suite du mur ... le sauvetage !!

en réponse à vos écrits respectifs, je vous laisse enfin les miens, afin que vous voyez ce qu'ils ont en commun... et je me dépêche de recopier la suite, car je suis bluffé qu'ils se ressemblent autant !!



9) funeste découverte.

-bon, si je vous ai tous réunis aujourd'hui c'est pour discuter de ce qui s'est passé hier.
Ils se contemplèrent les uns les autres, étonnés. Certains ne se connaissaient que par l'Imagination.
-où est M ? murmura-t-on dans le groupe.
-Je ne sais pas... il n'a pas répondu à mes appels...
-aux miens non plus...
A prit la parole à haute voix :
-M n'est pas avec nous. J'aurais bien aimé, car c'est de ses explications dont nous aurions le plus besoin actuellement.
-Que s'est-il passé hier ? Demanda Rémi, intrigué. Ce brusque vent, ce réveil ! Quel en est l'origine ?
B répondit avec tristesse :
-c'est lui qui a tout engendré. Enfin, je crois. Hier il était étrange... il avait peur.
-De quoi ?
En quelques minutes ils résumèrent leurs péripéties dans le tunnel, et une question s'imposa :
-pourquoi ?
D'autres remarques s'élevèrent : - quelqu'un arrive-t-il encore à refranchir le mur ?
-non, il a été bouché...
nouveaux murmures, mêlés d'exaspérations et de soupirs.
-il faut lui demander !
-Je ne l'ai jamais vu aussi inquiet... que s'est-il passé ?
-Qu'y a-t-il dans ce monde qui ait pu l'effrayer à ce point ?
-Vous dites qu'il contrôlait tout ?
-Un phare s'est effondré ?
-Mais qu'est-ce que cet endroit a à voir avec lui ?
-Il a parlé d'une réinitialisation ?
-Pourquoi le mur est-il clos ?
-Le forage est possible jusqu'à la 7e frontière... au-delà, impossible de forer !!
-nous devons aller le voir … rendons-nous chez lui s'il le faut !
Tandis que certains, décidés, esquissaient un geste pour se lever, Louise-Michèle, qui avait gardé le silence jusqu'ici, se leva et demanda à faire passer un grave message.
-mes amis, que je ne connais pas pour tous assez bien, il est inutile de vous précipiter pour demander une réponse à M. J'ai appris ce matin qu'il était à l’hôpital. Dans le coma, pour être précise.

10) vide.

Une petite chambre d’hôpital. Un jeune adulte relié à tout un tas d'appareillages complexes qui s'agitaient plus que lui. Aucune réaction de sa part. Ses longs cheveux reposaient tranquillement sur l'oreiller, on eut pu croire qu'il dormait si la pièce n'avait pas été surchargée de mines sombres. Tout le monde n'avait pas pu entrer, car la famille comprenait déjà 6 personnes et les onze autres ne pouvaient se tenir en même temps dans un lieu si exiguë. Son visage à lui était serein, ses mains reposaient sur les draps, mais on sentait les regards tous tendus, certains en alerte, d'autres attristés, mais tous plus ou moins abattus. On espérait un miracle qui n'arriverait peut-être jamais, celui du réveil, du retour à la normale.
Thomas attendait dehors, énervé et abattu, mais il consacrait son énergie à lire un tas de papiers scolaires dont il ignorait le sens ; à côté de lui un livre était posé, une bande dessinée plus précisément. Acharné, personne ne pouvait le distraire totalement des ces papiers. B et A, sortant du lieu funeste, s'assirent à côté de lui. Le premier jeta un coup d’œil aux écrits manuscrits, le second s'attarda sur l’œuvre qui lui rappelait quelque chose. Le titre Logicomix s'imprimait en grandes lettres sur un fond bleu marine.
-pourquoi lis-tu ce livre ?
-Pour comprendre.
-Quoi ?
-Ce qu'il lisait avant de commencer sa... méditation.
-ah...
Soudain B poussa un cri. Pointant du doigt une page, il reconnu un dessin inscrit au coin qui représentait quelques arbres, et une grande tour en son milieu.
-c'est ça qu'on a vu !! en plus réaliste, certes, mais c'est ça !
Thomas plongea sur la page en question.
-une topologie..., commenta A, pensif et intrigué. La représentation imagée donnée par son prof...
-et ici, regarde, la définition !!
-« espace de Banach »... c'est impossible...
-dis- moi, reprit B à l'usage de Thomas, que faisait-il avant de … sombrer ?
-Eh bien... au... au milieu de sa méditation, il s'est brusquement crispé, a crié peu après « je suis désolé ! Je suis désolé !! » et encore « ne pas penser ne pas penser ne pas penser !! » il s'est brusquement levé, a esquissé des gestes circulaires très inquiétant, sans faire attention à ce qui l'entourait, et est tombé...
un reniflement se fit entendre. Puis il poursuivit :
-en se relevant, il a semblé comme... comme enflammé de l'intérieur. Il a jeté dehors tout son matériel scolaire et a écrit sur une table à l'encre : «  les suites de Cauchy divergent !! » ou encore « bien sûr que... tête » je n'arrivais pas à tout lire. J'ai vu les mots « réel » et « conclure ». j'ai pensé à un délire pour rire. Il a encore écrit «  Géométrie de la pensée ». là je ne comprenais plus rien. Je cherche... puis, en pleine écriture du mot « fuyez !! », il a trébuché. Il a encore écrit « volé en éclats », puis est tombé sur son bureau. Impossible de le réveiller... la suite, vous la connaissez.
Puis il se tut.
-oh, mon dieu... pourquoi sommes nous allés avec lui dans ce lieu ? Il ne voulait pas que nous y allions... ça au moins c'est clair... pourquoi ? J'aurais dû écouter Giratina !!
-tout est ma faute. Il n'aurait pas dû venir avec nous. Mais il était le seul à pouvoir passer... j'espérais...
-j'aurais dû...
-culpabilité du survivant, affirma une voix à la porte, sur un ton éteint. C'était Rémi.
-Quelle folie que nous n'ayons pas arrêté cette folle entreprise tant qu'il en était encore temps !!
-la folie ? C'est la folie qui a justement poussé notre entreprise à ne pas tenir rigueur de nos intuitions respectives ! Et c'est elle qui a mené M au coma, apparemment.
-Comment oses-tu dire ça ?! C'est... c'est …
-c'est juste la vérité. Dans un espace de Banach, les suites de Cauchy convergent. L'inverse est absurde. C'est sa raison qui a volé en éclats. Je suis sûr que c'est ce qu'il voulait dire...
-tu penses que le maître-mot de tout cela serait « folie » ?
-tout à fait.
-Mais c'est... c'est abject !! gronda B.
-attend, coupa A,... c'est bien beau et horrible de l'interpréter comme cela... mais ça ne colle pas. Et le mur ? Et l'au- delà du mur ? Quel lien avec la folie ? Quel lien avec M ? non... il ne sombrerait pas dans la folie... pas comme ça...
Mélanie intervint :
-je trouve ça horrible, mais ça colle. La tour qui s'est effondrée, c'est sa raison dans la jungle de la folie. Son esprit est brisé. Je ne sais pas comment, mais nous avons abattu un à un les remparts du mur qui menaient à sa raison. Nous avons passé l'initialisation temporelle, le mur d'enceinte, la réinitialisation de nos esprits formatés. C'est ce qui ressort de ses dires, non ?
-Et la folie !! je ne peux pas y croire !!
-libre à toi... mais je suis d'accord : la folie peut arriver rapidement, mais ça reste cependant un état graduel... abandons, échecs, désillusions, incompréhension et impuissances sont ses causes partielles...
-mais il n'a jamais été abandonné !! il n'y a aucune raison qu'il ressente ça !
-Qu'est ce que tu en sais ?
-Quant-à l'échec, il est quotidien en prépa..., approuva Nathanaël.
-L'impuissance aussi...
-et la désillusion ?
Un temps de silence. Puis Mélanie prit la parole, un murmure...
-la vie …
-est souvent..., continua B.
-une désillusion totale, acheva A, abattu pour de bon...

Et bien, dit donc, on a enfin des explications, enfin un truc cohérent, et l'histoire continue ....
Que puis-je dire sinon que je dévore tes histoires autant que je dévore celles de Benbox
Continue comme ça.
Tu nous fait vraiment baver d'impatience à chaque fin de partie.
Tu sait maintenir le suspense ...

Vivement la suite.

Ah! Quel beau coté scientifique, agréable a lire.

Franchement... Je dirais bien que... Non, je ne dirais rien, en fait.

Continue! :cheers:

J'avoue bien aimé la référence à LOGICOMIX,
ça prouve que tu as apprécié ton cadeau d'anniversaire .
Le coté scientifique me ravie mais m'attriste aussi : tout le monde ne peut pas l'apprécier à sa juste valeur ... dommage.

Je ne peux pas l’apprécier entièrement, certes.

...

J'écouterai un peu plus Giratina a l'avenir. :mrgreen:
Il n'est pas bavard, mais c'est un grand penseur.

Ça me rappelle un délire, ou je demandait a Palkia ce qu'il pensait d'un truc tout a fait déprimant, et ou il me répondait d'un cri. Suivi d'un fou rire de ma part. Oui, évidement, demander a un dragon quel est son avis sur un sujet ou il faut dire autre chose que "oui/non", c'est s'attendre a une réponse difficilement compréhensible.

Tu me fais bien rire sur le coup , je ne regrette pas de t'avoir choisit comme personnage humoristique

Je réitère ce que j'ai dit plus tôt,
La version word est disponible, une heure de corrections syntaxique, merci qui ???
Merci Yo pour ces fabuleuses aventures .

https://skydrive.live.com/?cid=0f0b0c92d3cf77b6#!/?cid=0f0b0c92d3cf77b6&sc=documents&id=F0B0C92D3CF77B6%21134

11)début de la fin : décision.

-et si c'était vrai ?
-Que devrions nous faire ?
-Devrions-nous reforer dans le mur ? Demanda A.
-peut-être... mais j'ai encore une question... cet autre monde, c'est le sien ? Celui de sa folie ?
-Je ne sais pas... je ne suis sûr de rien...
-dans ce cas... où étions nous de ce côté du mur ? À qui est ce monde-ci, vide?
-Aucune idée …
-le tien, le mien, encore le sien, ou à quelqu'un d'autre ?
-Tu penses réellement pouvoir le savoir ? Ce monde est vide... rien ne nous donne d'indice...
Un silence gêné s'installa entre eux. A lâcha enfin :
- pourquoi toutes ces cachotteries ?! Pourquoi ne nous a-t-il rien dit?!
B parut mal à l'aise...
-tu crois vraiment qu'il aurait osé le faire ? Je le vois mal venant, comme ça, disant « écoutez, ma raison s'effondre, si on allait prendre un verre ?^^... »
- …
A ne sut quoi en penser... à tous les coups, M était encore de l'autre côté...
soudain une lueur sombre traversa son esprit. Une petite lampe s'alluma au dessus de sa tête.
-si ça se trouve, il a … non ! Ce n'est pas possible !!
-quoi !!! s'inquiéta B.
-imagine : il a fermé son esprit, meurtri, brisé, que va-t-il tenter de faire, à ton avis ?
-Je ne sais pas... le réparer, le reconstruire ?
-Dans le meilleur des cas... sinon ? Eh bien sinon, il va s'y perdre, y rester... ou pire encore.
-Autrement dit, tu penses qu'il ne reviendra pas ?
-Pas tout seul... pas dans un tel état d'esprit...
B se renfrogna.
-c'est décidé : je vais le chercher !
Et avant qu'A n'ait ouvert la bouche, il traça un cercle d'invocation sur le sol de ce monde, et déclara solennellement :
-j'en appelle à Giratina, maître des mondes et des intramondes, gardien des passages et des antipassages ; j'en appelle à Flucke, maîtresse des destinées perdues, à toutes les puissances de ces mondes capables de nous faire traverser le mur.
A s'approcha du cercle, étendit la main gauche au dessus et ajouta :
-j'en appelle à toutes les formes d'intelligences capables de nous soutenir et de nous aider. J'en appelle à ceux qui maîtrisent les éléments de l'autre côté, à Endel et ses compagnons …
Une autre voix s'éleva alors à leurs côtés.
-j'en appelle à tous les êtres qui sont un jour entrés dans nos inconscients par le biais des lectures, j'en appelle à Ellana, aux Marchombres et à Ewilan, la seule ici capable de maîtriser les aléas de cet univers...
C'était Mélanie.

je suis un petit peu sadique... je vous laisse avec ça !!
la fin n'attend plus que je la poste... d'ici la rentrée, peut-être ?
elle est trop longue pour être postée en une seule fois, et contient trop de choses... j'attends que vous digériez ça... bonne lecture !

C'est bon, je l'ai digéré !!!!

Tu es vraiment diabolique, sais-tu que ton message est le 666 ème ???

Cool la référence à Ewilan !!!Personnellement j'ai adoré l'hexalogie !!!

j'ai vu ! le calcul a été consciemment effectué.
Bon, je vais lancer la suite, accrochez-vous :




épisode 11 bis : le milieu de la fin :




Après une grande respiration, elle continua :
- j'en appelle à toutes les créations de M, à tous ceux capables de nous expliquer ce qui se passe dans son esprit...
- à Yoendel, invoqua B.
- à Yoendel, repris A.
ce dernier réfléchit un instant, puis ajouta, hésitant :
- à … heu... à Yoann, aussi. Et cette Dénommée S. et François.
B le dévisagea, bouche bée.
- heu... créations de Yoendel, sujet «  Moi, M » dans géographie de la pensée...
- venez à nous, tous ici nommés, et courrez au secours de notre ami !
Mel s’apprêta à poser ses mains sur le cercle, lorsqu'A lui intima de n'en rien faire, et de rester au dessus les mains tendues.
- ni toi ni B n'avez l'énergie nécessaire pour faire cela. Moi, je sais où la puiser. Laissez-moi faire.
Puis avant de recevoir une quelconque réponse, il imposa ses propres paumes.

Le sol autour d'eux gronda. L'espace frémit, sembla changer de couleur, et un instant Mel crut apercevoir des paysages divers et variés défiler devant leurs yeux... très vite, tout redisparut. Devant eux se trouvait une bande hétéroclite, comprenant une sorte de dragon, un chat, un être aux cheveux longs et aux oreilles pointues, ainsi que quatre adolescents de 15 à 17 ans environ... et quelques adultes aussi...
certains semblaient déboussolés, d'autres observaient calmement leur invocateur, semblant avoir compris de quoi il retournait. Mel décida que chacun devait appeler ses propres invocations et se charger des présentations. Quant à ceux de M, ils se présenteraient en dernier.

- donc je vous présente Giratina, de bon conseil, Maître en Intramonde, et Flucke, maîtresse des destinées perdues...
une voix répondit dans leur tête : « et j'ai bien été invoquée pour une destinée perdu, cela ne fait aucun doute... »
- voici Endel, Elementis multi, venu apparemment seul, capable de manipuler les éléments...
L'adolescent salua d'un geste de la main, mal à l'aise.
Mélanie présenta Ewilan, que les autres connaissaient déjà ; Ellana se présenta toute seule.
L'elfe présenta les trois autres adolescents ; Certaines connaissances de son auteur avaient imprégné son esprit, semblait-il.
- voici mes compagnons de plume, François, première création de mon maître. Son petit-fils... non, son arrière-petit-fils, Yoann. Et enfin, du même ouvrage, Stinelys, sa … heu...
- petite-amie, affirma Yoann, les joues rouges. Réponse à laquelle Stinelys ajouta « bien sûr ».
Yoendel parut gêné.
- ah, heu... désolé. Je ne savais pas... votre statut n'a jamais été très clair dans les écrits de M. je ne voulais pas...
Il se racla la gorge et reprit :
- et votre serviteur, Yoendel.

Chaque personnage en soi était fascinant. Giratina resplendissait dans son imposante et calme stature. Flucke semblait doucement préoccupée par autre chose, à la fois présente et absente. Une aura énigmatique émanait d'elle. Endel regardait autour de lui, curieux, et commença à tester toutes les métamorphoses que ce côté du mur offrait, tous les éléments contrôlables. Ewilan discutait doucement avec Ellana, lui expliquant que l'Imagination qui les entourait n'était pas la sienne. Yoendel, avec souplesse et grâce, s'était approché du mur ; il le dévisageait avec l'air grave du médecin qui s'apprêtait à rendre son diagnostic. François s'était approché de son futur descendant et de son amie, et tous trois semblaient s'entendre à merveille. Cependant ils ne cessaient de regarder par intervalles réguliers en direction de l'elfe, car en eux ils sentaient parfaitement que leur auteur souffrait et vacillait.
- vous aussi, vous sentez votre raison flancher ? Entendit Mélanie lorsqu'elle passa à côté d'eux.
- Notre état dépend essentiellement de celui de notre créateur, expliqua François. Nos humeurs sont synchronisées. Mais heureusement, notre libre-arbitre est respecté. Pire encore, nous avons une influence sur LUI, même minime. Quatre de ses personnages heureux ensemble, ça doit l'aider un tout petit peu à tenir à la vie...
- Mais grâce à lui, je suis heureuse, affirma Stinelys ; je le lui dois, tout ce bonheur !
- Et il est heureux que tu t'en réjouisse, avoua Yoendel, de retour.
- Alors ?
Yoann avait posé la question qui les taraudait tous. Yoendel soupira.
- son état ne s'améliore pas. Il s'accroche désespérément à son intuition. Vous le sentez, tous : il a utilisé son instinct de survie... et s'est réfugié au pied des ruines du phare. La logique apparente étant détruite, sa seule défense est intuitive. S'il la perd, si elle s'effondre, il ne restera plus rien... rien que...
- la caverne ?! Non !! s'écria Stinelys, épouvantée. Son esprit réduit à la merci du … non ! Impossible, je ne peux pas l'accepter !
A, intrigué, s'était rapproché, suivi d'Endel et B, Giratina et Flucke. Seules Ellana et Ewilan restaient à l'écart.
- son esprit réduit à quoi ?!
Yoendel dévisagea longuement A avant de répondre.
- il vous manque quelques éléments de compréhension. Notamment la vue en coupe d'un humain, d'après une conférence de Denis Sonet. La cible dont la zone externe, le paraître, englobe la défense et le centre, la caverne d'Ali Baba. Sa raison est le pilier centrale de sa première défense, son apparence... et de la défense profonde aussi. C'est entre les deux : sa raison EST le Mur et EST le phare. Le mur est une apparence et une protection tout à la fois. Ça paraît logique, non ? Eh bien ça l'est, sans dérision : le paraître et la logique. Voici toute l'apparence de M.

Après avoir repris son souffle, profitant de la gravité de la révélation pour laisser un temps de compréhension, il continua :

- son intuition est le cœur de la seconde couche : la défense profonde, celle à laquelle chacun est confronté... couplée à sa raison, son intuition est puissante. Sans elle, c'est une simple attache, une bouée de sauvetage. Ce sont les fondations du phare. Mais elles ne tiendront pas longtemps. Lorsqu'elles lâcheront, de votre ami il ne restera pas grand-chose. Ses sentiments, ses souvenirs, ses émotions, tout va s'envoler. Se dissoudre. Et ce lieu va se vider de son sens...
et lui de son existence...
tous parurent choqués.
- que faire contre cela ?!
Yoendel se tourna vers François, celui basé sur l'intuition. Car ici la raison Yoendelesque atteignait ses limites.
- j'ai … je me trompe sûrement, mais j'ai l'impression que la solution à tout cela, si elle existe, dépasse nos capacités. Elle se trouve certainement dans le monde réel.
- Dans notre monde ? Demanda B. Où ?
François eut un sourire entendu, gêné.
- même pas. Au regret de vous l'annoncer, si vous avez pu nous invoquer aujourd'hui, c'est parce que vous n'êtes même pas réels. Vous aussi vous êtes des personnages de roman. Comme nous.
Ces mots firent grand choc dans l'assemblée. Les plus touchés furent B, A et Mélanie, directement concerné.
- à un détail près, ce qui fait toute la différence. Nous sommes des personnages de l'imagination de nos auteurs. Vous, vous êtes les projections mentales plus ou moins fidèles (en fonction des moments) d'amis de notre auteur. Vous avez une attache réelle avec son monde. Vos connaissances de Géographie de la pensée, par exemple, le montrent bien. En contrepartie, vous êtes beaucoup plus sensibles que nous aux changements profonds de l'auteur. Inconsciemment, malheureusement.
B resta bouche bée. A intervint :
- et mon livre ! Pourquoi ne me l'a-t-il pas dit ! Le livre que j'ai créé !
Vous ne lui avez pas demandé... ou alors c'est un oubli de l'auteur... peut-être parce qu'il l'ignore... ce n'est qu'un simple objet de son imagination. Au fait, ce lieu est Ton imagination, A, ce côté du mur t'es destiné depuis le début. C'est ici que tu as emmené B et M au départ, par cet exercice d'imagination sur le vide. Mais attention, c'est ta part d'imagination imaginée par l'auteur ! Une part infime car il ne connaît pas le reste, mais une part tout de même... une zone que tu aurais oubliée, un débarras peut-être... une part vide en contact avec celle de ton ami.
- Et pour M, celui perdu dans la jungle de sa folie, que faire ?!
Yoann soupira, ainsi que Stinelys.
- nous ne pouvons pas faire grand-chose... tenter d'aller le réconforter, peut-être. En attendant que le problème se résolve à sa source.
- Quelle source ?
- Le grand, répondit Stinelys, le vrai M, l'auteur... il est le seul à avoir une influence suffisante sur notre ami. Et il n'est pas sadique de nature. S'il ne peut s'empêcher de le faire souffrir, c'est sans doute parce que c'est sa projection directe, et qu'il la connaît mieux que quiconque. Vous aussi, vous avez souffert. Parce que l'Auteur reconnaît que ses amis ont chacun eu des moments de faiblesses. N'est-ce pas, Mel ? Vous en avez déjà discuté, ce me semble. A aussi, je crois. B ? il en sait un petit peu … pas énormément, juste un petit peu. Ça suffit...
- il ne nous reste plus qu'à espérer, assura Yoann. Soutenir ce personnage en souffrance, et espérer... souhaiter à l'Auteur de se remettre.
- Bonne chance,conclut Stinelys. Remets-toi vite, M qui écrit... nous te souhaitons tout le bonheur que tu nous a souhaité.




Épilogue :

ils le virent. Giratina, Flucke et Ewilan réunis avaient réussi à engendrer une porte stable.
Endel et François avaient remis ensemble sur pied le phare détruit.
Ellana, Yoann et Stinelys s'occupaient de M, recroquevillé, et arrivèrent à force de patience et d'attention à le calmer.
Mélanie, B et A prirent Yoendel à part.
- Est-ce que tout ira bien, désormais ?
- Je ne sais, répondit-il, fuyant leurs regards. Vous l'avez bercé d'illusions, en reconstruisant le phare... espérons qu'elles tiennent le temps que l'auteur réussisse, jusqu'à ce qu'elles redeviennent la réalité...


dans une chambre d'hôpital, un adolescent tout juste adulte ouvrit les yeux.


Dans une chambre chauffée, un très jeune adulte lui ressemblant à s'y méprendre commence à ressentir son imprégnation se dissiper... vite, encore quelques phrases...
Tout repose entre ses mains, désormais. C'est à lui d'agir de sorte qu'en dedans de lui, dans son imagination, un personnage ne perde pas la raison et qu'un phare ne se brise plus. Et pour cela, il lui faut quitter son doux siège, aller voir le monde extérieur, se revigorer et se retrouver. Espérer, aussi.
En son for intérieur, il remercie ses personnages du soutien qu'ils lui ont apporté. Il ignorait jusque là que ceux-ci pourraient le faire directement sous sa plume. Signe que quelque chose en lui, ou quelqu'un, a encore de l'énergie et un peu d'espoir.
« Oh, encore un peu... l'inspiration du moment, les souvenirs d'autres écrits... tissons des liens, se dit-il. Allons-y pour les dernières lignes... »
et ses derniers mots furent :

« Une lueur.
Dans le ciel obscure elle m'est apparue,
mais troublé je suis car je ne la vois... plus. »



FIN

C'est fabuleux.
J'ai aimé.
Plus que tout.

merci.^^
un peu dense sur la fin, changements plus rapides que je ne l'aurais pensé au départ. une aspiration en arrière que j'ai sentie en écrivant... je ne sais qu'en penser.
quelle part inconsciente? je me demande...

PS : j'ai repensé à toi et au vide, on en parlait aujourd'hui avec Mel, Jof, ... l'appréhension.
pour la trualité de la lumière tytrutive, on a eu une idée... à voir.

Parle m'en sur le sujet approprié

je pensais juste que pour le vide ce sujet en avais parlé, c'est pourquoi je l'ai posté ici. ALLUSION au texte en lui même. pour le reste, oui j'irai sur le bon sujet, c'est seulement ma pensée de fil en aiguille qui fait un pont.
:bounce:

PS : il est où, déja, le sujet tytrutif? j'ai un doute...

Giratina resplendissait dans son imposante et calme stature.

Ce texte resplendit dans son imposante et calme stature.

merci^^.
toi de même.

partie précédente : https://geographiedelapense.forumgratuit.org/t42p30-rp-ils-etaient-grands


Dans un monde étrange, avec une jungle et un phare dont le temps semblait avoir ravagé à coup de griffe les murs, un portail s'ouvrit...
Et un elfe, portant un corps inanimé sur le dos, pris d'un soudain accès de vertige, chuta lourdement au pied du portail qu'il venait de franchir...

"où suis-je ? J'ai l'impression d'être déjà venu ici..."
La tour lui rappelait quelque chose de précis... il eut une vision fugace d'un être tremblant au pied de ce même phare, en un autre temps, une autre époque...
Puis, aussi brutalement que son arrivée, un détail refit surface...
" je suis venu ici... par invocation..."
Posant son fardeau contre le pied de la tour, il lui sembla que quelqu'un ici, un jour, avait eu besoin d'aide...
et qu'à ce moment là il avait comprit quelque chose d'important, d'inné, d’existentiel ... mais il ne savait plus quoi...


partie suivante : juste en dessous !

Non, tu n'ose pas !!!!

[si, j'ose... !!!!! ]


partie précédente : juste au dessus !


Entendant un bruit de l'autre côté du phare, alerte, il se glissa silencieusement et aperçut un jouvenceau de quelques quinze printemps, adossé au mur...
Jouvenceau auquel il put recoller un nom : " Yoann...?"
L'adolescent leva les yeux, le reconnu, et sourit.
"Yo !! Enfin, tu es arrivé... je ne t'attendais presque plus ! Stiny est partie chercher un nouvel anneau d'invocation dans la tour... ça va lui faire plaisir de te revoir !! "
" EUh... pardonne-moi de te demander... rappelle moi où on s'est rencontré, et où je suis, ici..."
Le dénommé Yoann eut un sourire gêné.
"il semblerait que l'invocation par anneau ait aussi ses problèmes... ta mémoire a du mal à recoller les morceaux entre les vécus des différents mondes..."
Il lui raconta leur invocation en ce monde, l'appel au secours des camarades de M****, leur réussite et leurs adieux à ce monde...
un détail qui effleura la conscience de l'elfe. "attends... ma mémoire me rappelle soudain quelque chose... c'est étrange... nous ne sommes pas ... pas réels... c'est ça ?"
Il reçut en retour un sourire : "certes, nous ne sommes que le fruit de l'imagination d'un auteur et ami, en cet instant même derrière un clavier d'ordinateur, mais pourquoi faut-il donc en conclure que nous ne sommes pas réels ?"
Il fut déboussolé par cette réponse énigmatique...
"bon, continua Yoann, trêve de plaisanteries, il est temps que je t'explique... si tu es ici, c'est parce que Stiny et moi t'avons invoqué. A cause d'un ami dont nous ne pouvons rien dire..."
Il eut alors un air contrit...et continua : " tu dois retrouver quelqu'un, c'est très important... cette personne, nous ne la connaissons pas... mais nous savons que son prénom commence par un S... il y a, parait-il, un lien entre toi et lui... un lien primordial. C'est tout ce que je sais... "
il prit une inspiration : " Nous allons donc devoir t'envoyer trouver quelqu'un qui en sait plus que nous, quelqu'un loin et que nous-même ne pouvons rencontrer... c'est urgent. Tu en sauras plus une fois là bas."
Il esquissa un geste ample autours de l'elfe qui, prit au dépourvu, ne réagit pas...
en un clin d’œil, l'elfe avait de nouveau disparu...

"Ouf, pensa Yoann, c'est fait. espérons qu'il ne sera pas trop dépaysé..."




suite : https://geographiedelapense.forumgratuit.org/t40p30-fiction-intranisation#944

partie précédente : https://geographiedelapense.forumgratuit.org/t57-moi-m

"Je ne sais toujours pas où il est..."

Yoendel expliquait au jeune couple ses découvertes. Stinelys s'écoutait avec fébrilité.

" Je suis arrivé tout d'abord dans un monde étrange, à côté d'une grande maison. à l'intérieur, j'ai cherché des traces de ses habitants... personne. Les lettres étaient adressées à un certain S.C., mais il était clair que ce dernier était parti depuis longtemps.
Approfondissant mes recherches, j'ai trouvé deux éléments intéressants : un anneau du même style que celui que vous m'avez envoyé pour revenir, ainsi qu'une lettre adressée de la part du propriétaire à un M-C dont l'adresse était indiquée. Mais la lettre n'est, pour une raison que j'ignore, jamais partie...

J'ai alors cherché ledit M, mais je ne savais pas comment lui demander... lorsque je suis arrivé chez lui, j'ai trouvé la maison vide, et un mot laissé à ses parents donnant la raison de son absence. Raison fallacieuse. Car le message que j'ai trouvé en lisant ce ... cet appareil technologique avancé, vous savez... bon bref, j'y suis tombé sur une sorte de feuille disant : "j'arrive. L'intranisation est prête ?"

J'ai retrouvé sur un autre de ces objets, celui plus grand avec une feuille debout, que l'on peut modifier à loisir avec plein de petits carrés noirs et dont le fonctionnement fait un bruit au début... dedans, j'ai vu une grande page noire... puis elle s'est mise à clignoter, avec pleins de symboles verts qui se sont mis à couler comme de l'eau... puis la feuille est redevenue noire, mais un texte était écrit : "FICTION: Intranisation". En lisant, je n'ai pas compris grand chose. Hormis que le personnage M était visiblement lié de très près à celui que j'ai connu.

J'ai abandonné.

Mais arrivé au lieu dont le texte parlait, j'ai observé une chose sidérante... tout ce que disait le texte était vrai. et ce, sans que visiblement les personnes concernées ne le sachent. En tout cas, leur désarroi semblait bien réel... et ledit B semblait avoir perdu quelque chose...
J'ai alors demandé à voir M. Tout à leurs problèmes, il n'avaient rien remarqué de mon entrée illégale... enfin.
M m'a dit "je ne comprends rien à ce que vous racontez ! quant à un prénom en S, il n'y a guère que Solveykiel que je connaisse."
il a ajouté : "ça fait un an que je l'ai perdu de vue ...".

J'ai alors cherché l'existence d'un certain Solveykiel. je n'ai trouvé que des allusions à pleins de M différents sur cet objet dont je vous ai parlé... et une allusion contenant Solveykiel sur un texte "tergiversations pour un nom spirituel". Pire... j'ai trouvé le lieu où était décrit mon entrée à l'auberge, et le lieu où nous sommes actuellement... le titre est : "suite du mur ... le sauvetage !!"... j'ai relu nos aventures, vécues par B, M, et A.

Je me suis senti bizarre... comme si les faits étaient écrits d'avance ou relatés d'avances... c'est très désagréable...
J'ai lu ensuite qu'au texte sur le B de L'intranisation, avait été ajouté un texte relatant mon passage...
Il s'est passé la même chose lorsque j'ai voulu me rendre dans un autre monde... dans lequel les mêmes B, A, M étaient présents, mais différents... des traces du passage de Solveykiel, tout accès in... euh, informatique, je crois... me donnait des nouveaux textes à lire... j'ai appris dans ce monde que S avait fait allusion à un "programme" inform... informatique, du type "Géode et danse"...

Troisième monde depuis ici : un quatrième M... qui tergiversait sur une histoire compliquée... il parlait d' "introspection" et de "monoïde"... je n'ai rien compris ... sauf l'allusion à "trouver la source du malentendu... trouver la source de la pensée".
Et j'ai remarqué que le programme informatique était plus ou moins ce truc où je lisais les textes... nommé non pas Géode et Danse mais Géographie de la pensée...

Mais Solveykiel est encore introuvable... s'il tente d'avoir accès à ce programme, je ne sais pas combien de mondes il risque de traverser pour y parvenir... s'il venait à passer ici, retenez-le pour moi..."



Yoann et Stinelys étaient subjugués. "j'aurais adoré voir ça de mes propres yeux..."

Réfléchissant, Yoendel demanda : " au fait, pourquoi ne pouvez-vous pas partir d'ici ?"
Stiny répondit : " notre statut du point de vue de l'auteur n'est pas ne même. Nous ne pouvons pas voir les mondes dans lequel il ne nous a pas envoyé... pour la simple et bonne raison que nous sommes son œuvre...
toi, en revanche, tu sembles être de nature différente : comme si l'auteur t'avait conçu à partir d'autre chose... comme s'il n'avait que peu de prises sur toi et que tu étais plus libre, comme si... comme si tu t'étais déjà rendu en des lieux dont l'auteur lui même ne soupçonne pas l'existance..."

Yoann ajouta, souriant : "c'est space... je ne sais pas quelle est la condition la plus enviable : la tienne ou la nôtre..."
Stiny sourit: " étrangement, Yoann utilise de plus en plus d'expressions étranges, ces derniers temps. "c'est space"... je la soupçonne de venir de l'auteur, celle-ci..."



"je serais... autre chose ? Mais quoi ?"

" Pour ça, j'ai l'intime conviction que seul Solveykiel a ta réponse... voyons si nous pouvons recréer ici un ordinateur... pour que tu puisses avoir un suivi régulier de cette "Géographie de la pensée" ... nous trouverons bien ce Solveykiel tôt ou tard ! "

Vraiment excellent !!!

Tu devrais mettre des liens dans chaque histoires qui revoie à la partie précédente, et à la partie suivante.

bonne idée... voilà qui est fait !

Le lendemain, lorsque Yoann revint au phare, il portait dans les mains un tas de feuilles sur lesquelles se trouvaient schémas, dessins, textes et nomenclatures de toutes sortes...
il prit la matinée (apparente en ce monde) pour engendrer selon les plans les pièces nécessaires à la fabrication d'un PC; novice en la matière, il ne pouvait pas le générer de sa pensée. Yoendel n'y comprenait rien, et Stinelys était occupée à envoyer dans tous les mondes possible des messages adressés à Solveykiel.

Le premier essai fut quasiment concluant concernant l'ordinateur, au détail près de la source du courant... en ce monde cela était assez instable d'engendrer une prise qui pourrait accumuler l'énergie...
il fallut imaginer un limitateur pour que l'implosion soit hors de danger.

Puis Yoendel dut s'atteler à comprendre la machine. Ce qui ne fut pas une mince affaire, au vu de sa méconnaissance de l'informatique.
Enfin, lorsqu'il se sentit sûr de lui, il retourna sur le site Gdlp.

il découvrit une chose intéressante : l'un des adhérents portait son nom en temps que pseudo. Il se demanda s'il ne s'agissait pas de M.
Tentant le tout pour le tout, il essaya de visiter ce forum en usurpant l'identité du Pseudo-Yoendel. Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver le mot de passe pour y accéder, celui-ci transpirait en ce monde de la jungle et du phare, création dudit M.
Incognito, il posta son premier message, qui s'intitulait : "moi, S." dans le sujet " moi, M."
et c'est ainsi que de fil en aiguille...