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texte à contrainte... deuxième du nom

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Message  Yoendel 17.01.12 21:49

06/05/2011
Je ne révèlerai pas les contraintes du texte, ni leur nature ni leur apparition. car ce texte a joué son rôle : dépasser sa contrainte.Pas par performance mais par émotion personnelle et par imprégnation.
Si je le poste aujourd'hui, c'est en prévision d'un lien qui n'est pas encore écrit, qui pourtant existe...



"Le pauvre naïf qu'il était avait changé. Ce qui lui avait mis la puce à l'oreille, c'est la rencontre si soudaine et inattendue qu'il avait eue avec une femme d'un pays lointain. Une femme dont la nature même bouleversait les habitudes et son train de vie quotidien. En ces instants de chagrin, elle avait su redémarrer en lui les braises qu'il croyait morte, le grand feu de l’espérance et de l'envie de vivre. Il l'avait rencontré au cours d'une promenade dans Lyon, lorsqu'il tergiversait pour savoir si la vie avait encore un sens ou non. La lutte des idées était serrée, et la pluie s'était mise à tomber drue.
C'est alors que la vie avait momentanément gagné, ou plutôt la survie en l'occurrence, et ce jeune garçon avait pris sur lui pour trouver un abri le plus vite possible. Sa mémoire gardait précieusement tous les détails du plan de Lyon, et il retrouva aisément tous les chemins de traverse qui le mèneraient au seul endroit où il pourrait occuper don temps. Si l'on pouvait mourir d'enfance, lui l'aurait déjà fait depuis longtemps. Mais grâce à cette bibliothèque, il n'en était rien. Lyon devait la vie d'un de ses enfants à une grande bâtisse aux innombrables ouvrages.

En chemin, il croisa l'un de ses camarades, le nouveau, petit Robert était son surnom en raison de sa taille et de ses origines rurales. Sinon l'aller se passa pour le mieux, à un énorme détail près : les grandes espérances qu'il avait entretenues étaient vaines : son lieu favori était provisoirement en restauration. Sans famille, le petit prince des rues lyonnaises qu'il était se retrouvait perdu, et sa propre et unique consolation avait fermé ses portes. à cause d'une fichue inspection sanitaire, qui plus est, qui avait imposée cette inutile restauration des locaux. S'il avait alors pu connaitre l'identité des serviteurs du mal à l'origine de cette infâme machination qui ne dérangeait que lui, je ne doute pas que l'on aurait alors vu l'agence en question fermer elle aussi ses portes, mais définitivement. Car il avait de la ressource, ce petit, et la force du désespoir doublée de sa grande intelligence en faisait la crainte légendaire des enfants de son âge. Non qu'il soit méchant, non qu'il soit violent, simplement décidé et allait au bout de ses décisions, ce qui forçait à tous le respect car il fallait parfois beaucoup de courage.

Mais il restait dans une part d'innocence enfantine qui se battait parfois avec la mélancolie ou l'imagination sans borne qui l"habitait. En l'occurrence, fermer une agence sanitaire eut été incongru et injuste, car au fond elle ne faisait que son travail, et la fermeture de la bibliothèque resterait exceptionnelle.
Mais dans la confusion des sentiments qui régnait alors en lui, son cœur manquait d'éclater. trop de brûlants secrets y avaient été déposés, et s'ajoutait aujourd'hui le poids de l'ennui et de la fatigue. Et la promenade reprit bien malgré elle.
Errant au gré de ses pas dans le dédale de ses pensées et de la ville, il n'avait aucune destination réelle, il marchait simplement, indifférent à tout et tous indifférents à lui.
Cependant stupeur et tremblement le prirent lorsqu'il se rendit compte que la pluie avait redoublé et était même devenue glaciale. Les beaux jours lui manquaient déjà, ces temps clairs, secs où la bise légère venait vous caresser le visage et vous consolait. Il éprouvait donc, en plus de sa misère humaine, la tristesse du cerf-volant qui attendait son envol en observant le ciel. Et les étoiles lui manquaient terriblement.

Ces étoiles qui étaient l'héritage de sa famille, celles qui aujourd'hui étaient voilées par les nuages alors qu'il avait terriblement besoin de consolation. Car ce qu'il avait hérité de ses deux parents désormais perdus, cette sensibilité extraordinaire le poussait à ne jamais garder les yeux au fond de la France si le ciel était visible dans toute sa splendeur.
Et c'est les yeux au fond du ciel pleurant qu'il fonça inconsciemment dans une personne inconnue au détour d'une rue peu fréquentée à cette heure.
- Ah tiens, fais donc attention aux lieux où tu marches, mon garçon !

Une femme. Souriante. Étonnante. Et en l'occurrence le début de toute une histoire qui, sans être jouée d'avance, avait en réalité déjà débuté depuis longtemps..."






les parties en vert sont un lien entre deux textes... lien qui n'existe pas encore par écrit.

Attention. Cet écrit, bien que ce soit le premier, est soumis à droit d'auteur pour cause de lien primordial avec ses écrits personnels.
Yoendel
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Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie

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