[JDR] Lieu de Rencontre.

L'enfant se tourna vers lui, légèrement abasourdi par la personne qui le toisait.
Puis il reprit contenance et s'adressa de manière directe.

"J'ai besoin d'un de tes cheveux. Je collectionne toujours un échantillon ou deux des villages que j'ai traversés, pour démontrer une théorie excitante sur les gradients de couleur dans le pays."

Comme si de rien n'était.

Le carnassier se serait bien penché pour écouter ce qu'avait à dire l'enfant, mais ce dernier venait d'être interpellé par un membre des forces de l'ordre.

Membre qui, vraiment décontenancé par cette demande se demandait bien quoi répondre...

- heu ?

Le grand homme se tourna donc vers le groupe de milicien dont il avait oublié qu'il faisait parti et regarda leur cheveux, pas très long car c'est la norme de toute milice mais tous de couleur blond. Or observant une de ses nattes noires passant par dessus ses épaules il eu une révélation : le jeune homme cherchait un descendant du pays et non pas une personne née ici.

- ben je convient pas trop non ? ils sont tous blond mais mes parents v'nais pas du coin j'croit. Chi t'as bisoin des miens j'peu toujours t'en donner mais seront pas d'ici. Faut juste savoir d'où viennent mes parents.

l'enfant l'observa d'un regard apparemment intéressé.
"t'es du pays ?? ça peut toujours m'intéresser ! D'où ? Je peux en avoir deux ?"

Le carnassier haussa un sourcil, se demandant pourquoi tout cela virait à un échange si courtois. Il sembla un instant sur le point de charger, mais l'homme qui suivait l'enfant le remarqua, et lui adressa en regard plein de mépris, mêlé à un message clair, qui semblait être de l'ordre du « Non. »

Lynx sortit des bois et se rapprocha des grandes portes, quand il aperçut un membre des forces de l'ordre en pleine discussion avec son chef, il ne compris pas bien la situation.

S'approchant de l'enfant, lynx lui dis :

-Ch'suis désolé d'être partit précipitamment, mais j'avais un truc urgent à ne pas vous montrez du moins tout de suite.......

Observant le membre des forces de l'ordre il se rendis compte qu'il n'y aurais rien à craindre de lui, mais en temps que garde du corps il se plaça à l'opposé du carnassier afin d'assurer la protection de son patron.

- Faudra qu'on m'explique ce qu'il se passe exactement..

L'enfant lui accorda un bref regard, sans cesser d'attendre la réponse du milicien d'un air attentif, mais ajouta tout de même rapidement :

"c'est le foutoir ici. Un souci de justice à cause de cette personne..." (il pointa du doigt la marchande qui l'avait rattrapé) "... mais j'en profite pour améliorer ma collection de cheveux."

... Puis l'enfant hésita une seconde avant de se tourner vers le Lynx.

"dis, toi aussi tu viens du pays ? t'es né ici ?"

Puis, patientant, il regarda autour de lui pour voir comment évoluait la situation.
C'était pas joli joli.
Si ça continuait, ils allaient se retrouver encerclés avant que...

Il avança soudainement d'un pas, tira assez délicatement mais rapidement sur la mèche du milicien devant lui tout en se mettant sur la pointe des pieds pour arriver à l'atteindre, et  sectionna une petite touffe de cheveux avec l'une de ses griffes.

"Désolé, je manque de temps pour les formalités d'usage ! Merci pour tout !!"

Puis il courut s'interposer entre la troupe et les soldats qui, énervé de la mort de leurs compagnons, encerclait la compagnie avec de plus en plus de violence et de volonté de nuire.

Il prit tout de même le temps de prendre un air digne et sûr de lui, ce qui donnait un aspect étrange à la scène, avec un enfant entre lances et épées qui faisait face aux troupes du village tout en sortant une petite fiole d'une poche intérieure à sa cape.

"Bon, on a foncé, on a assez détruit, on va maintenant... un peu plus ruser. Y a quelqu'un qu'est pas totalement humain ici ?"

Tout en parlant, il déboucha le flacon et glissa l'un des cheveux qu'il venait de récupérer dedans. Puis il le referma, et, sous le regard oscillant entre ahurissement et circonspection de tout le monde, il se mit à le secouer vigoureusement.

« …
L’espèce de gros chat qui parle, là, ça ferait pas l'affaire ? », dit le carnassier, montrant vaguement du doigt le Lynx.

- Moi , non je ne suis pas du pays, je suis né par delà les montagnes du Nord.

*Se tournant vers le carnassier*

- L'espèce de gros chat qui parle aimerais un peu plus de considération de votre part. Mais, je vous l'accorde je ne suis pas totalement humain.

Tandis que les deux papotaient derrière, l'enfant s'écria d'une voix forte :

"Que personne ne bouge !! Sinon cette bombe explosera !!"

Le carnassier ria aux dires du Lynx d'un air presque moqueur, puis lui fit un sourire presque amical.

Puis, il entendit l'enfant parler de bombe.

Il sourit d'une façon horriblement malsaine.

« Vous entendez ? » Dit-il à l'adresse des soldats, tout en venant se placer plus proche d'eux, se mouvant comme s'il ne pouvait plus rien craindre de ces derniers. « Si vous bougez, tout pète. »

Il rit.


L'homme qui suivrait l'enfant ne put retenir un soupire exaspéré.

N'ayant pas compris la réaction de leur "nouveau" partenaire les miliciens s'étaient stupéfiés le temps de cet étrange échange. Brusquement ramenés à la réalité par leur officier ils s'étaient mis en place, encerclant le groupe et laissant l'enfant, sensiblement moins dangereux à notre grand homme qui venait d'ailleur de perdre une mèche de ses cheveux sans s'en rendre compte car stupéfait par la honte qu'il aurait éprouvé, ne serai-ce rien qu'à l'idée de faire une telle demande.


"Que personne ne bouge !! Sinon cette bombe explosera !!" cria alors l'enfant, provoquant le rire du carnassier et le réveil de notre grand homme.

Reprenant esprit et voyant l'enfant agité une bouteille contenant un étrange objet noir, il tenta de saisir machinalement la mèche de cheveux qui pendait habituellement par dessus son épaule, signe qu'il était stressé. Devait-il ou non intervenir pour sauver les miliciens ? pouvait-il les considérer comme des alliés sans leur porter secours ?
Et là ! Il se rendit compte de l'absence de sa mèche par dessus son épaule. Grave erreur que d'avoir coupé cette mèche.

- Toi ! Dit-il avec beaucoup de haine à l'attention de cette jeune personne. Je vais t'atteindre, t'attraper, t'étriper et tu le sentira passer ! Jamais tu n'aurais du faire çà.

Faisant fi des menaces précédemment énoncés par ce jeune homme il joint ses mains et l'on y vit apparaître quelques arc bleuté qui commençaient à s’enrouler les uns sur les autres.

Le carnassier tira une moue déconfite.

Il était à trois mètres de la personnes aux arcs bleutés étranges, légèrement en décalage.

Le temps qu'il sorte l'une de ses dagues, l'autre aurait peut être déjà lâché son espèce de truc non identifié.

Sans prendre le temps de faire plus de vérifications, il cria « Rappelez vous, si le gamin balance ce truc, tout explose ! Je vous conseille amicalement de ne pas laisser ce mec pourrir la moitié de la ville juste pour une mèche de cheveux. Et puis, tuer un gosse… Regardez le, il est si mignon ! » Il indiqua théâtralement l'enfant.


Tandis que le carnassier déblatérait un flot d’inepties variées, l'homme qui suivrait murmura à l'oreille de l'enfant. « S'il faut… j'ai moyen de réduire à néant toute la visibilité de l’ennemi… autant de temps qu'il faudra. Mais je pourrais pas bouger si on veut pouvoir continuer à voir quelque chose. »


« Sérieusement, tuer un gosse ? » continuait le carnassier. « Même moi je ne ferais pas ça. Bon, c'est vrai, je l'accorde, j'ai tué environ dix personnes depuis que je suis dans cette ville. Oui. Mais, pour ma défense, je vous ferais remarquer qu'ils… »
« Assez ! » coupa l'officier.
« … m'avaient, pour la plupart, l'air maladif. »

[HRP] Je vous laisse totalement libre de faire intervenir les milicien comme bon vous semble. ce n'es pas parce-que je les ait "introduit" de moi même qu'ils me sont réservés (en plus on sais tjrs pas combien ils sont ;-) [/HRP]

[HRP] Oui, merci *sourire* Fixons ; une vingtaine ?[/HRP]

L'enfant paniqua en voyant les arcs bleutés.

Il leva haut sa fiole, et hurla alors à la volée :

" TANT PIS POUR VOUS TOUS !!!"

Et il lança sa fiole.

qui heurta le sol dans un petit bruit de brisure.

Avant même que certains aient réagi, une brume se dispersa à vitesse grand V dans toute la place, et quelques rues avoisinantes.

L'enfant lâcha un juron. C'était sa toute dernière potion de "sommeil lourd, effet garanti sur les humains. Préconisée dans le cas de tentatives de viols comme protection efficace. Garantie ou remboursée. NB : attention, cela ne fonctionne malheureusement pas avec les êtres contenant plus de 30% de sang non humain."

Avec le système de messagerie-feu d'artifice, il venait d'utiliser deux de ses trois moyens de diversion et de protection. Il ne lui restait plus qu'un seul objet magique.

[HRP]En pratique, qui dort ?[/HRP]

L'homme qui suivrait, quand il vit la brume se déployer, croisa les bras d'une étrange façon.

Mais cela ne suffit visiblement pas, et il s'endormit en tombant sur le sol.


Le carnassier regarda la fiole voler et s'écraser par terre.

Il soupira, étant donné qu'il aurait préféré tuer un peu.

Il tenta de combattre un peu le sommeil, mais la chose était forte. Il s'endormit en tombant lamentablement.

Du coin de l'œil, avant de chuter droit vers le sol, il vit que les soldats chutaient eux aussi les uns après les autres sur le passage de la brume.

[hrp : bah tous ceux qui ont plus de 70% de sang humain, pardi. ^^ ça me permet de savoir qui est semi-humain, voire pas du tout humain, entre autre. Par exemple, dans le cas du carnassier, je me demandais...*sourire* tu as répondu à ma question. et si Lynx s'endort, Mi va avoir du mal s'il faut se dépatouiller seul. Reste à savoir ce que les tripes de l'avocate contiennent. *rire*]

Mi regarda d'un air énervé les humains qui tombaient comme des mouches.
Il savait que la potion ne lui ferait rien, pour l'avoir déjà expérimentée. Sauf que ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il était formé de 67% de sang humain, donc qu'il s'en eut fallu de peu pour qu'il ne subisse leur sort.

l'avocat papillonna des yeux et vacilla. Puis elle sembla reprendre contenance.
" 'solée patron" articula-t-elle la bouche pâteuse "chuis 'maine mais j'ai pris trop d'caféine 'dant mes études." puis elle marmonna avec difficulté: "'m'avait bien dit qu' ça aurais des effets s'condaires"
Cependant, malgré la caféine le sort fessait ce qu'il pouvais pour la neutraliser: elle était malade comme un chien et a deux doigts de la syncope.
" 'pr'aine fois 'ssez moi 'tiliser Arnold" grommela-t-elle en réprimant un haut le cœur.

[*rire*]

l'enfant la dévisagea, stupéfait, et se promit de relire la liste des excipients à effet notoire du sortilège ainsi que de vérifier s'il était déconseillé aux femmes enceintes, aux mineurs ET aux anciennes étudiantes sur-caféinées.

"Heu... si tu te sens mal, essaie plutôt de rentrer le ventre et de sortir par l’entrebâillement de la porte. Va prendre l'air. On arrive."

Puis il jeta un coup d'oeil désabusé vers ceux de la troupe qui dormaient déjà.

Après hésitation, et en regardant prudemment autour de lui pour voir si quelqu'un de dangereux était encore debout, il s'approcha du Carnassier.
Il s'accroupit à son côté, vérifia son pouls, et prit un air amusé.

Puis il sortit un petit bouquin de sa poche et commença à le feuilleter.
"Ah ! ... voyons voir... souvenirs, souvenirs... jugée désagréable ?? Parfait !"
Et c'est avec un air particulièrement amusé qu'il ferma le petit bouquin de poche et qu'il le rangea.

Alors, en se plaçant à la façon d'un chaman vaudou en train de préparer le thé dans une salle de bain, il entreprit d'user de son immense pouvoir pour pincer le nez du Carnassier, tout en lui maintenant la bouche fermée.
S'il y avait bien un moyen de couper court à un sommeil profond chez le carnassier, ce devait être celui là.

l'avocate sortit tout en gardant un œil sur Mi par l’entrebâillement de la porte. On sais jamais, des fois que...

Il se passa une demi minute.

Puis le carnassier fit un petit mouvement, un peu comme un spasme dans son sommeil.

Une sorte de grimace anima son visage.

Il ouvrit soudainement les yeux et passa sa main à son côté pour saisir une de ses dagues, et se redressa à moitié pour la mettre sous la gorge de son agresseur considéré sur l'instant comme inconnu, tout en poussant le bras qui lui bloquait la respiration avec le bras avec lequel il sortait la dague.

Il affichait un regard on ne peut plus surpris, mais non dénué d'une certaine violence.

Et soudain, il se rendit compte qu'il n'avait pas de dague dans la main qu'il utilisait pour menacer.

Cette dernière était tombée par terre durant sa chute, alors qu'il la tenait assez nerveusement en essayant de retenir le sommeil.

Il se tourna la tête vivement pour chercher sa dague des yeux, l'air excédé et paniqué.

Il se leva d'un coup en criant, l'air hors de lui, et sortit une seconde dague, de l'autre main, et pivota pour refaire face à son agresseur.
Puis, avec une mine déconfite, il remarqua qu'il s'agissait de son employeur. Sa dague s’arrêta à trois centimètres du cou de ce dernier.
L’espace d'un instant, il tangua un peu sur ses appuis, et sembla un peu subir les effets de la fatigue. Il secoua la tête.

« Qu'est … ce… Gamin, … va falloir que… heu… »
Il cria à nouveau, puis se frotta le front, en s'étirant la mâchoire.

*sourire amusé de la part du "gamin" *

"Bon, bah... à l'autre, maintenant."

Puis il se dirigea vers l'homme qui le suivrait et lui fit subir la même chose.
Tout en ajoutant en direction de la Carne :

"Si jamais tu sens que tu vas te rendormir, va rejoindre l'avocate dehors !"

Le carnassier sembla déconfit.

Il regarda autour de lui.

« … Eh bèh. »

Il fit quelques pas, pour voir s'il tiendrait, puis chercha sa dague des yeux.


L'homme avait donc le nez bouché et la bouche fermée de force.

Il se passa une bonne trentaines de seconde avant qu'un spasme ne se produise.

Puis, deux yeux étonnés s'ouvrirent.

*sourire satisfait*

"Bon retour parmi nous, monsieur... ?"

Il n'attendit pas une réponse pour ajouter "sur ce, on y va !"

Puis il se dirigea vers la porte pour s'y entre-glisser, tout en attendant que l'autre se lève et le suive pour achever son geste.