la quantique des quantiques...

Klev a écrit:Coquille ? C'est pas Anoki, là ? :mrgreen:

Y'en a qui suivent, apparamment. Plus que moi en me relisant.
Si si, c'était bien une coquille, maintenant corrigée.
C'était pas la première, d'ailleurs.

La transition entre les deux parties et les deux noms majoritaires entre chaque partie a été difficile. :mrgreen:

Qu'est ce que c'est que ce renard roux qui nargue de sa touffe rousse depuis quelques chapitres ?
Que va faire Anoki ?
:mrgreen:

Question 1 ---> réponse 1 : (garantie sans spoil même si la véracité des réponses, elle, n'est pas dans le contrat. )
1) Bah... un renard. :mrgreen:
2) Un Doppelganger !! (avec l'accent et tout et tout...) :suspect:
3) Le maître des non-mondes/maître des Résidus/maître des naissances !
4) Un truc trop stylé qui sert qu'à foutre sa merde partout !
5) autre : (remplir la case)

Question 2 ---> réponse 2 :
1) Pas des spaghettis en tout cas !! :mrgreen:
2) danser la carioca.
3) Laisser tomber Sol et se faire "un bon gros steack, avec des frites (bordel !)" (citation)
4) Se suicider de chagrin.
5) trouver un P***** de moyen magique bodybuildé aux anabolisants pour que tout rentre dans l'ordre avant que le renard n'ait pu dire "Chaussette !".
6) autre : (ne pas remplir la case, sauf si elle vous paraît vide).

Bac a écrit:Rayman ?
C'est à cela que ça m'a fait penser ...

Oh... j'y avais pas pensé (faut dire, j'y ai très peu joué) !
Même si je voyais ça plus au niveau du ressenti que du réel... mais... oui. Peut-être... enfin... potentiellement. :mrgreen:

Klev a écrit:
Moi, j'ai remplacé Wi-Fi par « Ondes à courtes portées », en lisant… Comme si il y avait un temps de latence et un protocole de communication lourd et lent à utiliser pour chaque échange avec les membres…

Il lui faut un temps fou pour comprendre ce qui arrive à son bras, quand Anoki arrive.

Oho... je vois d'ici une nouvelle théorie sur la communication entre les membres anokiesques se profiler.
Mais oui. Sol est long à la détente, pour une fois.
Après ça peut être dû au temps de latence comme à l'impression de ne plus recevoir le signal (même s'il est bien arrivé depuis longtemps), c'est à dire pour le second cas être comme ... insensible ou peu sensible à ses propres membres. Je sais pas. ^^
(mais est-ce dû à lui, au lieu ou aux deux... ? à cela je ne Peux/veux pas/pas encore répondre.)

Et la réponse trois, c'est pas un spoil ?

Ah ?

Bon.

Pour la suite, j'aime la réponse six :mrgreen:

Pour le Wi-Fi : Bah, pour moi, c'était spontanément évident ; le petit Sol est trop mignon pour être tué, alors il « bug », et ça se traduit par un décalage entre sa conscience et son corps ; les deux communiquent mal.

Enfin, je dis pas ça pour t'influencer… :mrgreen:

C'est ma lecture symbolique, je crois…

Et sinon, bah… C'est vachement intéressant (voir fascinant ?). C'est donc ça que ça fait de s'intéresser au écrits des autres ? J'en prends note :mrgreen:

(Il y a beaucoup de mrgreen dans ce message.)

Hm... encore une validation involontaire des sujets visités... diantre;

Et la réponse trois, c'est pas un spoil ?

Ah ?

Bon.

Bah tout dépend de ce que tu considère comme étant un spoil. En fait, si un mensonge est un spoil, peut-être... :mrgreen:
(j'ai dit que je garantissais pas...et j'ai essayé de cacher des réponses crédibles... mais j'ai pas dit qu'elles étaient vraies...)
Parce que le maître des Naissances, tu dois le connaître mieux que moi (perso je le connais pas.)
Le Maître des non-mondes, je sais même pas s'il y en a un.
Et le Maître des Résidus n'est autre que... pas lui, en fait. Enfin... sauf s'il me l'apprend. :mrgreen:
Peut-être ces mots deviendront-ils des spoils un jour... mais dans ce cas je me surprendrais moi-même...

Pour la suite, j'aime la réponse six :mrgreen:

Moi aussi. au début, j'allais copier-coller la première option "autre". Puis j'ai inversé la phrase... puis le "sauf..." m'est venu d'un coup...

Alors... suite possible en exclusivité !

Spoiler:

Pour le Wi-Fi : Bah, pour moi, c'était spontanément évident ; le petit Sol est trop mignon pour être tué, alors il « bug », et ça se traduit par un décalage entre sa conscience et son corps ; les deux communiquent mal.

Enfin, je dis pas ça pour t'influencer… :mrgreen:

:suspect: Ah ?

*se retournant*
-... Coco ?!
- oui ?
- change le script et fait crever ce chien pourri de Sol, ça fera plaisir au client ! Et trouve une façon bien horrible, plutôt que ces fichus trous béants qui ne feraient pas de mal à une mouche !
Et profite-en pour dire à Sol que si il tente pas d'arracher une larme aux clients avec son potentiel kawaii, il est viré, c'est clair !?!

:mrgreen:
Plus sérieusement... un décalage dû à quoi ? à une envie d'un type derrière son écran, à un monde qui a ses problèmes et ses spaghettis ou un Enfant qui perd pied avec la réalité face à sa mort imminente ?

Et sinon, bah… C'est vachement intéressant (voir fascinant ?). C'est donc ça que ça fait de s'intéresser au écrits des autres ? J'en prends note :mrgreen:

Bah merci. C'est vrai que tu peux pas lire dans ma tête quand je lis VOS écrits. ^^

(Il y a beaucoup de mrgreen dans ce message.)

Certes oui. :mrgreen:

Anoki sentit un courant lui parcourir l'échine.
Le renard roux tenait dans sa gueule une montre à gousset assez étrange.
Dorée... et visiblement à l'arrêt.

Mais cela n'attira son regard que parce que le mouvement fut brusque, et cela ne l'occupa qu'un dixième de seconde.
Son attention aurait dû être toute entière portée au sauvetage de son ami, et il s'en voulut fortement d'avoir laissé son esprit être accaparé par un autre mouvement.
Il continua avec affolement son geste désespéré pour attraper sa main qui était le membre le plus proche, mais sentit alors qu'un détail clochait.

Visiblement Solveykiel ne... tombait plus.

Anoki vit que sa main ne pouvait pas l'atteindre, mais pour autant... la distance entre les deux n'augmentait pas.
Son esprit fut chamboulé et craintif face à ce nouveau phénomène.

"Sol ?"
Aucune réaction. Solveykiel demeurait irrémédiablement figé...
"Solveykiel ?!"
Seconde tentative, second échec. Mutisme absolu de la part de l'autre enfant.

Un court instant s'écoula, moment d'incompréhension et d'angoisse.
Un grand silence s'était installé.
Rompu par une question d'importance : "mais qu'est ce qui se passe !?"
Pour toute réponse, le renard posa délicatement la montre qu'il tenait entre ses mains sur le sol.

Anoki, intrigué, laissa son regard osciller entre Solveykiel et l'objet.
Sans comprendre.
Un court instant passa.
Puis il tenta de profiter de cet instant de répit pour attraper encore une fois la main de celui qui avait chuté. Sans plus de succès.
Résigné, tout en gardant à l'esprit que ce phénomène pouvait cesser à tout moment, il se releva un petit peu pour observer l'objet.

(suite plus tard... redémarrage système nécessaire.)

D'un côté, une grande cathédrale d'engrenages qui viole les lois de la physique dès qu'on pose les yeux dessus…

D'un autre, une petite montre à gousset.

:mrgreen:

Tiens, un air de déjà lu ... aurait-on déjà eu une conversation à ce propos, monsieur... ? :mrgreen:

Yoendel a écrit:Tiens, un air de déjà lu ... aurait-on déjà eu une conversation à ce propos, monsieur... ? :mrgreen:

Oh, pas du tout. :mrgreen:

Il s'agissait bien d'une montre à gousset, dorée.
Elle était finement ouvragée, de petites lignes savamment dessinées s'entrecroisant subtilement pour former des mots dans une langue inconnue.
Mais le plus surprenant était... le nombre d'aiguilles.
Beaucoup trop.
Et en la détaillant de plus près, il fut désormais certain qu'elle était arrêtée.

Alors, dans sa tête, un déclic se fit.
"Le temps !"
Il se leva avec hâte, et courut dehors en prenant soin d'éviter les trous déjà formés.
Plus aucun bruit, plus aucun mouvement. Aucun cri d'oiseau ou bruit de foule... même pas le bruissement de l'air.

Le temps s'était arrêté.

Anoki comprit les conséquences de ce changement.
Il allait pouvoir sauver Solveykiel.
Le souci... de combien de temps disposait-il avant que le temps ne reprenne son cours ?

Et que faire...
Une corde.

Il revint rapidement à côté du trou dans lequel chutait Sol.
Environ trois mètres suffiraient... mais il fallait faire vite !
Il se mit à sprinter en priant pour que le temps ne reprenne pas son cours pendant son absence, et refit une partie du chemin inverse pour revenir à la rue des Arènes.
Il devait bien y avoir une corde, ou quoi que ce soit d'autre...
Il courut de toutes ses forces.
Encore. Toujours.
Les gens/êtres étaient tous figés.
Cependant, le temps avait beau être arrêté, il vit tout de même un tas visqueux avec des yeux apparaître soudainement, immobile, et une sorte de moustique sur deux jambes disparaître un peu plus loin.
Il ne comprit pas.
Et continua de débouler dans la ville.

Son esprit vif le mena tout droit dans un magasin de vêtements.
Mais dans ce monde, rien n'était comme ailleurs, et surtout pas comme dans la réalité.
En lieu et place de vendeurs, de musique de fond répétée et de climatisation à plein régime, il n'y avait que le silence.
à croire que le lieu était abandonné.

Tournant son regard dans tous les sens, il comprit aussitôt ce qu'il avait à faire.
Il se rua sur les rayons, prit un sac à main à la volée et défit la sangle retenant la bandoulière.
Quatre autres sacs subirent le même sort.
Il prit aussi des ceintures de jeans, et lia le tout comme il le pouvait.
Puis il se rua derrière le comptoir, mis la main sur des ciseaux, découpa à la volée plein de jeans en deux, puis se rua dans l'arrière boutique.
Il trouva ce qu'il cherchait : la machine à coudre.
Il s'y prit comme un manche, mais il réussit tant bien que mal à entourer la pseudo corde faite en ceintures et bandoulières par une gaine faite en semi-pantalons.
Il admira son chef d'oeuvre, non pas par plaisir mais pour en juger les risques.

En ce qui lui sembla correspondre à dix minutes, il avait fait une sorte de corde gainée qui lui convenait. Du moins, cela lui paraissait assez solide.
Il acheva son bricolage en ajoutant au bout de la corde 3 ceintures repliées en une boucle.
Avec ça, en jouant sur la position de Sol, et en prenant le risque de l'étrangler au passage, il pourrait peut-être le tirer de là.
Il se rua dehors.

Au moment de mettre le pied dehors, il remarqua du coin de l'oeil que le vendeur venait d'apparaître.
Littéralement, bien sûr.
Il était tout aussi immobile que le reste de la ville.

Anoki se précipita sans demander son reste.




De retour au collège, il se rua vers Solveykiel, sa corde improvisée prête à le récupérer.
Il s'agenouilla d'un coup, et lança celle-ci sur l'enfant en chute libre.
Il parvint à coincer la corde autour du cou de ce dernier.
Cela ne lui plaisait pas, mais comme le sang n'était pas censé circuler, il n'avait peut-être rien à perdre...
Et il mit toutes ses forces pour tirer sur elle.

C'était très dur.
Les effets de la gravité étaient modifiés du fait de l'absence de temps, et même inexistants, mais cela n’empêchait pas que les objets aimaient à rester au même endroit en même temps. Modifier un objet durant l'arrêt du temps, Anoki s'en était rendu compte en créant sa corde, n'était pas facile. Il y avait une résistance d'autant plus grande que l'objet était grand, apparemment.
Mais, peu à peu, Anoki parvint à remonter Solveykiel.
Centimètre par centimètre...
La tête dépassait déjà du trou.
Il agrippa la main qui était tendue vers le haut, ce qui serait plus facile pour tirer. Pour autant, la corde resta autour du cou de Sol, au cas où.

Il réussit à le sortir jusqu'à la poitrine lorsqu'un bruit détourna son regard.
Sous le coup de la surprise, il faillit lâcher son ami.
Un être venait d'apparaître.
Et se déplaçait.

C'était un humain.
Il alla se placer au dessus de l'horloge et la ramassa.

Il l'observa sous toutes ses coutures.
Puis il s'approcha, et Anoki ne put dire la raison de sa venue ni ce qui expliquait qu'il ne soit pas immobile.
L'autre plongea son regard dans le trou.
Ils étaient à moins d'un mètre l'un de l'autre.
Sa bouche s'étira en un sourire.
Impossible de déterminer si ce dernier était bienveillant ou pas.

Puis sa voix se fit entendre.
"Hm... des êtres des mondes en mauvaise posture ? Rare, ça."
Il semblait s'en amuser.
Anoki parla en laissant transparaître un début d'appréhension dans sa voix.
"Qui êtes vous ?!"
L'autre marqua un temps de surprise avant de répondre, un sourire aux lèvres :
"vous ne le savez pas ?"
Il marqua un temps de pause.
"... je pensais que les êtres des mondes étaient des connaisseurs... visiblement, il n'en est rien... maintenus dans l'ignorance... pauvres enfants..."
Son sourire n'avait pas bougé d'un pouce. Mais son interprétation était devenue plus glaciale.
Il fit un pas de côté qui le rapprocha d'Anoki.
Ils étaient maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre.
Anoki en fut terrifié. L'autre était trop proche.
"Pourquoi êtes vous là ?!"
L'autre sourit et marqua une courte pause, encore.
"... vous êtes bien des enfants... à peine une question est posée qu'il y en a déjà une autre..."
Anoki s'affolait de ces réponses évasives.
"... qui suis-je ? Pourquoi suis-je ici ? ... ça devrait être à moi de poser ces questions..."
Il le dévisagea un moment avant de reprendre.
"... cependant, il se trouve que je ne les pose pas... parce que je connais ces réponses. Tu es le renard bleu, et lui est Le Prince du Jardin. Vous êtes connus, ici... bien plus que vous ne le pensez...
Vous êtes Les Êtres des mondes d'en Haut, de la Surface.
Et parmi ces êtres, vous êtes le gratin du gratin... bien que vous l'ignorez, bien sûr..."
Il se prit à sourire encore plus.
Son visage se rapprocha de l'oreille d'Anoki, qui tentait de retenir Sol et qui par conséquent était totalement immobilisé et effrayé.
Sa voix devint murmure.
"... pauvres petits rois de pacotilles... princes démunis... vous venez chercher des Êtres qui vous sont chers... Mais ici... les être ne durent pas...
Les êtres n'existent pas... combien de ces êtres rêveraient d'être à votre place... d'avoir une existence, une stabilité..."
Son sourire devint franchement méchant.
"... et pourtant, vous voilà... descendus de vos trônes et de vos cages dorées... avec tous les mondes réunis en un seul être et les frontières en un autre... Les coeurs même du Créateur se baladent innocemment en dehors de la conscience de ce dernier... pour attraper des chimères..."
Il eut un rire franc et glacial.
Il fit un pas en arrière.
" ... et vous voilà enfin à la portée des êtres des Résidus ! Combien ont rêvé de vous voir, combien ont rêvé de vous croiser, de vous demander le vœu le plus cher à leurs yeux, une existence !!"
Il se calma et reprit :
"...mais mon but n'est pas le leur... je suis venu pour rétablir la justice... ôter cette gangrène de conscience qui fait que votre existence est privilégiée à la leur... "

Dans sa peur, Anoki tenta encore plus désespérément de tirer sur Solveykiel pour le sortir du trou.
"...et pour cela, qu'y a-t-il de plus simple et de plus efficace que de faire s'évaporer les mondes de M ? "
La question était posée sur un ton anodin, mais la menace était réelle.
Anoki tenta de gagner du temps tandis que l'autre esquissait un pas pour se placer derrière lui.
"Ce...cela ne répond pas à mes questions ! Qui êtes vous !?!"

L'autre se remit à rire.
"... Cela est bien digne du Créateur que de mettre à la tête des mondes de simples enfants ignorants ! Il vous a couvé, n'est-ce pas ?! Vous a protégé de tout, de l'oubli, de l'incohérence et de l'inexistence ! Mais aussi de la connaissance ! Et vous voulez savoir..."
Il prit une inspiration.

"...qui je suis ? Je peux bien vous offrir ça en dernière faveur... "
Il leva les bras pour le pousser.
Anoki était coincé, c'était la fin.

" ... je suis la troisième. Venue expressément dans le but de récupérer ce qu'il m'a arraché. Vous."

Les bras étaient levé, l'un avec l'horloge en main, et le pas était fait.
Il ne restait plus qu'un tout petit peu d'énergie cinétique à échanger et le sort en serait jeté.

L'autre eut un rire fou en criant :

"Joyeuse inexistence !!"

Il à pas l'air gentil.

:mrgreen:

Je me plaignais de ne pas connaître grand monde, et voila qu'on nous sert un personnage démoniaque…

J'aime !

Enfin… Il à l'air de bien mauvaise augure, ce personnage.

Et l'effet est tel… Que tout ce que je vois de lui, c'est son sourire malsain.

Amusant, amusant...

Je me plaignais de ne pas connaître grand monde, et voila qu'on nous sert un personnage démoniaque…

Il est vrai que vous faire connaitre du monde est bien plus facile dans le monde des résidus.
Parce qu'ils y ont tous leur place.
*Yoendel sifflote en l'air en pensant à ce qui n'est en rien un spoil *

Anoki tenait désespérément Solveykiel qui était presque en dehors du trou.
Celui qui s'était présenté sous le nom "La troisième" était derrière lui en position pour le pousser.
Le contact avait déjà lieu. Il sentait d'un côté la main et de l'autre la contact du métal froid de la montre, dans son dos.
Anoki tentait juste de camper sur ses positions, mais il n'avait aucune chance.
La force de l'autre plus son propre handicap le mèneraient à sa perte.

Il sentit l'énergie qui le poussait dans le vide.
Dans un ultime réflexe totalement incontrôlé, il tourna sur place pour dévier la force employée par l'autre, transformant ainsi l'énergie de translation en énergie de rotation.
Et lâcha Solveykiel.

L'autre trébucha.
Mais se reprit très vite.
trop vite.

Anoki était en plein demi tour, tourné vers l'extérieur du trou, que l'autre commençait déjà à contrer le mouvement pour le pousser de plus belle.
Mais ce dernier s'arrêta net.
Anoki eut le temps d'achever son tour complet et observa du coin de l'oeil que Solveykiel ne bougeait pas, ne chutait pas. Il n'eut cependant pas le temps de se sentir stupide.

Il eut juste le temps de remarquer que l'Autre était en prise avec une touffe rousse qui s'en prenait à sa cheville.
Dans un élan rapide, il en profita pour lui assener un coup de pied dans le ventre.
L'autre ne fit aucun bruit, mais le choc lui fit lancer la montre avant de perdre l'équilibre et de commencer à chuter dans le premier trou ... celui que Sol avait évité.
Le renard, dans un réflexe salvateur, avait lâché son pied.


Tout ce qu'Anoki vit avant la disparition de l'autre fut un sourire mesquin.
Mais son esprit fut vite accaparé par autre chose.

Il observa l'objet en vol.
Et sentit le danger.

Il se rua sur Solveykiel.

Il eut tout juste le temps de rattraper la main qu'un bruit métallique se fit entendre.
Le contact entre la montre et le sol.

Il entendit un grésillement.

Pendant un très court instant, cela n'eut aucune incidence.
Puis Anoki sentit Solveykiel redevenir lourd... très lourd.
Et se remettre à bouger.

Le temps.
Le temps reprenait son vol. Et les heures non propices retrouvaient leur cours...

Et Anoki dut lutter de toutes ses forces contre la gravité que subissait l'enfant.




Sol eut un choc.
Sa vision avait changé.
Pour lui, il était dans le trou en pleine chute et soudain, il se retrouvait à moitié en dehors, retenu par Anoki.
Il ne comprit pas.

Mais Anoki, millimètre par millimètre, réussit à ramener son centre de gravité en dehors du monstre béant.
Et Solveykiel réussit à lever les jambes pour sortir définitivement du trou.

Il ne comprit pas pourquoi sur l'instant mais il était crevé.
Et son cou lui faisait étrangement mal.
Il tomba à genoux sur le sol.

Puis sentit immédiatement une morsure à son pied.
Il se retourna rapidement.
Le Renard roux le mordillait.
Solveykiel eut un instant de surprise.

Mais il comprit très rapidement et se remit debout d'un bond.
Anoki en fut stupéfait.
"Fuyons !" Cria le plus jeune en sautant.

Comme pour confirmer ses dires, un chuintement monstrueux avait repris sous leurs pieds.

Anoki eut lui aussi juste le temps de faire un bond pour s'éloigner de la source du trou en formation que ce dernier avait fait son apparition.


Il remarqua Solveykiel qui courait devant lui, en direction de la petite porte en bois qui menait à l'extérieur du bâtiment.
Il le suivit en sprintant.

Sol fit juste un saut pour éviter un autre chuintement et esquissa un détour pour récupérer la montre, mais le renard fut plus rapide.
Il la tenait déjà dans sa gueule.

Anoki sauta par dessus le trou que Sol avait évité.




Ils sortirent du collège une fraction de seconde plus tard, Sol devant, le renard juste à côté, et Anoki un mètre derrière.
Anoki s'apprêtait à se retourner mais Sol devina son geste et hurla : "continue à courir !!"

C'est ainsi qu'un enfant, un adolescent et un renard déambulèrent comme des dératés devant des êtres qui ne comprirent pas du tout ce qui se passait.

Joyese inexistence ... cela me rappelle un délire lycéen ...

Solveykiel ne s'arrêta que lorsqu'ils atteignirent le lieu qui s'apparentait à l'hôtel de ville.
Le Renard en fit autant.
Anoki, quant à lui, se faisant surprendre par l'arrêt, mit un peu plus de temps pour se stopper et les dépassa de quelques pas.

Essoufflés, crevés par ces 600 mètres en sprint sans aucune préparation, ils mirent un certain temps avant de pouvoir articuler la moindre phrase.

Ce fut Anoki qui ouvrit la bouche en premier :
"-c'était... c'était quoi ce TRUC !?!"
Sol prit quelques secondes de répit pour souffler avant de répondre :
"-un autre monde... Ou plutôt... un non-monde...
-Un non Monde ?
-... il ... il y en a quelques uns, emplis de vide... je sais pas s'ils sont tous différents mais... certains sont spéciaux... c'en était un."

Anoki mit un certain temps à assimiler l'info, en respirant bruyamment.
"- et... pourquoi ces trous te ciblaient-ils ? Et t'es sûr qu'ils vont pas te rattraper ici ?

- Non, pour l'instant aucun risque... Les portails entre les mondes sont difficiles à engendrer. déplacer ça de 600 mètres va lui demander du temps.

-Lui ?

-... lui... l'entité qui contrôlait ce monde. En temps normal, les mondes n'ont pas de roi, mais ces non-mondes, emplis de vides, n'ont parfois aucune entité à l'intérieur ou, comme dans le cas de celui là, une entité en frontière. La frontière, c'est elle.
Certains scientifiques se sont amusés à imaginer une vie sous forme de failles cristallines. Ici, le concept, c'est une vie sous forme de limite de non-monde.
étant la seule entité dans ce non-monde... bah... on peut dire qu'elle y règne.

-ah... et c'était qui, celui qui m'a attaqué ?!"

Solveykiel le regarda avec un air de totale incompréhension.
Anoki se rappela alors que quand le temps avait repris son cours, L'homme était en pleine chute. Et Sol ne pouvait pas le voir.
Il n'avait donc rien vu.

Il essaya donc de lui raconter brièvement ce qui s'était passé.
Le Regard de Solveykiel s'assombrit un peu.
"-oh", finit-il par dire, "je crois que je vois de quoi il est question. Il a dit s'appeler "la Troisième, c'est ça ?!"

Anoki approuva de la tête.
Sol continua sa réflexion.

"-les mécanismes du monde des résidus ont étés mis en branle... mais par quoi ?!"

Il releva le visage vers Anoki.
"- il est trois mécanismes inhérents à la nature du lieu où nous nous trouvons.
Le premier est l'incohérence. Tout ce qui est créée ici est potentiellement incohérent. Si tel n'est pas le cas, un mécanisme est mis en place pour le rendre incohérent. Par exemple, une langue peut changer tout à coup sans la moindre raison. Un être être déplacé soudainement. Ce monde est non causal et tient à le rester. Par contre, il peut y arriver qu'un vecteur causal, une anomalie systémique, encore appelée sous-matrice cohérente fasse son apparition.
L'Incohérence est là pour régler le problème.
Le second est l'oubli. C'est l'archive du système. Si malgré l'incohérence, une sous-matrice cohérente reste stable, autrement dit que l'être dans le monde des résidus reste cohérent, le système tend à le rejeter très loin. à un endroit inaccessible même pour lui.
Et le troisième, que tu as rencontré sous une forme personnifiée... est l'Inexistence. Plus forte que l'oubli. Elle est la part du système qui fait le plus grand déni. Elle détruit la matrice cohérente, phagocyte le système. Elle s'est servie de l'occasion du non monde pour tenter de te faire annihiler.

Mais il existe un quatrième et dernier phénomène.
Un oubli de seconde espèce. L'extraction. La mise en surface.
Ce mécanisme se lance si l'on n'arrive ni à oublier, ni à rendre incohérent, ni à détruire l'être.
On l'envoie dans une zone qui n'est pas trop loin, une zone que nous connaissons bien toi et moi...
Car le plus étrange, c'est que le lieu où le système rejette définitivement les vecteurs cohérents est... l'endroit d'où nous venons.
à l'origine, ce n'était pas le lieu que tous enviaient, jusqu'à ce qu'il s'avère que la cohérence était... stable.
Nos mondes sont la poubelle dans laquelle le mécanisme d'extraction rejette ses vecteurs trop cohérents.
ça peut-être des mondes entiers, des êtres, des objets..."

Anoki était stupéfait et scotché aux lèvres de Solveykiel.
Ce dernier, visiblement conscient de l'attention qui lui était portée, eut un sourire.
"Je te souhaite la bienvenue dans l'inconscient de M."

La dernière phrase mit un certain temps à percuter dans l'esprit d'Anoki.
Il bugga quelques secondes, et lorsqu'un « l'...l'inconscient ? » s'échappa de ses lèvres, Sol était déjà parti en courant.
« eh, attends ! ATTENDS, JE TE DIS !! »
L'autre, tout sourire, se retourna et lui répondit : « pas le temps !! Nous devons aller à la rencontre de tes parents ! »
Sol tourna le dos à l'hotel de ville, et tandis qu'il se dirigeait vers une grille en longeant un parking, il ajouta dans un murmure « et de notre destin... j'espère juste que notre frère sera au rendez-vous. »
Anoki le rejoignit un instant après.
«- tu as dit quelque chose ? 
- Oh, rien, rien... »
Mais ce que Sol avait momentanément oublié, c'était que Anoki avait en réalité très bien entendu.
Ce dernier soupira et changea de sujet.


« où allons-nous ? Ou mène cette grille ? » demanda Anoki en observant la grille de laquelle ils se rapprochaient.
« dans le passé... ou vers le futur... qu'importe, qu'importe ! » commenta d'un air enjoué le petit enfant. «  l'essentiel est que celui qui va nous guider soit là. »
Et, dans un mouvement qui ressemblait à un joyeux bond, il poussa la grille qui s'ouvrit en grinçant.


« celui qui va nous guider ? Qui est-ce ? »
Sol esquissa un sourire.
« tu verras bien assez tôt... »
Il encouragea Anoki à le suivre, et fit de même pour le renard roux à leur côté.
Anoki retrouva alors une de ses questions en suspend. « Qui est ce renard ? Il semble me connaître, et j'ai l'impression que c'est réciproque, mais... j'avoue... je sais plus. »
Solveykiel s'arrêta, se retourna en mimant une forme de moue assez caricaturale.
« ça suffit, les questions ! ''Je m'occupe, moi, de choses sérieuses !'' »
Anoki eut un choc.
« euh... »
Solveykiel repartit d'un rire.
Le Renard bleu ne comprenait plus.
« c'était quoi, ça … ?! »
L'enfant l'observa d'un air malicieux.
« le discours des grandes personnes, évidemment ! »
Et il repartit de plus belle et sur un rire joyeux.

Anoki parvint à sa hauteur en arrivant dans une pente menant à une petite cour bétonnée.
Un bâtiment à 3 étages se trouvait sur sa gauche. Un bâtiment pour le moins... symétrique.
Au rez de chaussée se trouvait, dans ces ruines, un préau. Avec de vieux bancs hors d'usage...
Et hors du préau, plus proche d'eux, sur leur droite, Anoki aperçut dans l'instant les deux tables de ping-pong usées par le temps, la caserne derrière, et le double banc en bois...
Ce double banc n'était pas vide.

Le visage de l'inconnu qui s'y tenait s'éclaira d'un sourire à leur arrivée, tout comme le visage de Solveykiel qui commença à courir vers lui.
Anoki le dévisagea.

Le soi disant guide faisait un mètre soixante-seize et 3 millimètres, 3.2 cm de plus si l'on comptait les cheveux, 2.1 cm de moins si l'on ôtait les semelles.
À en juger sa carrure, Anoki estima son âge à 18 ans, 3 mois et douze jours, ce qui en faisait un jeune adulte habillé d'un polo vermillon, d'un pantalon carmin et de baskets somme toute assez banales.
Dans un monde autre que celui où ils se trouvaient, Anoki n'eut pas porté plus d'attention que nécessaire à ce genre de personne. Mais ici, elle était proprement fascinante... elle faisait tâche, pour ainsi dire.
Rien que par sa couleur.

En un clin d'oeil, Anoki sentit que quelque chose manquait dans sa description.
Et c'est en se demandant quoi qu'il comprit l'un des dons du personnage.

Si Anoki était le fils de deux Sursensibles auxquels aucun détail ne pouvait en principe échapper, -sauf à la limite dans le jardin de la réconciliation où tout pouvait échapper à tout le monde- il se rendit compte que le guide qui se trouvait en face de lui avait le don de détourner l'attention de son visage dans son ensemble... puisque tout ce qu'Anoki arrivait à voir facilement était son sourire.
Le reste demandait une immense concentration pour pouvoir être détaillé.
Si on lui avait dit qu'il n'y avait personne d'autre qu'un sourire, il y aurait presque cru.
Cependant il y avait bien quelqu'un.

Le temps de terminer sa rapide réflexion, le propriétaire du sourire venait de se pencher pour attraper l'enfant qui se jetait dans ses bras, et pour le porter à bout de bras en le détaillant avec un sourire redoublé, si cela était possible. On aurait pu lui donner dix ans de plus à ce moment et le prendre pour le père de l'enfant.
Mais il le reposa très vite, et son sourire disparu aussitôt.

Jetant un coup d'oeil à Anoki, il se forgea un autre sourire que nul ne pourrait oublier, et mit les mains dans les poches du polo. Le jeune délinquant était de retour.
Il se rassit alors sur le banc d'un air particulièrement amusé, tout en continuant de le fixer, jetant de temps en temps un bref regard au renard roux qui semblait prendre un soin particulier à ne pas l'approcher.

Il eut un petit rire presque nerveux, avant de commencer avec son éternel sourire :
« bienvenue à vous trois sur le lieu de ma naissance ! »

Il avait dit ça sur un ton anodin, presque dédaigneux, mais pour autant tout sourire, en pointant vaguement du doigt l'une des deux portes du préau qui devaient mener vers des salles, probablement de classe, pensa Anoki.

Solveykiel réagit à cette remarque, avec une lueur de compréhension. Il s'approcha de l'endroit qui était pointé du doigt.
Au fur et à mesure qu'il s'approchait, Anoki perçut un changement dans l'atmosphère, comme une brume... des voix. Des êtres apparaissaient... des êtres faits de brume.
Des rires... rires d'enfants. Des cris... une cloche... un enfant particulièrement énervé était en train de suivre sa classe, son sac sur le dos ... mais... si Anoki sentait dans chacune des fibres de son être qu'il était énervé, il ne voyait rien d'autre qu'un sourire aimable se dessiner sur le visage de l'enfant... visage qui ressemblait d'ailleurs furieusement à celui de...
Solveykiel eut un sourire en se plaçant devant cet enfant, le précédant dans son entrée à travers la porte qui menait dans l'aile sud.

C'est alors que Anoki comprit.
Il sentit le pic, le Dirac d'humeur.
Tout, dans l'être, l'espace d'un instant, avait changé.
Au passage de la porte, où la lumière faisait place à de la pénombre, un sourire mesquin était né sur le visage d'ordinaire si charmant du jeune adolescent. Un sourire que nul autre que lui n'aurait pu percevoir...
Un sourire...

Anoki se retourna vivement vers le jeune adulte dans son dos. Ce dernier l'observait avec exactement le même sourire que celui que le M de brume avait affiché avant de disparaître dans le couloir de son collège...

« qui... qui es-tu, exactement ?! »

L'autre redoubla son sourire...
Anoki sentit le renard à son côté montrer les crocs.
Mais Solveykiel les avait rejoint, et prit sa main tout en câlinant de l'autre le petit renard roux pour le calmer.

« amusant... tu as donc rencontré l'un de ces trois là, n'est-ce pas ? »

Il eut un petit rire mesquin.

« ainsi donc, je te fais peur... comme c'est... amusant. »

Anoki réitéra sa question.

« Qui es-tu !? »

L'autre continua à sourire.

« qui je suis ?! Amusante question... je suis... je ne sais pas ce que tu souhaites entendre...
Pour certains, je suis... néant... pour d'autres, folie... pour d'autres encore, l'on dit que je suis un déversoir à pulsions... pour d'autres enfin, je suis... un être à part entière... leur crainte, peut-être...
Peut-être même suis-je le guide du monde des résidus... peut-être même en suis-je le maître... »

Il eut un moment de silence amusé...
Anoki esquissa un mouvement de recul. L'autre le remarqua et rit.

« ainsi, je te fais vraiment peur... comme c'est hilarant... mais tu ne partiras pas avant que j'aie entièrement répondu à ta question, non ? Pas tant que tu ne sauras estimer entièrement le danger...
tu es dans ton propre piège de la volonté de comprendre, de connaître... amusant... vraiment follement amusant. »

« … comment te nommes-tu ?! »

Rire franc de la part de l'autre... presque un peu fou.
Solveykiel murmura aux deux renards «  du calme, tout va bien ». mais cela ne les rassurait pas.
L'autre se reprit un peu.

« amusant...en fait...Je ne suis aucune des trois armes de l'inconscient... je ne suis pas le danger que tu crois discerner en moi... mais mon danger à moi est bien plus amusant... ô combien plus effroyable... car, Anoki, toi qui par nature aime à « créer des liens »... tu ne pourras pas t'empêcher d'en créer avec moi. Je suis celui que tout le monde ne peut s'empêcher d'apprivoiser lorsqu'ils t'apprivoisent toi... ou Sol... Je suis le complémentaire de celui que vous ne cherchez plus... sans doute à tort, d'ailleurs... comme c'est amusant... ainsi, vous ne pouvez plus me connaître... puisque mon conjugué vous est désormais inaccessible... mais moi, je n'ai pas disparu... moi, ici bas... je suis encore là pour rire... si je devais disparaître, je vous laisserais tout de même un sourire... tu crois me connaître, n'est-ce pas ?! Comme c'est drôle... tu saurais me donner un nom ?! Allez, je sens qu'il brûle tes petites lèvres de jeune pré-adolescent inconscient...vas-y... nomme-moi !  »



Anoki se sentit pris au piège. Ce n'était pas une révélation. L'autre se jouait de lui, lui répondant sans lui répondre, donnant des informations qui ne lui servaient à rien.

« Je … je sais pas , moi ! Vous êtes encore un être fantasque du lieu, envoyé pour nous détruire ! Vous vous jouez de nous... »
Le reste de ses idées se perdit dans sa gorge lorsque l'autre sourit de plus belle.

« les enfants sont têtus... comme c'est amusant... on leur dit ce qu'ils veulent entendre pour les rassurer, et ils ne nous croient pas... hilarant, très amusant... cela faisait longtemps... ainsi, tu crois que je suis ton ennemi... follement amusant. »
Il leva la tête vers le ciel et se mit à crier avec un immense sourire :
« Voyez, vous autres !! tout comme lui, vous me considérez soit comme un ennemi, soit comme un être fantasque sans la moindre valeur !! Oui, je sais que vous êtes là ! Vous, là, qui entendez mes paroles, ou qui lisez mes propos !! Solveykiel n'entreprend jamais ce genre de voyage seul ! Et je sais qui vous êtes ! Chacun d'entre vous ! Amusant... très amusant...vous vous trompez, comme lui... je ne suis pas votre ennemi... je suis votre plus grand allié... celui pourtant qui vous blessera le plus... car tout est jeu. Tout est amusant !! »

Il fut pris pour la seconde fois d'un grand rire qui inquiéta Anoki.
« à qui parle-t-il ?! Il … il est fou, hein ?! » demanda-t-il d'un air inquiet à Solveykiel à son côté.
L'enfant eu un hochement de tête négatif.
« il est seulement plus... lucide. Et son but n'est pas le nôtre. »

Le jeune se calma et reposa son regard sur le renard qui se crispa à nouveau. Puis il jeta un bref coup d'oeil à Sol avant de revenir sur Anoki.

Il eut un rire.
« Aide-moi, Sol, veux-tu ? »
Sol acquiesça d'un mouvement de tête, et agrippa plus fort la main de Anoki.

« Ceux qui vous suivent me connaissent... ou plutôt croient me connaitre... sous un autre surnom... mais mon nom, très peu de gens le connaissent... très très peu... »


Tandis qu'il continuait son monologue, Anoki sentit un léger picotement lui parcourir l'avant bras, depuis l'endroit où Sol le tenait. Au fur et à mesure que ce picotement se propageait, il lui semblait mieux discerner la tête et le visage de son interlocuteur...
Il se figea.

« ce... ce visage... ce sourire... tu es...tu était dans ce livre de magie ! Le … l'être des légendes perdues ! Ce... ces... oreilles !! Tu es celui que l'on surnomme Akane !!! »

Le susnommé Akane eut une sourire encore plus amusé.
« voilà qui es amusant ! Tu crois donc me connaître... légendes et fariboles !!
Car moi, l'on peut me surnommer comme on veut... je suis peut-être Akane, peut-être suis-je le Chat, mais je te prie de ne pas tenir compte de ces inepties d'ignorants... »

Il marqua un temps de pause. ''Décidément'', pensa Anoki à propos de ce temps de silence, ''c'est à la mode dans le milieu...''

« euh... et donc ?!  »



L'être aux cheveux rouges, aux oreilles et à la queue féline lui dessina alors son plus beau sourire, avant de s'incliner avec un grand amusement :

« Bienvenue dans l'inconscient M-iesque, ô combien amusant Renard Bleu ! Je suis Chester, pour vous servir de guide ici bas... »

Best chapter ever. *rire*

L'être aux cheveux rouges, aux oreilles et à la queue féline lui dessina alors son plus beau sourire, avant de s'incliner avec un grand amusement :

« Bienvenue dans l'inconscient M-iesque, ô combien amusant Renard Bleu ! Je suis Chester, pour vous servir de guide ici bas... »

J'adore !!!!!

Par rapport à votre réaction :

Sol: :mrgreen:
Anoki :
Chester :

Pour choquer encore plus Anoki :

C'est bien lui le plus mignon, là ! *rires*

...

Yoendel a écrit:...

Dans le chapitre, je voulais dire.

...
ça, j'avais compris. évidemment.
Mais...

EN QUOOOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIII ?

(c'est une demande spéciale anokienne, pour le coup.)

Yoendel a écrit:EN QUOOOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIII ?

Le personnage qui ne comprend pas tout à toujours l'air mignon, non ?

Et puis, c'est difficile d'être impartial.

Et puis, son conjugué lui donne un côté encore plus attachant !

Je sais pas jusqu'à où va aller cette histoire, mais tout à vraiment de plus en plus de charme, surtout depuis l'arrivée de Hakaneko… heu, Chester. *sourire*

Classieux, quoi.

Le personnage qui ne comprend pas tout à toujours l'air mignon, non ?

... euh... :suspect:

:mrgreen: J'avoue que je sais pas. *rire*

Et puis, son conjugué lui donne un côté encore plus attachant !

... le renard peut mordre, tu sais ?... à ta place j'irais pas lui faire un câlin de trop près en ce moment...

Je sais pas jusqu'à où va aller cette histoire, mais tout à vraiment de plus en plus de charme, surtout depuis l'arrivée de Hakaneko… heu, Chester. *sourire*

*sourire sans chat, jusqu'aux oreilles* Merci... Akai No Neko t'envoie ses plus sincères salutation et te fait dire qu'il réfléchit encore pour savoir à quel sauce il va vous cuisiner... et il ajoute une dédicace spéciale pour enfant :
"Bienvenue dans l'inconscient M-iesque, ô combien amusant petit Klev... puisses-tu passer un agréable moment à observer mon petit Sol vivre son histoire... j'espère juste que cette dernière ne t'inquiètera pas trop... *rire* "

*tourné vers Bacrima* "Tu adores ?"
*sourire jusqu'aux oreilles* "Je vois... enchanté de te rencontrer, Bacrinou... ainsi tu es le second co-concepteur imaginatif du Neirvus...
Je me demande si je dois te châtier ou te remercier...comme c'est...
Amusant. "
"eh bien... merci pour ton adoration... mais... à quoi sert elle, au juste ?"
"... vous, les humains, êtes vraiment fascinants, en fait... non... plus encore... vous êtes amusants."
*rire*

Anoki eut un air encore plus surpris.
La vision que lui avait donné Sol du personnage, hybride mi-humain mi-félin, était stupéfiante.
Et puis... c'était ça, leur guide ?!?
Il ne comprenait pas... et comment Solveykiel pouvait faire confiance à... à... à cet être là, quoi !!
Anoki, lui, resterait sur la défensive.

Pour autant, il ne pouvait pas s'empêcher de dévisager le raminagrobi avec une certaine admiration, bien qu'il sentait très bien au fond de lui qu'il le détestait.
Et cette version hybride du personnage semblait à la fois fantasque et... en révéler un peu plus.

Chester se releva en le dévisageant d'un air particulièrement amusé.
-... la vision Solveykielesque de mon être t'intrigue ?

Le renard roux montra les dents. Chester lui lança un bref regard amusé et lui fit un clin d'oeil avant de revenir sur Anoki.

-... regarde toi, toi !

D'un vif geste de la main, il sembla étendre son bras au dessus du sol, comme pour faire tomber tous les objets posés sur une table invisible.
Dans une vive bourrasque, le sol sembla lui répondre et un monceau de terre s'éleva à son geste pour former un bloc de 2 mètres de haut pour un mètre de large, comme un mur entre le félin et le canidé.
Pendant quelques secondes, le mur opaque couleur sable sembla vibrer depuis son centre avant de devenir lisse et réfléchissant.

Anoki put observer la formation d'un être habillé de bleu, de sa taille et de son âge, lui ressemblant par bien des points et étonnant de réalisme, mais...

Il leva la main sur les deux protubérances poilues qui surplombaient ses cheveux devenus ...bleus.
Il en fut ébahi.
Et... une queue touffue de la même couleur remuait derrière son dos.
Sous le choc, il se retourna vivement pour s'assurer que cette queue provenait bien de sa personne.
Dans un élan de lucidité, il tenta de l'attraper.
Tout comme les oreilles, il put sentir le membre sous ses doigts. Il ne comprenait pas.

éberlué, il eut une seconde d'arrêt avant de se tourner vers Solveykiel.

-...tu...
Ce dernier souriait avec franchise.
-... tu nous vois... comme ça ?!?

*sourire d'enfant émerveillé*

C'est mignon.

(Je me doutais bien que cette notification de réponse à ce sujet pendant ma relecture de celui-ci n'était pas innocente. Et un chapitre en plus pour le coup. *rit*)