[JDR] Piègés
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Re: [JDR] Piègés
[Jeu en pause cette semaine, j'ai oublié la doc chez moi ... ]
Bacrima- Humeur : Une pointe de joie et un soupçon d'amusement
Localisation : Dans ma chambre, rarement ailleur ...
Emploi/Loisirs : Japanimer, ça se dit ?
Re: [JDR] Piègés
Lol !! :mrgreen:
(OH Non, un kikou-lol !!! :affraid: )
je ne choisis pas, n'étant pas MJ et ne souhaitant pas trop refaire un Yoendel bis. Je patienterai donc une semaine pour savoir si oui ou non, le lustre est une arme de crime ou une vulgaire déco de sol :mrgreen:
Imagination : Bridée. OFF.
(OH Non, un kikou-lol !!! :affraid: )
je ne choisis pas, n'étant pas MJ et ne souhaitant pas trop refaire un Yoendel bis. Je patienterai donc une semaine pour savoir si oui ou non, le lustre est une arme de crime ou une vulgaire déco de sol :mrgreen:
Imagination : Bridée. OFF.
- Spoiler:
Cependant, passé ce délai, je risque d'entrer en mode imaginatif débridé. T'étonne pas si le lustre devient rouge et s'envole avec les tritourtes, après... :mrgreen:
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] Piègés
et soudain, sous les yeux ébahis de Master X, le lustre s'envola dans une nuée de tritourtes bien cuites... :mrgreen:
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] Piègés
[Une semaine plus tard… Ou pas.
Sérieusement, je vais être obligé de tout relire pour retrouver le contexte exact, là ! :mrgreen: ]
Sérieusement, je vais être obligé de tout relire pour retrouver le contexte exact, là ! :mrgreen: ]
Klev- Admin
- Emploi/Loisirs : Administrateur en torpeur.
Re: [JDR] Piègés
[hrp] Pour repartir sur des bonnes bases, lisez ceci :
[/hrp]
- Spoiler:
Piégés
Tout commence dans une salle blanche au sol carrelé.
Au plafond une ampoule éclaire la salle rectangulaire.
Le mur nord mesure 7 mètres et le mur est 5.
Au centre du mur nord se trouve une porte de métal blindé s'ouvrant sur l'extérieur de la pièce, dans le coin nord-est une table ronde en bois peinte en un orange délavé est entourée de quatre chaises de la même facture.
Dans le coin sud-est, contre le mur est, est une porte en tous point semblable à l'autre à première vue.
Au milieu du mur sud une petite table soutient un magnétoscope surmonté d'une vielle télévision 4/3, un peu au-dessus de la télévision, mais plus à l'ouest, est accrochée une hache servant durant un possible incendie.
Dans le coin sud-ouest, une autre porte se situe sur le mur ouest.
Au centre du mur ouest, un petit frigo ronronne doucement, enfin dans le coin nord-ouest, un distributeur de boisson est accolé au mur ouest.
Accolé au frigo, il ouvrit les yeux, sortant de sa torpeur...
" Ah... ça fait mal..."
Il avait une bosse sur le front. Due à quoi ? Mystère...
Devant ses yeux se trouvaient une télévision, et ce fut la première chose qu'il aperçut en reprenant ses esprits.
"Mais... oui suis-je ? "
La pièce lui semblait totalement inconnue...
De l'autre côté du frigo, c'est à dire à la droite du frigo, B se réveilla avec le mal de crane habituel quand on dormait dans une position inconfortable; assis par terre, la tête sur ses genoux.
Il commença à gémir, sa voix se cassa, comme à son habitude une fois sur deux au réveil. En ouvrant les yeux, une bouffée de stress le submergea car il ne reconnaissait rien autour de lui. Se frottant l’œil gauche, il examina la pièce du droit en restant assis.
Un son électronique retentit, puis un autre mécanique, plusieurs boitiers incrustés dans les murs à côté des portes émirent alors un bip sonore.
Ces boitiers, qu'aucun des deux protagonistes réveillés n'avaient encore examiné, luisent maintenant légèrement.
B remarqua que la porte métallique nord semblait gravée d'une inscription, mais ses facultés mentales ne lui permettaient pas encore de la déchiffrer
Après avoir contemplé la porte, B remarqua les boîtiers d'un œil distrait.
Son regard se posa à nouveau sur la porte de métal, puis fit le tour de la pièce à nouveau, un brin inquiet.
"Hm... Je suis seul?"
Il sembla entendre une voix... levant les yeux, il se rendit compte qu'un bruit dans la pièce témoignait d'une présence, attestée par une ombre...
se levant péniblement, il vit...
Ce qu'il vit fut monstrueux pour son esprit si cartésien !
Une salle au cliquetis électroniques incessants renfermant le nécessaire minimal au confort, en tout cas à première vue... (Chercher des toilettes ne lui parut pas vital)
et en face de lui, un... une... chose sombre, moche, gluante, dégoutante, ... et ... il cligna des yeux.
Il devait vraiment être fatigué. Car en face de lui il n'y avait rien d'autre qu'une simple personne, tout de noir vêtue, depuis le caleçon qu'il ne voyait heureusement pas jusqu'au bonnet de nuit qu'il ne portait pas.
Se réveiller pour avoir de telles hallucinations méritait de se rendormir. Et pas une seconde il ne lui vint à l'esprit de chercher du café ou de demander ce que l'autre faisait là, ni même de chercher à comprendre pourquoi il s'était réveillé dans cette pièce.
Le mal de crâne reprit. Il eut un instant de vertige, puis trébucha.
B eu un soubresaut quand un homme, habillé en Jeans de la tête aux pieds, les cheveux mi- longs et noués derrière le crane a la manière d'une petite queue de cheval apparut en face de lui. Puis, il se dit que cet homme ne devait pas être un ennemi, vu qu'il trébucha d'une façon ridicule.
B tenta alors de se lever. Un vertige le déstabilisa. Il resta dans une position assez inconfortable, puis finit de se relever.
B détailla l'homme une nouvelle fois.
Timide, il tenta de s'imposer en disant d'une voix claire qui se brisa du fait de son réveil récent: "Bon - Kof - jour."
Homme qui tenta de comprendre ce verbiage insensé.
" Euh... certes, bonkofjour à vous aussi... mais... qui êtes-vous ?"
"Ah, oui, désolé, bonjour...Euh... pourriez-vous me dire où je suis ? J'ignore de le savoir... "
Face au mutisme ébahi de son interlocuteur, il enchaina :
" vous ne me semblez pas inconnu, jeune homme. Ne vous aurais-je point déjà croisé en des lieux plus lointains ?"
Ce qui, dans l'oreille de la personne en face, s'entendait à cause des propriétés dispersives du milieu et de la nature spéciale de ses propres cordes vocales : "ta caboche m'dit quec'chose. S’est d'jà vu ?"
"Euh... monsieur ? Il ne me semble point que vous m'eûtes ouï en cette interrogation que je vous ai transmise à l'instant.
Permettez-moi de me répéter une fois encore : ai d'jà vu ta caboche quec'par... Gnié ??"
B, qui était pourtant de nature assez ouverte, et assez difficile à surprendre, abandonna toute tentative de reconnaître son interlocuteur quand celui-ci combina les locutions.
Il ouvrit la bouche, ferma les yeux comme pour réfléchir, referma la bouche, baissa la tête d'un air abattu, et soupira.
"Je suis désolé, je suis crevé, et... J'ai le flemme."
"Puis-ce que vous avez l'air d'être vous aussi... Un peu... Perché? Je me dis que vous allez comprendre, et que je vais pouvoir me souvenir de pourquoi je suis ici tranquillement tandis que vous tenterez de faire de même."
Satisfait d'avoir sorti une telle phrase malgré la fatigue, il partit en direction des boîtiers, tentant dans sa marche d'avoir l'air le plus misanthrope possible. Il aimait faire ça, il se disait que ça lui donnait un côté mystérieux, et jouer son personnage ne le lassait toujours pas.
De l’extérieur, ça lui donnait un côté dédaigneux, une impression qu'il se fichait de tout. Du moins était-ce ce qu'il pensait, habituellement, c'est à dire quand il avait l'esprit plus réveillé.
Il vit que sur la porte était gravé une phrase qu'il lut :
Sur la porte nord était inscrit ceci :
"Quel est le nombre entier à 2 chiffres qui, divisé par la somme des deux chiffres qui le compose, donne pour résultat la somme de ses deux chiffres ? "
De plus, en observant le boitier, B se rendit compte qu'il était constitué d'un petit clavier AZERTY, sous celui-ci un petit compteur affichait en rouge : "3".
B abandonna sans même la commencer la réflexion mathématique.
Mr X s'approcha de ladite porte, fatigué par son réveil et trop flegmatique pour répondre à l'autre inconnu.
Apercevant l'inscription, il pensa :
" tiens, chouette, enfin une chose amusante et facile... voyons... la somme des deux chiffres... si elle est comprise entre 11 et 20, alors la division du nombre à deux chiffres donne un nombre plus petit que 10... Impossible.
Attend... mais suis-je stupide? J’ai X = Y/X... donc X²=Y !! Y est un carré, donc... soit 1, 4 , 9, 16, 25, 36, 49, 64, 81 .
Dichotomie :
1+6=7 c'est mort.
2+5 = 7 idem
3+6 = 9 de même
4+9 = 13
6+4 = 10
8+1 = 9 ok !!!
81 est la seule solution !!"
Satisfait d'avoir dégotté la réponse en moins d'une minute, il se retourna et vint étudier le distributeur de boissons.
Il hésita à divulguer l'information, mais en observant l'autre, il se dit que ce ne serait pas bon.
Il ne savait pas pourquoi il était ici, qui était l'autre, et s'il aimait les maths.
Or les gens en général n'aiment pas les maths... il doit leur manquer une partie du cerveau... il n'avait jamais compris pourquoi.
Donc, finalement, prudent, il décida de ne rien dire. Si l'autre voulait franchir la porte, il se débrouillerait.
Il ne voyait pas pourquoi les matheux ne pouvaient pas être aussi vicelards que les politiciens.
Revenant à l'algèbre, il décida de s'amuser un peu avec les polynômes interpolateurs de Lagrange tout en se servant
un café. Puis eut l'idée de travailler avec des formes complexifiées, munies d'un produit hermitien, sesquilinéaires, symétriques
et strictement positives. Une nouvelle topologie.
Son regard se troubla...
revenant à lui, il se demanda ce que faisaient l'autre, l'une des grandes inconnues de l'équation de sa présence ici...
Alors que M introduisait la main dans la machine pour récupérer sa boisson un bruit se fit entendre dans celle-ci.
Il entendit un drôle de bruit dans la machine à café, et se posa des questions sur sa réelle provenance. Etait-ce un bruit métallique ou un tic-tac dérangeant ? Pour le savoir, il prêta une oreille attentive à cette machine...
Laissant de part cette subite attention sa main à l'intérieur de la machine il hurla lorsqu'une lame rougeoyante s’abattit à une vitesse folle du haut de la machine jusqu'en bas ...
Il n'eut pas le temps de retirer sa main complètement et l’extremum de son doigt le plus long fut tranché par le métal brûlant ce qui cautérisa d’ailleurs la plaie.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Mr X se roula par terre, se tenant fermement la main droite qui saignait abondamment, pris de convulsions horribles et incontrôlables...
Car Mr X était hématophobe et sursensible. Malheureusement pour lui, la douleur n'avait jamais réussi à le faire tomber dans les pommes, donc il continua à crier et à saigner...
Se heurtant au passage à l'ensemble des éléments qui l'entouraient, il ne cessa de hurler. Puis, dans un court éclair de lucidité, se rappela être le moins avantagé en la matière.
Il avait découvert malgré lui à l'âge de 12 ans que ses plaies ne cicatrisaient pas naturellement. Il était une forme rare d'hémophilie, qui par chance n'avait jamais eu de lésions internes, particulièrement dangereuses pour ceux de sa condition.
Mais cela n'était pas grave pour de petites coupures... justes très handicapant.
Mais, la vue du sang revenant à son esprit, ses poumons qui avaient commencé une accalmie commencèrent une sévère crise d'asthme...
"De... la ... vent... ine..." parvint-il à ânonner entre ses dents...
"How putain!"
Le cœur de B fit un bond.
Il se retourna en direction de la source du vacarme. Et il vit l'homme agonisant a même le sol, réclament, semble-t-il, de la ventoline.
"Qu'est-ce que c'est que cette putain de merde?" cria-t-il.
Il s'approcha de l'homme.
"Ventoline? J'en trouve ou moi? Putain!"
Son cœur battait trop vite.
Son souffle devenait erratique, il n'arrivait plus à respirer... Mr X n'en menait pas large...
Un spasme le prit au milieu d'une tentative vaine pour arracher de l'oxygène au monde qui l'entourait, ultime défense du corps qui se raccrochait à la survie. Il arriva à balbutier un mot : "SE... SES... SESQUI...LINEAIRE..."
B ne parvint à comprendre qu'un mot.
Linéaire.
Il ouvrit grand les yeux. Secoua la tête, et répéta sa question avec le plus grand calme possible:
"Ou est cette p*ta*n de Ventoline!?"
Voyant que personne ne lui répondait, il parvint cependant tant bien que mal à garder le contrôle de son équilibre mental (bien fragile au réveil).
Il se leva et chercha dans la pièce la dite Ventoline, tant bien que mal...
Là où l'homme gisait un peu plus tôt, B vit la Ventoline.
B se leva et traversa rapidement la distance jusqu’à la ventoline.
Mr X se sentait vraiment mal. Il ne voyait plus rien, et n'espérait plus rien ...
" ... Que tout ça finisse !!...pitié... que tout s'achève !!!!"
B revint alors, et arma maladroitement la ventoline, avant de la fourrer dans la bouche grande ouverte du pauvre homme.
B pris la mâchoire de l'homme en main, et bourinna sur le bouton de la ventoline.
Un claquement sec devrait se faire entendre tandis que la dose se rependrait dans les poumons...
Master X sentit une énorme bouffée d'air entrer dans ses poumons. Ce fut comme une renaissance... enfin !!
Il était encore sous le choc, haletant, tandis que son cerveau se remettait gentiment en marche... Sa première réflexion fut : "en quoi la projection des fonctions sur la presque-base des cos (nx) peut bien être utile aux physiciens ?"
Ensuite, revenant à la réalité, ce fut " Mais... qui m'a administré ma dose ? J'étais seul... non, il y avait quelqu'un... comment était-ce possible ? Comment s'appelle-t-il, déjà ? Ah oui, il ne me l'a pas dit... je... je... lui dois... ma vie????? "
Il n'en revenait pas. C'était la première fois de sa vie, en tout cas s'il ne s'en souvenait pas, c'était sa conviction profonde, que quelqu'un d'autre que lui existait plus nettement dans son esprit que ses précieuses mathématiques...
ne comprenant pas ce qu'il lui arrivait, il n'osa pas ouvrir les yeux et resta là, allongé, à attendre. Que quelque chose se passe... ou de comprendre...
"Eh oh!? Tu m'entends?"
Puis, plus bas, comme pour rire de la situation et donc s'en extirper: "Je l'ai achevé, ou quoi?..."
Il se pencha vers la victime.
L'esprit de plus en plus vif, mais pas encore assez tout de même, ladite victime mit un petit temps à comprendre.
Le signal pénétra son pavillon sans problème, acceptant de se soumettre sans encombre aux lois de la réfraction sonore. Puis, plus rechignant, atteignit l'oreille interne. Ayant alors marre de ces satanées barrières, il prit la tangente, au sens propre, décidant de se balader ailleurs dans le cerveau que là où on voulait le conduire. Il déambula donc dans de lointaines circonvolutions des plus obscures...
Soudain, lorsque le message atteignit enfin la zone du décryptage audio et fut intercepté par un neurotransmetteur qui n'avait visiblement pas que ça à faire, Master X le reçu comme un électrochoc et se releva brusquement pour ...
Dans sa vivacité, il ne remarqua pas le moins du monde que l'autre individu était juste au-dessus sa tête et semblait attendre un signe de vie de sa part. Réflexe à l'appui, il tenta d'arrêter son geste mais malencontreusement... sa main ayant servi à se relever lui envoya le douloureux et lancinant choc à cause du contact entre la blessure brulée et le sol. Il se releva donc encore plus rapidement avant même de comprendre ce qui lui arrivait.
Il eut tout juste le temps d'apercevoir un visage se rapprocher dangereusement avant de quitter son promptum proximum et de devenir trop flou pour être appréhendé. Ce qui se passa ensuite fut des plus blessants, car la force avec laquelle sa tête entra en collision avec cet autre visage fut grande, et éveilla un choc et une douleur différente encore. Mais, pire encore, ce fut l'humiliation puisque baiser vif, rapide et douloureux, purement fruit des lois de la mécanique newtonienne mais malheureusement baiser tout de même, il y eut.
Lorsqu'il se rendit compte de la situation, il était de nouveau par terre, mais cette fois en se tenant vivement la mâchoire pour ne pas laisser échapper un hoquet de douleur...
Se relevant péniblement, il observa ce qui l'entourait ce façon proche pour ne pas se blesser, et jeta un coup d'œil à celui qu'il venait de heurter, qui avait par sous le choc subi une légère expulsion ...
Le voyant visiblement endolori, il réfléchit...
"Heu... si f est décomposable en produit de fonctions de classes C infinies... mais non, j'ai autre chose à faire pour l'instant !! Plus tard, les maths, plus tard !!! "
Il se demanda ce qu'il devait faire...
" Ce type vient de me sauver la vie !"
" et le pire, c'est que je l'ai embrassé ! Pas bon, pas bon du tout, ça !! Les conventions et les convenances des sociétés humaines de notre époque n'autorisent guère ce genre de choses !!"
Sa mâchoire lui faisait mal... la douleur périodique l'empêchait de bien réfléchir...
" Mais comment va-t-il le prendre ? Ce n'est qu'un accident... mais si je ne fais rien, va-t-il comprendre que...
Non, impossible, je n'ai pas crié de douleur lorsque mon doigt a touché le sol !! Il faut que je m'explique !!
Ou dois-je d'abord l'aider à se relever ?!"
Hésitant, il opta pour un " S'cusez! Je suis sincèrement désolé, la douleur lancinante de mon majeur a causé un choc nerveux qui... "
Puis, hésitant : "heu... t'veux d'l'aide ? Ça m'dérangerait qu'tu restes sul'cul passque ch't'ai envoyé bouffer l'plancher..."
Choc.
A vrai dire, B n'avait pas lui-même compris pourquoi il s'était approché si près, vu son dégout des corps humains... Le baiser n'avait pas été désagréable, car l'approche fulgurante du visage de l'homme lui avait fait fermer les yeux. Il s'était ensuite rappelé que l'homme était un parfait inconnu, qu’accessoirement c'était justement un homme, ce qui remit en cause l'utilité, et même la curiosité de l'activation de diverses zones du cerveau servant habituellement à simuler un sentiment qu'il utilisait rarement, c'est à dire l'amour.
Il écarquilla les yeux, et sortit de ses interrogations à moitié affalé sur le sol. Il avait une vive douleur à la mâchoire, qui lui rappela soudain que la réalité était rarement indolore.
"Bordel...", dit-il en se massant un menton endolori tout en se mettant accroupi.
Il eut soudain l'impression que l'homme avait dit quelque chose pendant qu'il songeait. Il n'avait vraiment, mais alors vraiment rien entendu. Et il ne comprenait pas pourquoi il avait été embrassé, si brutalement du moins... En se repassant la scène dans la tête, il se dit que cela devait être un accident, un réflexe stupide du a sa reprise de connaissance. Et pourtant, un doute subsistait.
Il se rendit soudain compte que vu de l’extérieur, il se massait le menton en regardant le sol pensivement, ce qui devait faire penser qu'il avait été grandement perturbé (ce qui, faute de plus de renseignements, était le cas). Il dirigea donc son regard vers l'homme dont il ignorait jusqu'au prénom, ouvrit la bouche, puis la referma sans dire mot. Il leva les yeux, puis fit un effort, en se disant qu'il ferait mieux d'ignorer l'événement qui avait suivi l'éveil de son interlocuteur, et dit, en articulant assez mal: "Tu... Vous avez dit quelque chose?..."
Gêné de devoir se réexpliquer, il eut un frisson...
tendant alors une main qu'il espérait secourable, il articula : "Veuillez, je vous prie, m'excuser pour ma maladresse... j'ai juste déclamé la vivacité de ma douleur qui m'obligea un réflexe fort malencontreux, s'il en est. Je... suis confus... pourrais-je vous être d'une quelque aide en vous aidant à vous soir? Je vous suis obligé... pour me faire pardonner et vous remercier du geste qui me sauva l'existence..."
Et, embarrassé, il attendit, la main tendue...
B haussa un sourcil. Il était encore un peu sonné.
"Heu... Peut-être?"
Il avait failli dire volontiers, mais un "peut être" lui semblait plus approprié.
"Heu..."
Il ne sut quoi ajouter, et tendis seulement un peu plus la main pour l'aider à se relever...
B vit la main. Et tendis la sienne pour l’attraper. Ce qu'il fit. Fort heureusement, c'était la main gauche que l'homme tendait.
Sentant enfin la main dans sa paume, il tira pour l'aider à le remettre debout.
Il réussit tant bien que mal. Ensuite, le nez pointé vers le sol, il n'osa plus regarder la personne en face de lui...
"Hm..."
"Ha hem... On est ou, la?"
Il releva la tête.
" dans le trou du cul du monde, sans doute..."
"Et accessoirement je ne sais où..."
" Je comptais poser la même question..."
Notant la vulgarité certaine du personnage, B choisi toutefois d'ignorer celle-ci.
Il tourna sur lui-même. Et se demanda soudain la vrai question, celle qu'il aurait dû se poser depuis quelques minutes déjà;
"Que fait-on ici?"
"On se connaît?"
Il n'osa pas dire qu'il ne se souvenait pas de ce qu'il était avant de venir ici.
Il fut pris au dépourvu par ces questions.
" Si on se connait ? Euh... OUI, OUI? Sans aucun doute ! Même si j'ai un affreux trou de mémoire de mes deux...
Et puis...
Heu... sans doute sommes-nous là pour une raison particulière, mais je ne sais pas laquelle. Cependant, e distributeur m'ayant agréablement servi une guillotine en guise de café, je ne pense pas que nous soyons là pour nous amuser..."
Il voulut faire une pointe d'ironie, et ajouta : " c'est pourquoi s'amuser est une bonne idée, je trouve. Tu n'aurais pas un jeu de cartes sur toi ?"
B ouvra une nouvelle fois la bouche. Visiblement, il était tombé sur encore plus cinglé que lui.
"Heu... Non."
"La machine à café... Enfin, le distributeur, il t'a coupé un doigt?..."
Il murmura un "WTF".
Puis, il s'enferma dans son silence. Par ce qu'il ne comprenait rien.
Soudain, une question lui vint.
"Qu'est-ce que tu as dit quand j'ai demandé où était la ventoline?"
"Heu... oui, il m'a coupé un doigt... la vache, ça fait putain chier grave et ça brule du tonnerre !!
Quant à ce que j'ai déclaré... avais- je déclaré quelque chose ? Cela ne me revient plus..."
"Ah."
B repartit vers le boitier électrique sur la porte, pour le réexaminer.
Soudain intrigué, Mr X s'approcha prudemment du distributeur...
Il chercha autour de lui un bâton, une fourchette ou un stylo...
Il ne vit hélas rien de plus que le mobilier dans la pièce.
Il eut beau regarder partout, rien ne lui permettant d'écrire ne lui apparut.
Alors il fouilla ses poches une à une...
La pointe de son index gauche fut piquée par une pointe acérée.
Sentant une vive douleur au doigt, il retira vivement sa main sans rien dire...
Il avait compris quelque chose... quelque chose de vraiment dérangeant...
"Ce lieu, des éléments les plus anodins jusqu'à notre propre habillement, ne nous veut pas du bien..."
observant le sang sur son doigt, il le suça en réfléchissant...avec une certaine amertume dans la bouche...
1h, tout au plus, s'il avait bien deviné...
Comment l'avait-il su ?
Il commençait à s'en inquiéter quand, dans un éclair il se revit en train de traîner parterre l'homme, qui était alors inconscient, qui se tenait maintenant avec lui dans la salle.
Dans le même élan il se souvint d'une voix l’interpellant par derrière par son nom : ...
Son cours de bio l'avait persuadé ... enfin, c'est du moins ses seuls souvenirs certains, ceux de maîtriser un minimum ces sciences là...
Quant à la malveillance de cette salle, il se doutait au vu de sa blessure à la main droite que rien n'était naturel, cette coupe était trop parfaite pour être du hasard. Ensuite, l'énigme des nombres était visiblement là pour cacher quelque chose, faire perdre du temps ou tromper le curieux moyen... prit d'un sérieux doute, il lui suffit de reconnaître l'amertume de son sang pour reconnaitre e goût caractéristique de la Cicutine...
or personne ne se pique par erreur à la cicutine... une volonté était à l'origine de ces faits... il lui suffit d'observer certains détails de la salle pour vite se rendre compte que pleins de détails anodins clochaient...
le digicode à l'intérieur ... seuls les laboratoires en possédaient un avec compte à rebours, et encore, jamais dans les salles de repos et de détente... ils pouvaient pas être au pentagone, donc c'était la seule option plausible...
un laboratoire... ou quelque chose de pire...
la salle blanche allait dans ce sens... le blindage des portes laissait penser à un sous-sol de l'armée... rien de normal...
s'il s'agissait d'un labo de l'armée, que faisaient-ils à l'intérieur, et seuls, surtout ?
Une idée lui traversa l'esprit. "Nous sommes les cobayes..."
Il eut beau ne pas trouver d'argument le prouvant à coup sûr, il en était persuadé...
la question qui restait : que faire du temps qui lui a été imparti ?
... et puis, cette bribe de souvenir.... cette impression d'avoir trainé l'autre jusqu'ici, alors même qu'il ne se rappelait pas le connaitre, d'où cela venait-il et que cela signifiait-il ?
Master X se demanda pendant un moment quel était ce nom qui lui avait été alloué, avant de décider que cela n'avait pas d'importance...
Cependant, devant les dangers de cette salle, il avait pris une décision. Et il s'y tiendrait.
Il était désormais libre, aucune personne n'avait plus d'emprise sur lui. Pas même l'entité à l'origine de cette mascarade...
Il lui suffisait juste de ... paraître un peu plus convaincant dans ses propos... et de réussir ce qu'il avait décidé.
Il haussa le ton, de façon à ce que l'autre ne put douter de l'autorité qu'il mettait dans ce message.
"NE TOUCHE PLUS A RIEN !!"
Il acheva de fouiller ses poches, puis retira sa chemise, qu'il examina attentivement avant de la tendre à l'autre personne...
" ON EST DANS LA MERDE... FOUT TOI EN CALEÇON, EN UTILISANT CETTE CHEMISE POUR ÉVITER TOUT CONTACT DIRECT ET BRUSQUE ENTRE TA PEAU ET TES FRINGUES !! ET SURTOUT NE FOUILLE PAS TES POCHES !!"
Il acheva aussi de fouiller et d'examiner son propre pantalon de la même façon qu'il l'avait fait pour le haut...
puis marmonna dans sa barbe "la salle... les fringues... y a pas d'raison que ... "
Mais il eut beau fouiller ses habits, rien de plus mortelle et dangereux qu'un stylo et une seringue vide à l’extrémité au parfum reconnaissable ne sortit de ses investigations vestimentaire.
B avait sursauté.
Il avait essayé de dire quelque chose comme "Pardon?..." mais voyant l'homme s’exécuter, il resta simplement avec la bouche entrouverte. Quand celui-ci fut déshabillé, ou presque, B lança son regard le plus empli d'incompréhension.
"Tu veux me la refaire?..."
B se demanda finalement quelles étaient les orientations sexuelles de l'inconnu.
Entendant la réponse de l'autre et voyant son air stupide, il soupira...
"JE ME FOUS DE L’ASPECT STUPIDE QUE J'AI, LA SEXUALITÉ EST LE CADET DE MES SOUCIS, JE CHERCHE JUSTE A TE DIRE QUE TES VÊTEMENTS CONTIENNENT PEUT-ETRE DES CHOSES DU MÊME TYPE QUE CETTE SERINGUE OU QUE LA GUILLOTINE SE TROUVANT DANS CETTE ******** DE MACHINE !!! C'EST CLAIR ?!?! "
B regarda a tourna les yeux à gauche et à droite, pour chercher à comprendre.
"Heu..."
Il restait planté là.
En effet, B était pudique. De plus, le ton de l'homme n'était guère amical... Ce qui lui fit perdre toute confiance en soi. Il avait envie de l'écouter, mais sa raison lui indiquait de rester habillé, ou du moins d'essayer encore un peu.
Soupir...
"BON, TRÈS BIEN... SI TU NE VEUX PAS QUE JE VÉRIFIE SI TES FRINGUES SONT OK, TANT PIS POUR TOI, FAIT LE TOI MÊME ! "
Dit-t-il en remettant son pantalon.
Se calmant un peu, il ajouta : "Cependant, il y a une chose que tu ne pourras pas vérifier tout seul... "
Il le prit fermement par le col et le tira vers la lumière.
"Hein?"
"Eh!"
"Ouvre la bouche. GRAND !"
B le regarda avec des yeux médusés.
Puis, timide, il ouvrit la bouche, en regardant vers la gauche, pour fuir le regard de son interlocuteur qui lui donnait l'impression qu'il était devenu complétement cinglé.
Master X le saisit à la mâchoire, et examina ses dents sous toutes leurs coutures...
Rien d'autre qu'une puanteur à en faire s'évanouir un hérisson claustrophobe ne parvint aux sens de mister X.
Quand il lut dans le regard de X que celui-ci avait fini, B se dégagea.
"Bon, c'est bon?!" Il y avait cependant plus de crainte que de colère dans son regard.
"Ouf..."
"Bon, les tests de base sont fait..."
Il se déplaça vers la porte, et inscrivit deux chiffres sur le digicode... 78
L'appareille bipa une fois et se réinitialisa.
1
B le regardait avec des yeux curieux.
"Ça a bipé?"
"Il reste combien d'essais?"
"1, désormais", afficha Master X avec un grand sourire...
"Tu veux tenter ?"
"Non, merci... Je suis nul en maths."
Ça, il s'en souvenait bien.
Et, par réflexe, il mit ses mains dans ses poches.
Tandis que Master X s'amusait comme un fou.
" Dois-je donc me tromper, au risque de mourir,
ou bien me résigner, au risque d'en souffrir ?
M'amuser, pour ensuite en pâtir ?
Ou rester sérieux et devant la mort fuir? "
Il se tourna alors vers l'autre.
"Face à ce chancre abject annonçant le néant,
J'hésite à mettre le texte, qui conviendrait céans.
Penses-tu qu'une réponse, aussi juste soit-elle,
nous donne de la chance, pour vivre sans séquelle ?"
Puis... avec un sourire qui contrastait nettement avec son ton tranchant :
" 81 je fous, ou bien 48?
Tranche donc entre les deux, sans attendre comme un gland !!
Si tu tiens à cou, prend tes jambes, et la fuite ! (zeugma...)
mais tu me Vénère grave à pisser sagement !!"
Il hocha la tête: « Va pour 48. »
Il sourit.
"Ok, va pour 48."
Et il tapa... 48
Le boitier s'éteignit simplement sans bruit sans explosion, sans sang, sans couteau et sans électrocution ...
"Ouah... voilà qui est extraordinaire !!"
B haussa un sourcil.
"Euh... Sinon, on attend quoi? On peut ouvrir la porte?..."
" Essaie donc, si tel est ton désir...
cependant ce qui suit pourrait t'anéantir...
alors choisis donc à présent cet acte fatidique,
qui sans regrets, hélas, serait des plus merdiques..."
" Dois-je donc comprendre, que face à l'inconnu,
tu trembles de te méprendre donc tu restes un glandu ?
Moi je suis suicidaire en mes heures perdues,
je vais donc changer d'air en l'ouvrant sans retenue..."
Il avait affirmé tout cela sur un air à la fois conciliant et décidé. Pour la première partie, sa langue, comme d'habitude, avait fourché...
Mister X tenta donc d'ouvrir la porte qui, dans un élan antipathique, refusa tout net de céder à ces avances.
Il obéit donc à sa libido dominandi qui avait pris le pas sur la libido sciendi, et donna un coup de pied pour la forme sur la porte... pour se défouler un peu de ce lieu qui l'énervait...
Ce qui, du fait que la porte soit blindée, lui explosa le second orteil en partant de la droite de son pied gauche ...
"Enfin bon... mettons... allons... fonçons !"
Dit-il en se massant le pied de sa main en bonne santé...
" Je propose un autre jeu, celui de trouver ici,
un moyen de sortir autre que cette jolie porte..."
B avait toujours les mains dans les poches. Il n'avait pas eu encore le réflexe de fouiller, et n'avait pas fait attention à ce qu'il sentait en y mettant ses mains.
Il regarda autour de lui en pivotant sur lui-même.
" Eh bah, je ne sais pas qui a fait la déco, mais c'est plutôt spécial."
Il s'approcha de la table et tira une chaise tandis que quelque chose attira sa curiosité dans ses poches.
Le rythme cardiaque de B augmenta d'un coup. Une arme?...
Il approcha sa main de celle-ci... Puis s’arrêta dans son geste. Il continua celui-ci plus délicatement, pour faire le moins de bruit possible... En se disant qu'il valait mieux qu'il garde l'arme pour lui sans le dire à l'autre, pour éviter des conflits, ou, au pire des cas, s'en servir... Même si il n'aurait jamais le courage de l’utiliser.
Oui, il valait mieux que ça soit lui qu'il l’a. C'était tellement mieux que ce soit lui plutôt qu'un autre.
Il glissa l'arme dans sa poche.
Et ne s'assit pas, resta la planté à réfléchir, trop stressé. De l'extérieur, le fait qu'il reste debout aurait pu poser des doutes...
Finalement, toute la confiance qu'il avait naïvement placée dans l'autre homme était partie en fumée. Il ne fallait pas qu'il sache. Il devait faire en sorte qu'il ignore l’existence de cette arme. Pour leur propre sécurité... Pour sa propre sécurité.
La possibilité que l'autre pense de la même façon que lui, qu'ils puissent s'entendre pour détruire l'arme, n'avait même pas effleuré son esprit.
De plus en plus colérique envers ce lieu qui lui plaisait de moins en moins, Master X décida de se mettre à écrire avec tout ce qui lui passait sous la main sur le mur du local, un polynôme caractéristique d'un endomorphisme de rang 17, avec pour but d'en trouver les vecteurs propres...
Il se prit à son propre jeu, la folie mathématique l'envoyait en terrain plaisant et connu...
Cependant son activisme pouvait effrayer plus d'un spectateur...
car il commentait tout à haute voix.
"alors... ma matrice est diagonalisable, avec 0 valeur propre triple..., j'ai donc déjà pour vecteur propre associé (0,1,5,2,5i,7+3i,47,12,-3,rac(2),1,1,1,1,1,1,2)...
voyons le sous espace caractéristique... "
Quand l'homme avait commencé à parler, le "alors" avait glacé le sang de B.
Vu la suite de sa phrase, il fut vite rassuré. Pendant une seconde, il avait cru...
B restait encore planté là. Il remarqua qu'il respirait sans doute trop fort. Aussi, il freina non sans difficulté (malgré qu'il ait l'habitude) sa respiration pour paraître plus calme et serein.
Il n'avait plus envie de s’asseoir. Ni de se retourner. Il fallait d'abord qu'il se calme. Il n'y avait aucune raison pour que l'autre se doute de quelque chose... Il faisait cela pour leur bien à eux deux, pas que pour lui, il fallait qu'il en soit sur...
Quelque chose de misanthrope se réveilla en lui. Quelque chose de profondément haineux. Pourquoi fallait-il qu'il se soit incarné dans une telle espèce, si bestiale? Pourquoi fallait-il qu'il doute ainsi de ses convictions? Il sentait le pistolet dans sa poche comme un mort sur sa conscience. Il n'était pas prêt à avoir de telles responsabilités, le droit de vie ou de mort, il l'avait toujours refusé, pour les humains comme pour les autres créatures...
Il serra les poings. Son cœur battait trop vite, encore une fois. Il se souvenait avoir été zen, il plongeait dans la noirceur de la responsabilité.
Il n'avait pourtant rien fait... Rien du tout. Un si petit objet qui avait radicalement changé sa vision des choses en quelques minutes.
B tenta de changer sa misanthropie en énergie.
Il se souvenait avoir travaillé le dessus... Il y a longtemps?
Ainsi, il réussit à se faire oublier cette arme. Du moins, à vivre avec sans y repenser en permanence.
Oublier ce que l'on sait... Ça aussi, il avait travaillé dessus.
"Pardon... Mais tu m'as dit ton nom?" dit-il malgré le fait que l'autre semblait perdu lui aussi quelque part dans ses pensées mathématiquement ordonnées.
"Hein ?! Quoi ? Moi... non !! n' sais plus qu'est-que mon patronyme est... trou d'mémoire, sans doute... même cause que mon empoisonnement, sans aucun doute... Sais pas c'que j'foutais avec de la cycutine dans la poche, enfin... m'en fous... tant que j'meure en f'sant des maths, ça m'va..."
"Je... Mourir ne me pose pas spécialement de souci non plus... Cependant, une mort sans douleur m’arrangerait."
"On m’appelait B... Je me souviens au moins de ça."
Il fixait le plafond, d'un air pensif. Puis, se rappelant ce qu'il avait dans la poche, il regarda à nouveau son interlocuteur, sans vraiment comprendre pourquoi il était si important de ne pas regarder le plafond.
" Sans souffrir ? Voilà un destin qui désormais m'a échappé...
Ma fin des plus douloureuses sera, si aucun antipoison je trouve dans les temps impartis... "
Il réfléchit un moment, arrêta son calcul qui ne servait qu'à dépenser son énergie, se retourna et, jaugeant du regard "l'autre", il ajouta :
" je ne sais pas quel est mon passé, ce que nous fou***s ici, mais je sais au moins une chose de moi-même : je suis là, avec un état actuel qui m'est propre... et pas des meilleurs..."
court silence...
"... bon, on y va ?!"
Puis, prenant fermement les devants et sans attendre, il s'apprêta à ouvrir la première porte qui lui venait sous la main...
Il arrêta son geste, se retourna et ajouta encore :
"une dernière chose... je ne sais pas où nous mettons les pieds, mais il va falloir désormais nous mettre d'accord...
de 2 choses l'une. Où à partir d'ici, c'est chacun pour soi...
ou alors on reste ensemble...
dans le premier cas, bonne chance...
dans le second, ça veut dire qu'il va falloir s'entendre : Si je te dis " à terre !!" c'est illico. Compris ?!!
Si je t'ordonne de fuir en me laissant derrière, tu fuis et tu ne cherches pas à v'nir me s'courir... c'est ma condition sine qua none. Ok ?
Si t'es pas d'acc avec ça, va au diable et c'est chacun pour sa pomme..."
Perdu devant des consignes qui lui semblaient si contradictoires, B ne put s’empêcher de dire: "Non."
Après un court temps de méditation, il continua:
"Je refuse de laisser qui que ce soit derrière. On s'en sort ensemble, ou pas du tout. C'est ma condition pour que tu puisse ouvrir cette porte..."
"Par ce que, premièrement, les humains ne sont forts qu'en fagots, pas par brindilles séparées." L'idée lui était revenue comme ça.
"Ensuite, je jugerai si oui ou non il me faudrait t'abandonner selon les circonstances, même si ça a peu de chances d'arriver."
"Je ne sais pas qui sont les, ou le monstre qui nous a enfermé ici ou non, a vrai dire, je n'y comprends rien, mais si nous voulons comprendre, voir trouver comment te sauver les miches, deux cerveaux valent mieux qu'un..."
"Et la rivalité ne mènerait a rien, alors il vaut mieux nous entendre."
Le poids de l'arme dans sa poche l'avait un peu aidé à trouver de quoi maintenir son discours droit lorsqu'il avait dit "C'est ma condition pour que tu puisses ouvrir cette porte..."
Il fixait son interlocuteur dans les yeux, sans ciller. Heureusement, il ne s'en surpris pas lui-même, et garda donc sa stabilité.
Et Master X ouvrit la porte...
La porte refusa de s'ouvrir, mister X remarqua que, comme pour l'autre porte, une énigme était gravée dessus et un boitier se trouvait à côté.
"Bon, je suppose que ça veut dire que tu es d'accord, et que la porte ne s'ouvre pas..."
"Encore une énigme ? Fais c**** !!! L'autre n'était qu'un jeu pour gamins... si c'est pas plus dur que le théorème central limite appliqué dans le cas de variables faiblement dépendantes, ou un nouveau concept de dualité en géométrie projective, y en a qui vont m'entendre !!! Et y osent appeler ça une énigme ? Quitte à faire gamin, autant faire le calcul des diginombres, le genre qu'on donne en Olympiade de maths 2012..."
Il se retourna vivement.
" Qui est d'accord avec qui, dans l'histoire ?? Si je puis me permettre, je doute que vous soyez en accord avec mon but profond, celui que je me suis fixé dès lors de ma naissance, et que je garderai jusqu'à ce qu'il soit accompli... ou que je meure...m'enfin... faites ce que doit, advienne que pourra !! "
B était frustré.
Cet homme était une machine, ou quoi? Il lui donnait l'impression qu'il ne le considérait que comme une variable.
"Ton but profond? Des maths?"
Malgré sa colère, il n'avait pas dit cela d'une façon dédaigneuse.
Sur la porte était écrit :
"On me prend sans me toucher, qui suis-je ?"
"Humm... voyons cette énigme ... hm...des maths ? Mon but profond ?! Laissez-moi rire ...
... je joue avec les maths...
... mais le jeu auquel je me suis destiné est bien plus amusant...
... non... ce ne sont pas les mathématiques qui ont guidé ma vie, elles l'ont seulement beaucoup égayée..."
" Peur est une réponse, froid en est une autre...
... pas mon domaine, ça. C’est emm****ant..."
B s'était approché.
"Hm...Le chemin?"
"Un air stupide ? ... un zeugme, ne cherchez pas..."
B passa devant son "compagnon", et tapa le mot "Chemin".
Le boitier s’éteint après que la porte eu émis un bruit mécanique.
Au même moment mister x s’effondra, il était très rouge et respirait fortement.
Trempé de sueur et bouillant de fièvre, le poison agissait plus vite que prévu.
"Pu... Déjà?"
"Eh bah, je ne me savais pas si doué."
"Eh là, ça va pas?"
L'homme était tombé sur le sol.
"Bord... Mais... Le poison fait effet! Pu*ain de bo*del de ch*otte de sa*operie de con**rie de m**de!"
B n'essaya même pas d'ouvrir la porte.
Poussant un râle inhumain et mathématique, mister x souffrait.
Le seul moyen pour lui de s'en sortir était de trouver l'antidote, mais il n'était pas conscient et l'autre homme était encore trop affolé pour réagir correctement.
"Oh put*in."
B ne savait pas quoi faire.
Il essaya de penser de façon logique.
Poison.
Antidote.
Antidote...
"Ou ça, bor*el?"
Master X se contenta de geindre et de remuer par convulsions comme un vermisseau.
Dans ses mouvements, il se cogna violemment la tête contre le bas de la porte à côté, et cessa violemment de remuer.
Assommé... ou pire encore...
un fin filet de sang bavait de sa bouche (car il s'était au minimum sans doute mordu la langue dans la crise).
"Oh my fucking god."
Tel était les pensées de B;
Aussi, il se décida à mettre l'homme en PL... PLC, PLS? Il n'en avait aucune idée.
Il le plaça comme il pouvait sur le côté, lui ouvrant la bouche, et se dit qu'il devait se rappeler de quelque chose rapidement.
Master X cracha une boule de sang et de salive...
Bord*l!
Soudainement, il se rappela avoir ouvert une porte.
Avec le courage du désespoir, il se releva et pivota dans le même mouvement pour faire face à celle-ci.
B abaissa la poignée sans réfléchir, peut être emporté par son courage.
Il ouvrit grand la porte, l'envoyant brutalement frapper le mur opposé. Il regarda immédiatement à l'intérieur de la pièce, n'y pénétrant toutefois pas encore, retenu par un instinct de survie primitif qui avait vite pris le dessus sur son courage. B n'en restait toutefois guerre moins motivé à sauver cet homme... Comment s’appelait-il déjà? Peu importe.
La pièce dans laquelle il pénétrait était une sorte de grand salon, en face de lui, sur l'autre mur, il y avait un bar.
A l'opposé de l'endroit où il se trouvait, c'est-à-dire au nord-est, il y avait une porte.
La salle était éclairée d'un grand lustre.
Et de nombreux tapis luxueux ornaient le sol.
Super, je vais perdre du temps à trouver une putain de remède, s’il y en a un!
Il court vers le bar. Le mobilier lui avait inspiré une confiance peut être naïve...
De nombreuses bouteilles se trouvaient devant lui, dont l'une attirât son regard car il y avait marqué dessus en rouge brillant : "Antidote".
Sur une autre de ses voisines était marqué de la même écriture raturée : "Poison mortel".
B saisit la bouteille Antidote après avoir traversé la pièce.
Il repartit vers la salle ou le pauvre homme mourrait, lentement, et inexorablement.
Arrivé sur place en glissant sur les genoux sur une trentaine de centimètres, il déboucha la bouteille, regarda son compagnon dans les yeux d'un air grave.
"C'est un antidote, à toi d'ouvrir la bouche!"
Et sans plus tarder, il lui attrapa celle-ci en lui relevant la tête, l'ouvrit, et déversa un quart de la bouteille dont la moitié n'atteint pas l’orifice buccal.
Toussant, se noyant, mais néanmoins ingurgitant, Mister X se sentit partir.
Mais son corps, source éternel de souffrance, ne le laissait pas partir.
Plus vite qu'il n'aurait dû, il ouvrit les yeux.
Toute douleur avait disparu, cet antidote était instantané.
Il se sentait même en forme.
Il avait envie de courir, de sauter, de couvrir les murs de math !
Il était ... il était euphorique ... il était ... il était saoul !
Voyant l'éclair de vivacité dans les yeux de son compagnon, B reprit enfin sa respiration.
J'ai... J'ai réussi?
Master X toussota encore un peu... puis se mit à courir partout dans les deux pièces en chantant.
"C'est..."
Radical...
Il va se blesser s’il continue ainsi...
"Eh!"
"...Machin!"
Master X se rendit alors compte de la présence de l'autre, et lui prenant les mains, l'entraîna dans une danse ...
B se crispa dans le but de ne pas être emporté pas la valse; ce fut un échec, aussi il commença à tomber, un rictus sur le visage.
Il était probable qu'il entraîne l'autre dans sa chute.
Boom !
Ils tombèrent !
Dans une position assez ... intime.
Oh mon dieu.
Il est ivre...
Aaaahh!
Il était sur l'homme, dans une position... Curieuse, pour ne pas dire mal placée, et encore une fois le contact buccal s'était produit.
Il se releva sans donner à l'homme une chance de réagir, prenant appui sur l'entrejambe de celui-ci par erreur, et s'écroula une nouvelle fois, la tête sur son thorax.
Non... Ce n’est pas possible... Je suis maudit?
Pour seule réaction, Master X ...
... se mit à ronfler.
Rrrhhhoooonnnffflll....
B se dégagea, et soupira.
"Bon..."
Exaspéré par la réaction de l'homme, B partit vers la nouvelle salle.
Le lustre ne lui inspirait pas confiance. Prenant garde à ne pas passer en dessous, il alla regarder la porte.
Prenant soudain conscience dans son sommeil que quelque chose clochait, Master X se retourna et se rendormit aussitôt.
Jusqu'à ce qu'en se rappelant où il était, avec un mal de crâne pas possible, il tente brusquement donc très douloureusement de se relever, une migraine à la clé...
Il y parvint tant bien que mal...
pour voir qu'il était seul dans la salle...
Péniblement, il se leva, et se rendit dans la pièce voisine, car la porte qui y menait était grande ouverte...
Il vit un lustre écrasé au sol.
[/hrp]
Bacrima- Humeur : Une pointe de joie et un soupçon d'amusement
Localisation : Dans ma chambre, rarement ailleur ...
Emploi/Loisirs : Japanimer, ça se dit ?
Re: [JDR] Piègés
[Bah, et moi dans tout ça ?]
[Je fais quoi maintenant ?!]
[Je voulais poster, moi.]
[Je fais quoi maintenant ?!]
[Je voulais poster, moi.]
Klev- Admin
- Emploi/Loisirs : Administrateur en torpeur.
Re: [JDR] Piègés
[Ben... euh... poste donc ? Moi j'attends toi ou le MJ. :mrgreen: ]
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] Piègés
[Attendez-moi]
Bacrima- Humeur : Une pointe de joie et un soupçon d'amusement
Localisation : Dans ma chambre, rarement ailleur ...
Emploi/Loisirs : Japanimer, ça se dit ?
Re: [JDR] Piègés
Yoendel a écrit:[Ben... euh... poste donc ? Moi j'attends toi ou le MJ. ]
[Je ne peux rien poster qui chagrineraît le MJ… Et je suis potentiellement sous un lustre.]
Klev- Admin
- Emploi/Loisirs : Administrateur en torpeur.
Re: [JDR] Piègés
[Ok... je te souhaite de ne pas rester trop longtemps potentiellement écrasé sous le lustre ! C'est pas agréable... va demander au chat de Schrodinger, il connait ça !]
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] Piègés
Le lustre avait il tué l'homme en noir ?
Le mathématicien fou, X, va-il devoir s'en sortir seul ?
Qui est caché derrière tout ça ? Où cela devait-il les mener originellement ? B sera t-il toujours bien coiffé dans le prochain épisode ?
Vous le saurez…
Dans…
Le prochain épisode.
Dans le rôle de B : Hugh Laurie
X : Florent Dorin
Le digi code : Hector
Distributeur de boisons : GLaDOS
Amiablement proposé par Trash Nyan-Cat of the Dark Shuriken of the Night in the Blue Sky of Redemption of Agony of Death of the Kumkwat Productions (TNCDSNBSRADKProd.) et par les Hippopotames Vindicatifs Français, en coopération avec Aperture Science et Disney Pictures.
Le mathématicien fou, X, va-il devoir s'en sortir seul ?
Qui est caché derrière tout ça ? Où cela devait-il les mener originellement ? B sera t-il toujours bien coiffé dans le prochain épisode ?
Vous le saurez…
Dans…
Le prochain épisode.
Dans le rôle de B : Hugh Laurie
X : Florent Dorin
Le digi code : Hector
Distributeur de boisons : GLaDOS
Amiablement proposé par Trash Nyan-Cat of the Dark Shuriken of the Night in the Blue Sky of Redemption of Agony of Death of the Kumkwat Productions (TNCDSNBSRADKProd.) et par les Hippopotames Vindicatifs Français, en coopération avec Aperture Science et Disney Pictures.
- Spoiler:
- MJ, mon doux et gentil MJ… Magne toi !
Klev- Admin
- Emploi/Loisirs : Administrateur en torpeur.
Re: [JDR] Piègés
:mrgreen:
Je me marre... au point d'en oublier le HRP...
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Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
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