu'un nous… Je parle à la première personne, mais c'est un personnage quelconque. *sourit*

Et pour Yoendel et Bacrima… Merci.

c'est un très beau texte. j'ai eu la méchante impression de me retrouver dans une construction d’escher qui partirait en barigoule. Un peu comme ces rêves dont on arrive pas a s'échapper et qui tournent en boucle. Ça m'as fichu un drôle de coup sur le moment en fait

'lo a écrit:c'est un très beau texte. j'ai eu la méchante impression de me retrouver dans une construction d’escher qui partirait en barigoule. Un peu comme ces rêves dont on arrive pas a s'échapper et qui tournent en boucle. Ça m'as fichu un drôle de coup sur le moment en fait

Jackpot. *sourit*

Oui… J'avais aussi envie qu'il tourne en boucle. Puisque c'est un peu le cas.

C'est fou tout ce qu'il se passe quand on s'absente...

Mais le relais a été rapide.

'lo: je comprends très bien ce que tu décris. Ça me rappelle un soir avec Mr R...

Klev: Waah. J'avais déjà lu des poèmes construits un peu de cette manière (à partir de 8 vers, construire un poème de 4 ou 5 strophes de 4 vers...) ... Mais jamais en prose, et jamais comme ça. Bon, au risque de répéter ce que les autres ont déjà dit: BRAVO.


...Je prends le prochain, si personne n'y tient.

Et dire que j'ai écrit en spontané et juste eu quelques manœuvres à faire pour obtenir quelque chose de convenable… Je suis à la fois surpris et content que ça plaise. *sourit*

Ok, Meko, ça me va, je te le laisse. ^^

Klev : Bah oui, c'est super ! ^^

Ok meko, tu as jusqu'au dimanche 14 avril à 19:29 pour l'écrire.

joli !!! :mrgreen:

C'est ... original
Y a t-il un rapport avec le nouveau sujet ?

Essence... je prends.

Graeme Allwright a écrit:
Au coeur de l'arbre, il y a le fruit
Au coeur du fruit, il y a la graine
au coeur des graines, il y la Vie
... et la saison prochaine.

Une petite flopée d'énergie. Oscillante, et se déplaçant...
Deux oscillations différentes possibles...
Invisibles.
Impossible à décrire.
Mais... se déplaçant.
Un petit paquet.
Un "corpuscule".
Avec ses vibrations...les siennes propres.
Tout n'est que vibration...
Une vie d'apparition... et de disparitions... mais là...
Le choc. Avec une immense molécule.
Et c'est...la disparition... ou plutôt...la transformation.


Du dioxyde de carbone... petite flopée de molécules...
toutes petites molécules... de trois atomes chacune...
Vibrant parfois les unes par rapport aux autres... tournantes l'une autour des autres... et se déplaçant...ensemble...
surtout se déplaçant...
Petit choc.
Changement de direction. Changement de rotation...
Encore.
Puis un autre.
Et encore un.
Tout une vie.
Une vie de déplacements. Une vie de rotations. Une vie d'oscillations.
Un million de choc plus tard...
Un choc. Encore un. Contre une énorme molécule.
Et... celui-ci est fatal.
Brisure totale.
Non... celui-ci est le choc de la mort, mais aussi de la vie.
Un engrenage s'est mis en route. Inexorable. très long.


Carbone devient ... glucide.
Glucide ...empli de rotations et de déplacements...
Trop pour être comptés...
Un...long déplacement... puis...
Bien des réactions pour parvenir à...
De l'alcool. Léger.
Très léger.
Suffisamment pour... de nouveaux déplacements...
Des chocs, encore.
Changement de directions à la pelle...
Puis...

Le choc. Ultime. Le choc de la mort... encore... ou le choc de la vie.
*inspiration*
Flagrance
*expiration*
Une petite flopée de molécules...
Un souffle de vent... un souffle de vie.
Mais... un souffle fatal. Un souffle de destruction.
La phéromone alcoolisé a fini sa course dans une narine...
Pour être assimilé.




Margarette se tourne vers son père.
"-Dis papa...
-oui, ma puce ?"
Elle hésite... et regarde son père qui termine de briser les branchettes et de les rassembler, en prenant garde à ne pas laisser trainer le moindre morceau.
"-... pourquoi on fait ça ?"
L'adulte soupire en se baissant pour prendre une bouteille et ouvrir le bouchon.
"... parce que ton mirabellier est malade, ma chérie...et il ne peut plus survivre... il faut empêcher le reste du jardin de subir le même sort..."

Une rasade de liquide est versée allègrement.


Une autre forme de molécule, aussi alcoolisée, mais basée sur des hydrates de carbones, vient chatouiller les narines de l'enfant, au même endroit où s'est échouée l'autre phéromone sucrée. L'essence... vient remplacer...l'essence.
Un paquet d'énergie d'une autre forme, considérable, vient s'ajouter à celui qui avait mis en marche tout le mécanisme de naissance de l'odeur.
La chaleur augmente trop vite.
Les molécules qui ne vibraient pas encore commencent à le faire.

L'être se retourne et s'éloigne du brasier ardent qui achève de détruire ce qui fut autrefois une forme de vie...
Un liquide composé à 99% d'eau, quelques lipides et une pointe de sel, est sécrété.

Mais ceci... n'est ni de la physique, ni de la chimie...
C'est... autre chose.
Pourvu que l'on regarde... autrement.


Oh...

Spoiler:

J'adore le coté Macroscopique vs Nanoscopique

Quand j'ai vu que c'était toi qui avais repris, Yoendel, j'ai tout de suite pensé, je ne sais pas pourquoi, à quelque chose du genre... C'est étrange.
+1 Bacrima. Moi aussi. Et il a du prendre un certain plaisir à écrire ça... Voire un plaisir certain.
Ne comptez pas sur moi pour reprendre, j'en ai déjà pris pas mal, et les autres ont le droit d'écrire aussi. En plus, un si joli sujet...

Les pétales n'entrent pas dans mon champ symbolique, donc même si c'est un beau sujet, je ne le prendrais pas.

Yoendel… Pas besoin de dire la lecture que j'y ai vu… Je crois. *sourit*
Joli.

Je prend le sujet.
Donc, j'ai jusqu'au jeudi 25 avril 2013, 20:54.
Mais je pense poster ce soir, à voir.

Spoiler:

L’amour fleurit toujours.

Un homme à l’allure sérieuse s’avançait sur une belle allée menant à une petite maison. La nuit était tombée et la lune projetait sur le jardin aux milles et unes fleurs une douce lumière. Cette lumière seyait parfaitement aux roses et qui étendait à l’infinie leurs ombres. Lorsqu’il traversait cette allée son cœur se serra. Le jardin commençait à manquer d’entretien.
Il franchit le seuil de la maison et entendit :
_ « Papa ! Papa ! Papa ! »
La jeune fille qui avait joyeusement lancé ces mots se précipita vers son père. L’homme regarda l’enfant, ses yeux brillèrent un instant, puis il détourna le regard. Le sourire de la jeune fille s’effaça.

_ « Brigitte. » Appela-t-il.
Une femme âgée sortit d’une pièce et attrapa la petite fille qui se débattait.
_ « Ne devrait-elle pas être au lit ?
_ C’est que la jeune demoiselle souhaitait vous voir, elle aimerait que vous lui lisiez une histoire comme feu votre fe…
_ Suffit ! Interrompit-il. Couchez-la. Ordonna-t-il d’un ton sec. »
La petite se mit à pleurer. Ses cris résonnèrent dans la maison durant une bonne demi-heure. Laquelle fut mis à profit par le propriétaire des lieux, et père de l’enfant, pour vider une petite bouteille de rhum qu’il coupa avec du whisky. Bercé par l’alcool, il s’endormit sur son fauteuil.

Il était minuit, la vielle horloge du salon l’indiqua par un fort tintement. Surpris l’homme se réveilla en sursaut. De mauvaise humeur il se dirigea vers la chambre de sa fille. Il s’arrêta quelques instants devant la porte. Elle était magnifiquement sculpté, on y voyait une belle rose fleurit.
Il essuya une larme.
_ « C’est toi qui l’a tué, si tu n’avais pas été là … »
Il s’assit, le dos contre la porte.
_ « Si seulement tu n’avais pas été là ... »


Les jours passaient, les mois aussi. Mais le temps ne semblait pas éroder la tristesse de l’homme et l’aversion qu’il avait pour sa fille.
Sa fille allait sur ses 5 ans quand elle s’effondra. On lui prescrit un cancer, le même que sa mère. Inopérable.

Alors qu’il se rendait à l’hôpital, pour des formalités, sa fille le surprit et courut l’enlacer. L’homme se débâtit, poussant la jeune fille il la fit tomber au sol. Celle-ci se releva avec difficulté. Elle ressemblait tellement à sa mère. Une jeune infirmière qui assistait à la scène intervint. Elle releva la jeune fille et l’aida à rejoindre sa chambre. Lorsqu’elle revint, l’homme était toujours à l’accueil.
_ « Excusez-moi ? » Dit-elle.
L’homme, surpris, se retourna. L’infirmière le gifla.
Il fut si surpris qu’il en tomba à la renverse. Ébahi, il regarda l’infirmière en se massant la joue sans comprendre ce qui se passait.
_ « Vous êtes un beau salaud ! Vous ne méritez vraiment pas une telle fille ! Alors même que vous la repoussez, elle m’a demandé de vous remettre son dessin. »
Il remarqua alors que l’infirmière tenait dans son autre main une feuille de papier. Elle lui jeta au nez et s’en alla. Le médecin responsable du service arriva sur ses entrefaites. Quelques poignés de mains et d’excuses plus tard, le médecin voulue parler franchement à l’homme. Mais ce dernier se doutait de ce qu’il allait entendre. Il ne voulait pas l’entendre, il ne voulait pas savoir. Il le savait déjà.
_ « Il ne reste que peu de temps à votre fille avant que … »
Il n’écouta pas la suite.

Alors qu’il rentrait chez lui, il regarda le dessein de son enfant : une fleur. Non, une rose, devina-t-il. Il pleura.
En rentrant, il se soula. Et il pleura de nouveau.

Peu de temps après, il se rendit à l’hôpital à la demande du médecin responsable de sa fille.
Il savait ce qu’il y attendait. Il parla avec le médecin. Ce dernier fit de nouvelles estimations sur le temps qu’il lui restait à partager avec sa progéniture. Il ne dit pas un mot.

Il s’apprêtait à sortir de l’hôpital quand quelqu’un l’attrapa par la manche. L’infirmière de l’autre jour était là. Instinctivement il se protégea. Cela parut amuser la femme un instant, puis elle redevint sérieuse et elle traina l’homme à l’intérieur. Il se laissa faire, il ne voulait pas se battre, il ne voulait plus se battre. Cette dernière l’entraina dans un dédalle de couloir et d’escalier. Ils s’arrêtèrent devant une chambre : 483. L’homme n’eût pas le temps de se demander ce qu’il faisait là et où il avait déjà vu ce nombre que la porte s’ouvrit l’infirmière le poussa dans la pièce et ferma la porte à clef derrière lui.


Il comprit où il était quand il vit sa fille allongée sur le lit qui occupait la pièce. Elle dormait. Il se retourna pour ne pas revivre ça encore une fois. Il frappa à la porte, hurla qu’il voulait sortir, mais rien y fit, la femme derrière la porte refusait d’ouvrir. Il était enfermé. Il avait bu avant de venir et il commença à chanceler. Il s’écroula en pleurant.
L’infirmière derrière la porte lui dit :
_ « Je vous laisserais sortir quand vous aurez parlé à votre fille. »
Il s’endormit en priant pour qu’il s’agisse d’un mauvais rêve.

Le temps passa. L’après-midi fit place au soir. Il se réveilla, mais son mauvais rêve n’avait pas pris fin. Le temps passa encore. Désabusé, il se leva et regarda le lit. Il se souvint de sa femme.
_ « Papa. » Dit une faible voix.
La petite parlait dans son sommeil.
Il se rapprocha … et s’assit sur une chaise à côté du lit. Sur le rebord de la fenêtre une rose en pot était posée. Elle semblait bien entretenue.
L’homme s’endormit.

Il fut réveillé le lendemain matin par l’infirmière qui donnait son petit déjeuné à Rose.
_ « Papa est réveillé ! S’exclama-t-elle. »
L’homme resta là, à se demander où il était, puis il essaya de sourire. La fille tenta de se lever mais sa perfusion l’en empêcha. Sans savoir pourquoi, l’homme se leva et embrassa sa fille sur le front. Ce fut au tour de l’infirmière de sourire.

Lorsque cette dernière partit, l’homme et sa fille se retrouvèrent seuls dans la chambre.
_ « Papa, tu sais, moi j’adore les roses. Dit-elle. Comme dans l’histoire de maman. Dis, tu veux bien me raconter l’histoire de maman ? S’il-te-plait ? »
L’homme acquiesça, et commença à conter la belle histoire de la fleur qui ne fane jamais.

_ « Moi, ça me rend triste quand les fleurs fanent, j’aimerais qu’elles soient toujours belles.

L’homme réconforta la petite :
_ « Tu sais, si personne ne vois la fleur faner, c’est comme si elle était toujours fleurie. Regarde. Dit-il. »
Il attrapa une boite de mouchoirs neuve et vida son contenue par un coté qu’il avait ouvert.
Il prit la rose sur le rebord de la fenêtre, la mit dans la boîte et la referma.
_ « Cette fleur sera toujours belle. Promit-il.
_ Elle ne va pas faner ? demanda la petite fille.
_ Si personne ne l’ouvre, alors personne ne saura qu’elle a fané. Et si elle ne fane pas, alors elle sera toujours belle. »

…

Quelques mois plus tard, en hiver, la jeune fille décéda. L’infirmière qui s’occupait d’elle rangea sa chambre et fit tomber par mégarde un boite de mouchoirs à laquelle l’enfant tenait pardessus tout.
Ramassant la boite, quelque chose s’en échappa : un seul et magnifique pétale de rose.

Fin.

Spoiler:

_L’idée qui est à l’origine de ce texte est un épisode d’un animé. Dans cet épisode, les personnages partent sur un délire à partir du chat de Schrödinger. L’un d’eux pense que s’il n’ouvre pas son casier le jour de la saint-valentin alors il sera toujours possible qu’il contienne des chocolats.
J’ai alors pensé qu’il en irait de même avec une fleur …

_Le personnage principal est un physicien quantique, je ne savais pas comment le mettre dans le texte, et j’ai fini par l’omettre volontairement pour écarter cette référence.

_Ce n’est pas précisé, même si je trouve cela assez présent, mais la mère de la petite adorait les fleurs, et plus particulièrement, les roses.

_D’ailleurs, le nom de la petite fille est Rose.

C'est joli.

Ce n'est pas le style de texte que je fais habituellement, ni le genre que j'aime.
Mais je voulais voir ce que cela pouvait donner, et j'en suis assez fière.
J'espère toucher votre corde sensible, vous faire sourire avec une larme dans le coin de votre œil.