Démystification

Hum,Hum...

... il est tant de démystifier une partie de moi-même. De montrer qui est le M derrière tout ça... Qui est Solveykiel, pour ceux qui ont entendu parlé de ce pseudonyme inventé pour certaines occasions.
Je m'excuse d'avance pour les parties qui seraient longues, pour ce que je n'arriverai pas à avouer, pour les gènes occasionnées, etc...

Un voyage à travers la façade... et un voyage à travers le temps.

Il fut un temps où je ne me souciais que de peu de choses.
Mon plus ancien souvenir doit, à moins d'être le plus pur fruit de mon imagination, être le moment où, à moitié endormi, je me souviens avoir été porté depuis le lit de mes parents jusqu'au mien, à l'époque où l'escalier était encore dans la cuisine...
Je me souviens de ce temps où nous étions 3 dans la même chambre, où ma chambre actuelle n'était qu'un débarras qui avait une aura ancienne et mystérieuse.
J'ai passé ma première année de maternelle, ainsi que ma seconde année, à Menotey. J'ai des petits souvenirs du lieu, de l'escalade, du préau, des cadeaux de fête des mères, pots de fleurs peints, empreintes de mains dans l'argile, petite plante pour laquelle on est allé chercher de nos propres mains leur substrat dans la cours. Petites mains nues dans la boue et la terre. Ce lieu paraissait gigantesque. Désormais il semble si petit. Mes bottes de 7 lieues s'appellent l'âge, et tels la main de Midas, il apporta les fléaux et la tempête...

Lorsque j'étais petit, nous avions une télévision allemande.
Arte, KinderKanal, et quelques autres étaient en allemand.(Arte parfois en français).
L'époque était celle de la cassette.
Cependant, si le temps que je passais devant l'écran était "trop long", cela fut de courte durée.
à mon âge, il était naturel de jouer dehors, et lorsque la télé lâcha, ce ne fut pas si dur que ça de s'en passer.(un peu tout de même, au début, à cause des cassettes)
Je précise que j'ai toujours, à partir de mes deux ans, vécu à Archelange, avec le jardin que l'on peut encore visiter, son cerisier qui a l'âge de mon frère et mon Mirabellier qui a mon âge.
C'est une chose magnifique que d'avoir son arbre. Ce mirabellier était MON arbre, Mon ami... même si le principe était de partager les fruits sans restriction. Disons que j'y étais bien. Bien en dessous, bien dans ses branchages, bien avec, tout simplement. Je le suis toujours, même si j'ai changé plus que lui.
Et c'est à ça que je plains les déménageurs réguliers et les citadins.
Aucun n'a vécu auprès d'un arbre. Moi, si.

Ce jardin était grand à mon goût, et l'est toujours. Il y avait une balançoire de taille moyenne, qui maintenant semble grande en comparaison de ce que l'on trouve actuellement dans le commerce et de la balançoire actuelle.
J'ai donc appris à me balancer par moi-même, les pieds en avant, en arrière, en avant, en arrière...
J'ai appris à dompter sa fréquence de résonance.
J'ai appris à sentir la balançoire, à aller de plus en plus haut, à prendre plaisir, voyant de plus en plus loin, chantant de plus en plus fort...
La balançoire fut, est, et restera l'une de mes chapelles les plus extraordinaires.
Et le jardin était mon repaire et mon centre de fouilles : fossiles dans le sable, recherches de trèfles, jeux d'eaux, expérience pseudo-scientifiques...
En plus, je n'étais pas seul.
à l'époque où ma soeur venait à peine de naitre, mon frère et moi avions l'habitude de jouer avec deux voisins, d'un et deux ans de plus que moi.(donc mon frère restait le senpai).
Ces deux compagnons de jeux étaient des sportifs : foot, vélo, basket... tout y passait. C'était cool d'avoir des camarades de jeux, on pouvait jouer au loup dans les champs avec des herbes hautes, faire des matchs avec pour cages les balançoires et la porte d'entrée du jardin.
Malheureusement, mon frère et moi n'étions pas sportifs. On était plus là pour faire des équipes 2x2 que pour participer activement. Combien de fois l'un des deux voisins a été déçu par un "non, je voudrais faire autre chose qu'un foot ou un basket, là" venant de l'un d'entre nous.
Toujours est-il que c'était beau.
L'enfance, le jeu... assez (je dit bien "assez") innocents. Même si parfois ça dérapait.
Des injustices...
Mais dans l'ensemble, c'était cool. (du moins, selon mes souvenirs).
Ensuite ma maternelle a changé d'endroit. Grande section à Dole.
C'était amusant. Dans la cour, je m'entendais bien avec Anthony, Melchior, Florian et quelques autre pour les garçons, Mélissa, Stéphanie et autres pour les filles...
Dans les jeux type filles vs garçon, je n'aidais personne. Ou plutôt, j'aidais tout le monde.
J'indiquais à certaines où se cacher (les toilettes de filles étant le meilleur lieu à indiquer (cause à l'éthique) : mon meilleur rôle d'informateur !) et je courais avec les autres.
Maman m'a dit qu'à l'époque j'aurais avoué être amoureux d'Anne-Laure. Je ne sais pas, je ne m'en rappelle pas... j'ai l'impression que c'était juste ce que la vindicte populaire pensais et que j'avais admis pour vrai.

à la maison, on aimait bien les ballades dans la forêt de la Serre ou à la Charme, qui ne nous était autorisée qu'accompagnés jusqu'à l'âge de 10 ans. Ensuite, selon les cas, avec autorisation et prévenance.
Et les sorties à vélo tous ensemble (à quatre puis à 5 lorsque Lucille fut en âge de pédaler).
Chacun avait son vélo...

Puis Maman, face à mon ennui en cours à l'école, m'avait enseigné la lecture par la méthode Boscher, que j'ai découvert avoir comme point commun avec Meko.
La maîtresse ne souhaitait pas me voir sauter une classe.
Mais bon...
Tant pis.

Ensuite, maman et papa nous encourageant une activité, j'exprimai l'envie de faire de la guitare électrique et/ou de la batterie. Je ne sais toujours pas où j'ai cherché tout ça, mais j'y tenais ferme. Manque de pot, la pratique de la batterie au conservatoire était fermée pour cause de trop d'élèves, idem pour la guitare... mais si je prenais des cours à l'extérieur, j'avais d'office droit au solfège.
Donc Laurent-Antoine fut mon professeur. Super cool. Excellent. Patient, gentil. Il pensait toujours à ses élèves pour offrir les cadeaux, sa famille adorait les puzzles, il m'avait invité à son mariage...
Que de bonnes années.
Sauf que je ne faisais "que" de la guitare classique. L'électrique viendrait après, m'a-t-on dit.
Et ça casse tout.
Parce que lorsque la période de stagnation, où nos efforts paraissent vains, arrive, si la motivation est amoindrie ... c'est la fin.
Et j'ai donc arrêté la guitare.
Mais j'étais passable en solfège (à l'époque, c'était cool), et mes notes m'autorisaient potentiellement l'entrée en classes CHAM, à l'école Wilson.
Ce que je tentai.
Un examen de chant, duquel je me demande encore si je n'ai pas chanté un truc du genre "une souris verte" (il me semble) et Pré-maîtrise, me voilà !
Ce furent de belles années.
Chanter avec Howard durant six mois, jouer avec Pierre, Maxime, ...
Cerise sur le gateau, j'avais de bonnes notes.
à l'époque, je n'aimais pas plus les sciences qu'autre chose, mais j'avais pas mal de bouquins à la maison, dans des vieux cartons, nommés "cours d'électrotech" ou "Anselme Lanturlu". Autant dire qu'ils étaient à mes yeux comme le grimoire des secrets, contenant des incantations logiques et des schéma aussi magiques qu'incompréhensibles.
(Mon père est prof de physique appliquée, qui devient physique/chimie...)
Donc, en sachant lire, et en m'amusant à faire mes devoirs (15minutes en moyenne le soir avant d'aller courir dehors. La réponse "tu peux aller jouer" était un doux symbole de victoire), je me débrouillais bien.
Je terminai donc mes exercices en moitié moins de temps que tout le monde, passant le reste de mon temps à faire des dessins, en CE1.(Une représentation de la terre en coupe, du système solaire, et un dessin de fleurs et de ruisseaux furent crées à cette occasion)
Ce qui travailla ma professeur.
Un jour, elle vint me voir, en début décembre.
Elle me dit alors que, voyant ma rapidité à faire les exercices et à les amener tout justes, elle me proposait, pour ne pas m'ennuyer, de me donner les cahiers des CE2 (notre classe était à deux niveaux). Comme j'étais physiquement placé à la frontière entre les deux classes, dès que je finissais un exercice, si le coeur me disais, je jetais un coup d'oeil à l'autre tableau et je faisais le reste dédié aux CE2.
Et si je n'avais pas le temps, alors tant pis.
C'était la première fois que j'étais à moitié traité en adulte. Une adulte me laissait le choix. "Estimer" si j'avais le temps ou pas.
Je me pris au jeu durant deux semaines.
J'arrivais donc en avance par rapport à mon niveau, et pile en même temps que les autres CE2 pour rendre la seconde partie.
Et, la dernière semaine avant Noël, mes parents furent convoqués. J'ignorais totalement pourquoi.
Ce fut un joli cadeau de Noël.
J'ai commencé ma classe en temps que CE1, je l'ai finie en temps que CE2.
Tout ce qu'il y avait à faire, c'était rattraper ce que les CE2 avaient déjà fait, et la maitresse avait déjà tout préparé, me donnant un concentré du plus important à voir durant les vacances.
Mon cadeau pour cette occasion fut une montre rouge, avec des crayons pour aiguille...ma première montre.

Inutile de dire que j'ai été mis sous le feu des projecteurs. Durant toute la semaine, j'étais le phénomène de toute l'école. "C'est vrai que tu as sauté une classe ?", "C'est lui, c'est celui dont je te parlais qui a sauté !"...
Ma réputation me précédait. Prenez Harry Potter, et remplacez "survécu" par "sauté", et vous aurez une bonne idée de ma situation.
étant timide, très timide, j'étais gêné.
D'ailleurs, j'étais si introverti que la fois où je fus en colère contre la maitresse qui s'était énervée contre moi, ma colère ne furent que des larmes.
Elle le prit comme une faiblesse, preuve de tristesse/lâcheté. "et ça sert à rien de pleurer !". Non madame, si j'avais eu 3 ans et 50 cm de plus, c'eut été mon poing.

Même camarades de classe. Ma place n'avait pas bougé.
à la récrée, je jouais souvent avec une fille de ma classe, Maurine. C'était cool.
On jouait à la balle à deux. On discutait. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Les autres autours de nous se moquaient, nous traitant d'amoureux.
Je n'en avais cure. "Jaloux !"
D'ailleurs, à l'époque, la définition de "amoureux" communément admise était "tu trouves qu"il/elle est belle".
Donc, d'après la mode, tout le monde était amoureux de Manon, ou de Coralie, Hélène... ça variait selon les époques.
Et Maurine a trouvé à cette époque auprès de moi un soutien qu'apparemment elle n'avait nulle part ailleurs. Ajoutez à l'équation ma naïve gentillesse, mon côté enjoué, ses problèmes familiaux, une patience de ma part pour lui remonter le moral, et l'avis populaire... vous obtiendrez une jolie idée de ce qui allait se passer.


Enfin... j'ai fait de jolies choses à cette époque... arriver en pyjama à l'époque, ou en chaussons, par exemple. On s'était si bien marré que la maitresse avait jugé inutile d'appeler mes parents, voyant la façon enjouée avec laquelle je prenais les choses.

Et en chant, on allait partout. On chantait seul, en chœur, on faisait des voyages géniaux... malgré le stress des projecteurs, ensemble, tout allait bien. Patrice était moins expressif qu'Howard, mais tout aussi patient et gentil.

à cette époque, j'avais découvert que ma "voisine de rue voisine" était dans la même section que moi, Fleur, chez qui j'étais souvent invité pour nager dans la piscine ou jouer avec...
Quelle surprise qu'elle fut dans ma classe !

Enfin, maman aimait nous raconter des histoires le soir, qu'il s'agisse d'un passage de la bible ou petit ours Brun, ou encore (pendant un court moment) Harry Potter (avec elle, j'ai fait les 3 premiers chapitres).
"Je t'aime grand comme ça !!" était l'un de nos jeux...
Et à la paroisse, je commençais à servir la messe, guidé par Aniki (dénomination pour grand frère en japonais). C'était très libre, très ouvert, contrairement à d'autres lieux ou j'ai pu aller ensuite. Nous avions le droit d'être des enfants !
Et la grande guerre était pour savoir qui sonnerait la cloche.

J'avais la foi de mes parents, dirais-je. Mais elle était belle.
Grâce à eux, j'ai eu des expériences uniques, presque folles.
(Je doute qu'il se trouve beaucoup d'enfant à avoir jamais partagé quelques mois de leur vie avec un homme de la rue, un "clochard". ça aurait pu être une horreur... ça a été un excellent moment. Mais maman ne sait toujours pas pourquoi elle a fait ça. L'invitation a franchi ses lèvres... sans préméditation. Alors si vous voulez féliciter quelqu'un pour son courage, félicitez le Saint-Esprit, dirait-elle... ne la félicitez pas elle !!)

Voilà. Je vous ai présenté le paradis terrestre de mon enfance.
Cependant, avant de me traiter de Chanceux, cherchez les moments positifs de votre propre enfance.
Car beaucoup des choses décrites ici paraissent magnifiques... uniquement parce que c'est mon point de vue qui est exprimé... je le narre subjectivement.
D'ailleurs, dans ce récit ne se trouve presque que les bons côtés.
Pour
1) ne pas tout dramatiser dès le départ.
2) introduire au mieux la suite. Ce récit contient les germes de sa propre contamination.

Le reste va arriver plus tard... et là, ce sera moins "idéal".

Le même soir, sans savoir que tu écrirais, j'ai aussi écris, heureux de voir que je ne suis pas le seul à me coucher à des points d'heures !
:mrgreen:

Le coté joyeux de l'enfance, son innocence, que c'est mignon ... pour l'instant.
Le malheur n'épargne personne.

:mrgreen:
Tu écrivais donc...

Le malheur n'épargne personne. Je ne peux guère que le plaindre, le pauvre...
Il ne connait nulle pitié, nulle compassion.

La Mauvaise Maîtresse a écrit: "et ça sert à rien de pleurer !".

Je crois que c'est ce genre de phrase qui aujourd'hui nous empêche de faire couler nos larmes, parce que ce serait un symbole de faiblesse.
Pour moi, c'est une simple évacuation, voire dans certains cas un Symbole de force, d'avoir pu sortir ces larmes, c'est dur de pleurer, des fois, et on ne le sait souvent pas, mais à l'intérieur, toute nos larmes retenus, restent.
J'en ai récemment fait les frais (si je puis dire) et pleurer pendant longtemps, et je sais qu'il en reste encore à évacuer, mais j'attends juste le bon moment.

J'espère que ce jour-là, mon entourage sera capable de comprendre les larmes. Et de savoir que si elles existent, c'est une façon d'évacuer la douleur, garder la douleur creuse les failles.

Moi, c'est Ano hi mita Hana no Namae o Bokutachi wa mada Shiranai qui m'a redonné les larmes qui ne voulaient plus sortir...
"La méchante maîtresse" ? :mrgreen: disons qu'à ce moment elle avait du être assez énervé... c'est l'une des rares fois où j'ai eu quelque chose à lui reprocher... sinon, elle était plutôt sympa.
Maintenant je ne sais pas...
BenBox, connais-tu la proviseur qui était pendant un court instant à Duhamel ? Il y a un an, peut-être 2...

Si oui... eh ben... euh... c'était elle. ça a été un choc, pour moi. Enfin...


Comme dirait l'autre... "Ce sont les larmes que nous n'avons pas versées qui cristallisent, et rendent nos coeur si durs et si fragiles..."

Yoendel a écrit:BenBox, connais-tu la proviseur qui était pendant un court instant à Duhamel ? Il y a un an, peut-être 2...

Non, mais je crois me souvenir que tu en as parlé a l'époque.

Hum...

Toujours est-il que...

"Notre jeune enfant de dix ans..."

Pardon. C'est vrai. Lui est moi et moi suis lui.

Voilà donc le jeune M, côté bons jours.
M le curieux, M l'enjoué, M le passionné, M l'enfant, M le naïf (je ne le vois pas vraiment comme un défaut... "les ignorants sont bénis" ), M l'énergique... tous datent de cette époque-ci.
Solveykiel l'enfant, et Anoki le renard bleu courant dans les bois... si les personnages et les noms sont récents, les caractères ont cet âge. à des variations près.(Les deux ont évolués.)
Je dois avouer qu'à cette époque, je me faisais une idée très naïve de l'amitié et de l'amour.
L'amour c'était l'amitié. Et l'amitié c'était l'amour.
Beau, simple. Il suffisait d'être joyeux et de jouer ensemble pour être amis.
Je n'étais pas obligé de philosopher 3 heures pour répondre à la question "pour vous, qu'est-ce que l'amour ?", la réponse était évidente. Elle était l'exemple, elle était empirique.
"L'amour c'est Jésus dans ton coeur", "l'amour c'est le câlin de maman", "l'amitié c'est quand on est content de jouer au loup touche-touche ensemble"...

En un sens, j'ai beaucoup perdu.
Maintenant, je suis contraint de philosopher 8 heures d'affilées pour arriver à un tel résultat, et avec un taux d'instabilité avoisinant l'un des infinis de Cantor (bref, beaucoup !!).

Donc voici l'enfance, côté blanc.
Le côté obscure de la force était très faible à cette époque.
Mais pas inexistant...
pas inexistant du tout.

J'ai connu les frustrations, j'ai connu les envies, j'ai connu la jalousie,...
Et je ne parle que de l'enfance pré-dix ans.
Les frustrations :
Halloween passé avec les copains, dans lequel la productivité avait poussé de groupe à se scinder en 2.
Mon frère et moi n'étions pas trop d'accord, mais on a du accepter... Lucas et Romain d'un côté, moi et Thomas de l'autre...
Eux ont fait ce que j'appellerais une pêche digne de ce nom.
De notre côté, sans l'avoir vraiment cherché (le nombre de bonbons, on s'en moquait, on était juste content d'être ensemble, déguisés, à fanfaronner dans tout le village. De vrais gamins) - et en restant assez timide face à des semi-inconnus qui connaissaient maman ou papa - nous avions carrément fait une pêche miraculeuse.
à savoir que l'on nous avait offert un pot de Nutella et de l'argent en plus des bonbons.

Or à l'époque, plus encore qu'aujourd'hui, le Nutella c'était quasi sacré pour nos estomacs. On n'en avait jamais que le dimanche, quand maman voulait bien en acheter. Et recevoir un pot qui était à Thomas et à moi, ces personnes l'avaient décrété, c'était magnifique. On pourrait en prendre pendant une semaine entière, puisque c'était le nôtre et pas celui de maman.
Et, en un sens, elle n'aurait pas été en désaccord, à la condition que nos dents fussent encore plus soigneusement lavées que d'habitude... :mrgreen:
Et les quelques francs... c'était plus que ce que j'avais quand je voulais bien aider pour m'acheter quelque chose... 3 francs... c'était quelque chose.

à un détail près. Le butin devait être partagé.
En 4.
Autant partager des bonbons en 4, ça va quand la quantité de bonbon est un multiple de 4, ou que à la limite le reste soit donné à l'arbitre extérieur, ou...

Autant partager 3 francs en 4, c'était autre chose.
Et le pot de Nutella, la solution eut été de faire des crêpes et de tout partager ensemble un soir, non ?
On aurait tous été heureux...
Mais non.
La mère de Lucas a trouvé un argument pour ranger ce pot indivisible et on n'en a plus jamais vu la couleur...
énorme déception, énorme frustration.
Si on avait su, on serait parti seulement de notre côté, chacun aurait été ignorant des gains des autres, et contents des siens, et on ne aurait rien fait miroiter du tout.
Depuis, je crois qu'on a plus refait Halloween. Et c'est sans doute mieux comme ça. à moins que... si, une fois, je crois... c'était tranquille. Tant mieux.
Autre frustration : lorsque Lucas, pour un match France/Brésil, m'avait explicitement fait faire des drapeaux brésiliens en tentant de me convaincre qu'il "fallait" les supporter, que c'était les meilleurs... j'y comprenais rien, j'ai fait un drapeau comme le sien... sans même savoir ce qu'étais vraiment le foot, et que la France jouait.
Résultat... on aurait dû être 2, je me suis retrouvé tout seul (il n'est pas venu à la transmission en direct que nous avions prévues, organisée par le village). Le seul clampin à découvrir que tout le monde autour de moi était pour l'autre drapeau. Que signifiait-il ? Je sais pas. Mais je me sentais seul.
Une jeune étudiante à côté de moi a tenté de me consoler et de motiver (puisque j'avais un joli drapeau dessiné à la main, autant l'utiliser !)... rien n'y a fait. Je suis revenu dégouté, le coeur lourd... et en pleurs.
Merci à elle quand même.
En conséquence, je me suis mis à encore plus haïr les sports co, surtout les sports populaires.
Non, pas à les haïr... trop de considération dans ces termes.
à les ignorer... à regarder ceux qui les font, surtout le foot, surtout les supporters, comme une masse uniforme, un fluide... et à ignorer ces personnes dans ces moments là. à ne plus réagir à un "Ouais, on les a maté 3-1 !!".
à trouver la course à la baballe stupide, pas parce que c'est un jeu (un jeu reste un jeu... c'est stupide mais formateur !)
Mais parce que l'importance qu'on lui donnait était crétine.
En bref, j'admirais toujours les prouesses d'un joueurs, mais pas les éjaculations d'un supporter.
Et je me suis mis à tout rejeter en vrac, puisqu'il y a plus de supporter que de joueurs... et que certains joueurs sont trop "sur le devant de la scène" à mon gout.
Le jour (plus tard ... ) ou j'ai par hasard vu en direct le "Coup de Boule" fameux de Zidane, ma pensée n'a pas été : "a-t-il bien fait ? était-ce mérité ? Il avait raison, l'autre l'avait insulté, etc..." mais seulement "mon dieu mais qu'ils sont cons, qu'ils sont cons !! Quelque soit la raison, il a cédé à la violence... et en plus tout le monde l'acclame !!"

C'était les premières frustrations. L'envie viendra plus tard. Je crois que dans mon coeur, les frustrations n'étaient pas grand chose face aux dégats de l'envie...

NB :Je précise vis-à-vis des sports co que mon avis a changé aujourd'hui. Je n'y suis plus aussi indifférent, au sens où l'optique et l'ambiance qu'il y avait aux matchs du Lou que Geo m'a fait découvrir était très plaisante... au point de me rabibocher un peu avec le rugby... à la condition que ce ne soit pas la finale de coupe du monde. :mrgreen:
Si c'est du ProD2, je les encourage chaleureusement !! Au moins c'est pas (trop) pour de l'argent... et c'est moins médiatique.
Merci Geo !

On en apprends.

Je pensais pas que tu étais toi aussi de cet avis concernant les sports de masses.

En revanche, je suis assez misanthrope pour trouver des points déprimants a n'importe quel rassemblement, donc pour moi… Les rencontres de rugby (confrontations…) restent… Disons, ignorées.

Même si je respecte ceux qui ont une activité physique. (Notez comme je fuis au possible le mot « Sport ».)

Bref ; continue, c'est toujours aussi intéressant. Notons que chacun d'entre nous a choisi un format différent pour son Autobiographie. :mrgreen:

Format ?

Yoendel a écrit: Format ?

Une sorte de Mise en page ^^'.

J'avoue que j'y ai pas fait gaffe...

FirePowi a écrit:

Yoendel a écrit: Format ?

Une sorte de Mise en page ^^'.

Je veux dire, moi j'ai choisi un pavé, Powi à choisi d'éluder quelques morceaux, Bacrima a du choisir quelque chose entre les deux, tandis que toi tu fais en plusieurs volets.

Mais ici, rien n'est inventé ... c'est beau.

Bacrima a écrit:Mais ici, rien n'est inventé ... c'est beau.

Inventé ? À moins que tu ai compris que je parlais de mon Intranisation, je n'inventais pas non plus dans mon Autobiographie.

Inventer ? C'est ton droit, mais remplacer… Nuit a l'utilité du texte, qui est de te libérer de tes peines.

Enfin, j'expose ma réponse sans savoir ce que tu affirmais…

J'avoue aussi ne pas avoir compris ce que signifiait le terme "inventé" (par rapport à quels autres posts ? les vôtres sont tout aussi véridiques... ou du moins trop cohérents avec ce que vous aviez déjà dit il y a des jours/mois/années/siècles pour être inventés... ou par rapport aux écrits de fiction peut-être ? dans ce cas... je réfère aux Mentir-vrais ! :mrgreen: )

... enfin... c'est pas grave... :mrgreen:

Oui,je parlais des écrits de fiction ...

Je réfère donc aux Mentirs-vrais. :mrgreen:
Ces mensonges qui dévoilent mieux la vérité que nos mots...
Après tout, les courses de Anoki à travers bois ne sont PAS inventées. Justes vécues par une autre personne sous un autre nom.
Le surnom non plus n'est pas de mon invention. J'ai juste donné MON surnom à un personnage, parce que le surnom que l'on m'a donné faisait référence à un certain caractère qui est celui que je souhaitais pour mon personnage...

Fiction jusqu' où ? Je ne sais.
Mais oui, en un sens, chacun de vos posts est beau. Puisqu'après l'intranisation nous avons... l'extranisation. Pareil, mais dans l'autre sens...

En revanche, je suis assez misanthrope pour trouver des points déprimants a n'importe quel rassemblement, donc pour moi… Les rencontres de rugby (confrontations…) restent… Disons, ignorées.

J'admets que le côté rassemblement n'est pas mon truc... la faute à qui ? :mrgreen:
Je rigole ...enfin... je crois .
Cependant, lorsque le match reste très fair-play autant du côté des joueurs que des spectateurs (ce que j'ai pu voir de mes yeux) ça me va... je dis pas que je suis fan, mais ça me dérange pas du tout.



Bon... je disais... ah oui, après les frustrations, les envies !!

Hem... Je sais même pas si j'ai envie d'en parler... un comble. :pale:
Mais... j'en ai besoin. Je crois...

Envy.
Tss...
Je ne suis pas trop du genre jaloux envers le matériel. Pour quelle raison ?
Parce que... y en a certains, quand ils fument la première cigarette, ils deviennent acro. Y en a d'autre, ils sont dégoutés à vie.
Je serais plutôt de la seconde catégorie... en ce qui concerne la jalousie matérielle. Pour la jalousie émotionnelle... je sais pas. Je pense que oui, je pourrais l'être... mais répondre comme ça...
Revenons à nos moutons... pardon, aux envies.
Je vais y aller molo.
Disons qu'une fois, Lucas et moi étions allé chaparder une pomme dans un champ qui n'était pas à nous, mais c'était resté gentil parce que c'était un fruit qui surplombait les limites du champ (une branche qui sortait). Donc légalement... c'était au propriétaire de la route... donc à n'importe qui dans le cas précis.
Pourquoi je dis ça ? Parce que l'on avait envie d'une pomme...
Si vous dites que c'est rien, je vous dirais que vous avez probablement raison.
Mais cet exemple n'est pas celui qui m'a taraudé.
Je me contente juste de tourner autours du pot, là.
Plus jeune encore, au point que ma mémoire était floue (peut-être aussi parce que j'ai voulu oublier)... mettons, logiquement, je devais avoir entre 5 et sept ans... je suis entré avec maman dans une maison.
Je ne sais plus ni quand, ni pourquoi, tout ce dont je me rappelle... c'est qu'un enfant m'avait fièrement présenté son joli tas de cartes dont le nom m'échappe... on en avait discuté à deux... c'était sympa. Je découvrais les prémisses du monde des cartes de jeux.
Il y avait de tout. des normales, des brillantes, des rares, des puissantes.
Du peu que je me rappelle, sans aucune raison valable... et avec encore plus de honte dans le geste que ce garçon qui devait avoir un an de plus que moi, il était sympa... je suis parti avec une des cartes. Une brillante.
"Parce qu'elle était jolie". Et parce qu'il en avait plein et moi pas une seule... et que je n'en aurais probablement jamais.
Non, il est inutile de dire "à cet âge là, il ne savait pas ce qu'il faisait". Pour la pomme, c'était en partie vraie (on pensait être dans notre droit, du moins en partie...)... mais là je suis certain que c'était délibéré.
Résultat, j'étais à la fois fier d'avoir enfin une carte, jolie qui plus est...
à la fois...
j'ai eu honte de moi.
Et c'était justifié.
Donc l'objet du vol a été "mis sous clé", ou plutôt "aux oubliettes", et je n'ai jamais pu y retoucher.
Sauf une fois, ou je suis retombée dessus, et dans le dégout du geste qui en était l'origine, ne pouvant plus la rendre à son propriétaire depuis longtemps parti... je l'ai jetée. Je pouvais pas garder mon vol, et encore moins le donner à quelqu'un... c'était comme si pour moi j'avais maudit et souillé cette carte.
Immolée par le feu de l'incinérateur de notre centre de tri des déchets.
Si je pouvais être en face de son propriétaire, si je pouvais m'excuser... je le ferais. J'ai probablement détruit certains bons côtés de cette personne, parce mon geste.Sa capacité à partager son bonheur avec tous ceux qui viennent, sa confiance en ses pairs, ... je l'ai peut-être forcé à errer dans toute la maison pour trouver où était "la" brillante qu'il avait perdue...
Bref.
La honte totale.


Il y a sans doutes d'autres envies qui m'ont traversé l'esprit, mais celle là est celle dont, en remuant un peu, je me suis souvenu, et sans doute la pire de toutes.
Du reste, pour les frustrations, j'ai oublié l'épisode de la perle avec ma sœur, de l'oranger et de l'oiseau avec une personne du village. (je les résumerai succinctement la prochaine fois).


Alors, qu'en est-il du M que l'on connait ? Que reste-t-il de la pieuse image qu'il souhaitait se donner...
à mon avis, pas grand chose, dans le fond.
Un amas de vomi de golbarg, à la réflexion. :pale:
Oui, je suis capable de me dégouter de moi même. Et ce n'est que le début !

J'ai volé aussi quelques objets. Je dirais que c'est normal dans la construction de l'esprit de l'enfant de vouloir avoir pour soi ce qui ne l'est pas pour une raison qui échappe un peu.

"Normal"... Mouais... peut-être.
Pour les humains "normaux".
Cependant je ne peux pas m'y faire.
Peut-être parce que fondamentalement, je n'ai jamais souhaité être un humain "normal".
Peut-être n'ai-je jamais souhaité être un humain tout court...
...sauf...
une fois, peut-être.



à mon avis, ce qui m'a forgé aujourd'hui c'est en partie ce dégout pour des actes du passé,d'autant plus fort que c'est moi qui les ai commis.
"une main au feu vaut mieux que milles explications. Après, les avis exprimés vont droit au cœur..."

Enfin... pour le prendre de façon plus optimiste...
"Moi, si j'avais commis tous les crimes possibles,
Je garderai toujours la même confiance...
car je sais bien que cette multitude d'offenses
n'est qu'une goutte d'eau, dans un brasier ardent !"
(Thérèse)

Rahlala...

Bon, j'avais prévu de résumer succinctement les frustrations de l'enfance qui m'avaient échappé.
Avant de pouvoir passer au plus difficile, c'est à dire au coeur de la détresse Solveykiélienne, je vais donc les donner.
Certaines sont justifiées... d'autres non.

... hum... ce que j'ai nommé "l'épisode de la perle avec ma sœur"... Je suis allé un peu vite... le terme exact serait plus "pierre précieuse"...enfin...
Je ne sais pas comment vous avez vécu votre enfance de ce côté là, surtout pour Ben qui n'en a pas eu, et Bac qui n'en a qu'une seule, de même que Geo... Meko qui a un petit frère...
Moi j'en ai trois. (je parle des PETITS).
Et l'arrivée d'une petite soeur à la maison a été une jolie source de joie, mais une partie de moi s'est parfois retrouvée jalouse...
C'était assez occasionnel, et il a fallu que maman m'en reparle pour que le souvenir revienne...
Il m'est déjà arrivé d'être jaloux au point de me cacher sous la table pour bouder et pleurer.
"Normal", direz-vous.
Mais les épisodes qui me sont restés sont la perle et l'oranger.
J'avais trouvé dans le sable, qui était mon lieu de fouilles favorites, pas mal de petits fossiles, une bonne cinquantaine, que je possède encore, d'ailleurs... c'est extraordinaire de rester une heure pour trouver des fossiles dans le sable. Après, la patience pour les trèfles à 4 feuilles est plus facile à avoir.
Toujours est-il qu'une fois j'ai trouvé une pierre brillante, qu'on pourrait penser banale. Peut-être était ce le cas, sauf qu'elle avait la forme d'un minuscule diament taillé, de quelques millimètres de long...
"Mon Présssssssieux !!"
En bref, c'était ça. Je passai une partie du temps qui suivit à l'observer sous toutes ses coutures, cherchant la faille qui me prouverai que c'était un cailloux banal... mais... non. Sans aucun outil plus précis qu'une loupe, cette pierre était vraiment comme un diamant taillé.
Jusqu'à ce que... une fois, j'étais venue admirer ma collection dans la cuisine, et la petite Lucille était sur les genoux de papa ou maman (c'est un peu flou). Et, tandis que j'avais le regard ailleurs, elle avait fait chuter la petite pierre sur le sol carrelé... "Volontairement", entre guillemets... ça devait l'amuser en temps qu'enfant... elle a tout jeté par terre...
Et si j'ai pu remettre la main sur les fossiles (couleur sable sur fond blanc, ça passait) l'objet transparent m'a définitivement échappé.
Je lui en ai sérieusement voulu.
De même, plus grand, j'avais fait pousser un oranger... frustrée pour je ne sais plus quelle raison, elle a déraciné ce dernier, l'a coupé en deux, et a jetée les racines d'un côté et les feuilles de l'autre, se débrouillant pour que je puisse plus jamais remettre la main sur l'une ou l'autre partie. Toute bouture était donc vouée à l'échec...
Elle s'en souvient encore...
Mais là où nos souvenirs divergent, ce qui montre bien l’intérêt que trouve le cerveau à oublier, c'est qu'elle se souvient avoir été victime de ma fureur ensuite (parait-il que j'aurais mis Thomas à contribution pour l'étrangler, mais étrangement, ça ne me dit rien, et à maman non plus...), mais elle voit l'évènement comme une vengeance qui lui a paru juste dès le début... alors que moi je m'en souviens comme d'une violence presque gratuite de sa part.

Quant à l'épisode de l'oiseau... une fois, nous avons trouvé un oiseau à l'aile cassée... un geai, je crois...
Romain, mon jeune voisin, et moi avons demandé à nos parents ce qu'il fallait faire...
Ils nous ont avoué être incompétents en la matière et nous ont proposé d'aller voir un homme du village passionné par les oiseaux, qui saurait nous prodiguer des conseils pour guérir son aile.

Certes, je l'ai appris par la suite, cet homme eut- été compétant...
Mais encore eut-il fallu que nous le rencontrions...
C'est sa femme qui était présente lorsque nous sommes venus demander conseil.
Elle s'est montrée très acariâtre dès le départ.
Nous a remballé sans même nous laisser le temps de nous expliquer.
On voulait juste des conseils ! pas la SPA ni l'hospitalité pour la nuit !
Une aile brisée, a priori, c'est pas grand chose...
eh ben... remballés comme ça, Romain et moi avons bien ruminé.
On nous aurait donné une voiture, un briquet, je sais très bien quel genre de pyromane j'aurais pu devenir...

C'est frustrant...
Du genre qui donne aujourd'hui envie de taper du poing contre un mur en maugréant "Kuso" !

Bon, maintenant que j'ai vidé la première partie de mon sac, on va pouvoir aborder le plus beau... :mrgreen:
En avant toute pour le collège !!

Comme tu dis, il faut connaître les flammes des remords pour trouver l'utilité de ne plus vouloir les subir… Du moins, même si ce n'est pas d'une toute beauté, c'est comme ça que l'on découvre un des aspects collatéraux de l'empathie…

Et sinon… Oui, effectivement, ce n'est « normal » que par ce que le système nous pousse a le faire.

Alors, qu'en est-il du M que l'on connait ? Que reste-t-il de la pieuse image qu'il souhaitait se donner...
à mon avis, pas grand chose, dans le fond.
Un amas de vomi de golbarg, à la réflexion.
Oui, je suis capable de me dégouter de moi même. Et ce n'est que le début !

Ce n'est pas ton passé qui compte, mais ce que tu fais a partir de ce que tu as. Et tes remords prouvent bien que cette image que tu donnes n'est pas fausse dans son entièreté…

Tout comme moi je ne suis pas qu'un timide - misanthrope - narcissique, et c'est pourtant ce que je laisse voir de moi par mon apparence et ma façon de me comporter. On est bien plus que ce que l'on ose ou l'on peut montrer de nous. — Sourire rassurant —

-sourire inquiétant- oui, on ne montre pas tout.
-sourire malicieux - Sinon, pauvres gens !
-sourire vague et soupir- mais pas ce que l'on VEUT montrer de nous.

Et tes remords prouves bien que cette image que tu donnes n'est pas fausse dans son entièreté…

... je cherchais ce qui me titillait dans cette phrase. hormis la faute de conjugaison, bien sûr. :mrgreen:
Je crois que j'ai trouvé.
Merci pour le réconfort... mais...
l'image que je donne est différente de celle(s) que je souhaiterais donner.
Donc le fait qu'elle ne soit pas fausse dans son entièreté... est, à mes yeux, à la fois rassurant...
et inquiétant.

Yoendel a écrit:-sourire inquiétant- oui, on ne montre pas tout.
-sourire malicieux - Sinon, pauvres gens !
-sourire vague et soupir- mais pas ce que l'on VEUT montrer de nous.

Et tes remords prouves bien que cette image que tu donnes n'est pas fausse dans son entièreté…

... je cherchais ce qui me titillait dans cette phrase. hormis la faute de conjugaison, bien sûr. :mrgreen:
Je crois que j'ai trouvé.
Merci pour le réconfort... mais...
l'image que je donne est différente de celle(s) que je souhaiterais donner.
Donc le fait qu'elle ne soit pas fausse dans son entièreté... est, à mes yeux, à la fois rassurant...
et inquiétant.

Oh mon dieu, la faute ! — Choqué —

Dans mon cas… Ça correspond. C'est un test pour ceux qui veulent me regarder → juger → fuir… Dans le tien… C'est une bonne question, que tu pourras développer — Rires —

C'est un test pour ceux qui veulent me regarder → juger → fuir…

:mrgreen: Moi, pour ce faire, j'avais un élément assez intéressant.
Je ne l'ai plus depuis presque deux ans maintenant.

ça faisait un tri dès le départ.
Celui qui s'arrêtait à l'apparence était d'office reconnus.

D'aucun l'appelaient "queue de rat".
Moi aussi, d'ailleurs, je l'appelais comme ça. :mrgreen:


Pour parler d'autre chose, qui va paraître totalement HS au début, j'ai adoré la fin de l'épisode 6 de la saison 3 de Bakuman !! :cheers:
Pour ne pas spoiler, je n'en dirai pas plus, mais je propose que l'on fasse aussi ça, un jour.
Et cette fois, Bac, pas sur un simple coup de tête... mais bien pour remettre, nous aussi, "les choses à plat".

En voyant cet épisode, j'ai pensé à tous ces instants partagés...

BenBox, un jour, a écrit:Tes erreurs, tes erreurs, M…

Bacrima a écrit:Que dire sinon que je vais devoir racheter des mouchoirs ?

Je ne me rappelle plus de cet épisode du collège ... j'étais vraiment un connard !
Et je m'en excuse ... même si c'est un peu tard.

BenBox fait un câlin spirituel à Bacrima.

BenBox a écrit:J'ai pleuré en écrivant, mais même pas couiné en relisant…

FirePowi, à destination de BenBox, a écrit:... J'ai du mal à te lire sans verser une larme.
Beaucoup de mal.

Geofraynils a écrit:En tout cas bienvenue à toi dans la longue liste de ce catalogue.... ;-)

BenBox, dans l'historisation de Bacrima, a écrit:
Yoendel…

Ne crois pas être le seul a avoir besoin d'une épaule pour pleurer. Ne crois pas pouvoir me surprendre ou m’attrister pour moi même si toi tu me demandes de l'aide.

C'est ce dernier qui m'a fait encore plus tiquer en y repensant dans l'optique de Bakuman...
Et c'est pour ça que je vous ai renvoyé en partie la phrase que Bacrima a citée en pleine figure... :mrgreen:
Parce que je n'ai pas exprimé seulement mon envie d'avoir une épaule pour pleurer... c'est bien plus égoïste que ça.
J'ai tenté de dire que...
Moi-même, ayant pu ô combien de fois être une épaule pour pleurer, mais ne l'ayant pas été, ai souffert bien plus de cela que du fait de ne pas avoir moi-même d'épaule pour pleurer.
Je ne suis pas capable de porter le fardeau de l'humanité sur les épaules, mais ce n'est pas pour ça que...
que...
que je ne tenterai pas de faire ce que je peux à mon échelle.
J'ai souffert de m'être senti impuissant.
J'ai souffert de m'être cru capable d'endurer.
J'ai souffert face à mon échec.

En fait, si j'ai parlé d'une épaule sur laquelle pleurer, j'ai pensé à la fois à moi de façon égoïste, mais aussi et peut-être surtout au fait que si personne n'utilise plus mon épaule pour pleurer, il me fallait être le premier à déballer mon sac en refaisant couler mes larmes... pour que le mouvement commence.
Comme lorsque, souhaitant des sourires autours de moi, j'ai cherché à en donner.

C'est pour ça que, au premier effet, la ... euh... disparition bacrimienne ? - m'a paru comme un échec personnel.
J'avais relevé le changement en toi, Bac, comme je l'ai dit à ceux qui m'ont posé la question, à savoir ta soeur et m...
c'était gros, d'ailleurs.^^ Tu avais :
1) pas réussi à cacher ta mine déconfite en revenant. Ou trop lentement.
2) perdu la mémoire de ce que tu avais prévu de faire avant. En partie, du moins...

De plus, la personne qui est venue te parler avait beau se tenir, elle était clairement antipathique à mon égard... ça m'avait choqué. Elle aurait certainement préféré que je ne sois pas là, ce qui était logique, en fait, en recollant les morceaux.

En fait, ce que je n'ai pas perçu sur le moment, c'est l'ampleur de ce changement en toi. Si je l'avais compris à l'époque, j'aurais peut-être titillé plus, ou campé devant chez toi... :mrgreen:
Le lendemain, inutile de dire que je me suis demandé si c'était de ma faute.
Si j'avais dit ou fait quelque chose qui n'allait pas.
Ensuite, j'ai pensé que je n'avais plutôt pas fait quelque chose qu'il aurait fallu faire.
Bref, j'ai tergiversé.
J'ai tourné en rond dans la maison, je me suis mis à la version "les experts" en notant tout, tout ce qui s'était passé la veille.
Entourant les passages à revoir... cherchant la faille...
Lorsque tu es revenu, j'étais en route pour Lyon... merci à m et à Ben de m'avoir prévenu, d'ailleurs...
J'ai cherché, une vraie tempête de cerveau... pour te dire, même Stein's;gate que tu venais de me présenter, j'en étais allé jusqu'à faire un lien avec la fuite qu'il y a dans un des derniers épisodes que tu m'avais montrés.
J'ai ...
vu...
ça...
comme un échec...

de ma part...

à cet instant, oui, j'avais besoin d'une épaule pour pleurer.
Mais pas pour moi.
D'ailleurs ce sont Meko et Herminie-Okapi qui l'ont su, et ça a déjà été un immense réconfort de pouvoir parler ressentis avec elles.

Lorsque j'ai appris ton passé, Ben, et pas de ta bouche, la première fois...
Je dois avouer que c'était plus calme que ce que je viens de raconter avant...
Mais là aussi je me suis dit : "il aura sans doute un jour besoin d'une épaule pour pleurer."
Je ne pensais pas à la mienne... pas consciemment, du moins.
Mais ça m'est venu quelques fois à l'esprit.

Lorsque j'ai bloqué en ce moment de vide intense, oui, ce que j'ai plus tard appelé "le Deuil", au moment où mes parents n'ont pas compris... le téléphone était à deux pas.
Oui, là, j'aurais dû appeler... mais pour dire quoi ? Les deux seules personnes qui auraient pu comprendre ce qui se passait étaient injoignables, en vacances...
Et pleurer au téléphone n'est pas mon truc...

Pleurer sur une épaule, oui.
Mais pas seul...
Je suis égoïste en souhaitant ne pas l'être, mais par pitié... je ne veux pas pleurer seul. Parce que cela prouverait encore une fois mon échec à réconforter les autres. D'ailleurs, je ne pourrai pas pleurer seul, je pense... pas en public, pas si facilement...
Oui, Bac, je me suis reconnu aussi dans Taichi (Kokoro connect), parce que je suis aussi égoïste que lui à vouloir aider tout le monde !!!
Voyez comme quoi l'altruisme peut être le plus bel égoïsme, à la fin !
Je me fais blesser pour être incapable de panser les plaies que je ne suis sûrement pas en droit de panser...

Je... suis... pitoyable, en fait.
Faut l'avouer...
Je pensais même pas me le dire un jour...
Ni même le reconnaitre...
Enfin... c'est ce qui fait que je suis irrémédiablement humain, pour le meilleurs et pour le pire...

Bon, je viens de spoiler certains passages de la suite... Dommage... mais d'un autre côté, tant mieux...
Je n'aurai pas à y revenir, et je n'ai toujours pas spoilé le plus gros...

Ouf...
Pfiou... ça fait bizarre de déballer ça d'un coup... une partie de ce qui était enfouie...^^
J'espère n'avoir blessé personne en faisant ça.
Dites le, sinon. C'est important.

BenBox, un jour, a écrit:Tes erreurs, tes erreurs, M…

En echo a éclairs et projections : (ici)

Lorsque j'ai appris ton passé, Ben, et pas de ta bouche, la première fois...
Je dois avouer que c'était plus calme que ce que je viens de raconter avant...
Mais là aussi je me suis dit : "il aura sans doute un jour besoin d'une épaule pour pleurer."
Je ne pensais pas à la mienne... pas consciemment, du moins.
Mais ça m'est venu quelques fois à l'esprit.

Je suis toujours étonné que les gens pensent que j'ai traversé les mers du chaos et que je suis passé par milles gouffres pour remonter vers la lumière…
Ah ?… Je donnais tant l'impression de prendre un plaisir fou a parler (de l'Intramonde, en l’occurrence) ? Quand est-ce que ça t'es venu à l'esprit ?

Voyez comme quoi l'altruisme peut être le plus bel égoïsme, à la fin !

J'en suis conscient, c'est un mal pour un bien. Au final, tout le monde est content.

Je... suis... pitoyable, en fait.
Faut l'avouer...
Je pensais même pas me le dire un jour...
Ni même le reconnaitre...
Enfin... c'est ce qui fait que je suis irrémédiablement humain, pour le meilleurs et pour le pire...

Tu n'es pitoyable que si tu restes au fond du gouffre. Tu n'es pitoyable que si tu es seul. Tu n'es pitoyable que si penses l'être. C'est ce que j'ai appris dans les mers du chaos. (Voyez, comme j'aime faire référence a une métaphore écrite deux paragraphes plus haut !)