DeathExperience : Le légiste

Ce texte à été écrit quelques mois après DeathExperience, après l'avoir relu. Je vous invite à lire d'abord DeathExperience si ce n'est pas déjà fait, où à le relire, tout de même.

Ça se passe ici. → https://geographiedelapense.forumgratuit.org/t122-deathexperience





Le vent souffle dans les cheveux d'un vieil homme, assis seul dans l'herbe, au bord d'un canal. Derrière lui, la ville. Devant lui, la solitude.

« Le monde est gris. Pour moi qui vois les morts s’allonger par centaines dans ma salle d'autopsie… Le monde est gris. »

Le vent remue les poils de sa barbe grise. Ses vielles lunettes, dont la couleur oscille entre le marron et le doré, protègent deux yeux marron. Il soupire.

Il voit sa vie, son passé, avant qu'il ne se rende compte qu'il était seul. Il voit son ami, un jeune homme aux longs cheveux, riant. Il voit son cousin, mourir après un comma éthylique. Il voit la mère de ce cousin, mortifiée. Il voit la mère de son cousin, morte. Il se voit, a vingt-huit ans, faire une autopsie sur elle. Il se voit pleurer simplement, dans le salon de son ami aux cheveux longs. Il se voit tenter de l'enlacer. Il le voit reculer. Il se voit partir, en courant. Il voit son ami le regarder partir, et fermer la porte.

Le vent souffle sur ses vieux doigts, les engourdit. Il tient ses lunettes d'une main, jouant avec une branche de l'autre. Il sourit.

Il se voit plus jeune, avec son ami, dans un café. Il se voit rire aux éclats avec lui. Il voit son ami tourner la tête, il voit ses cheveux voler dans l'air. Il le voit regarder une femme. Il réalise.

Il sourit. De la main qui ne tient pas ses lunettes, il attrape une herbe qui dépasse du sol, et la fait tourner entre ses doigts.

Il se voit enfant, courant dans l'herbe. Il voit son ami courir devant lui. Il se voit sauter sur lui. Il se voit tomber avec lui, et rire. Il se voit, et le voit heureux. Il voit ses yeux. Il entend son rire. Il se voit se relever avec lui, pour courir ensemble, jusqu’à la fin. Il le voit avec lui.

Le vent souffle sur ses doigts. Il voit son visage. Il laisse tomber de sa main ses lunettes. Le vent souffle sur leurs visages. Il se voit l'enlacer. Il se voit tomber. Il l'enlace. Le froid lui ronge la peau. Il touche sa peau. L'eau lui rentre dans la bouche. L'amour pétille dans ses yeux. Il sourit.





Peut être que vous aurez une petite idée de la raison pour laquelle je ne l'ai pas posté à l'époque.

J'en ai une idée.

Sinon, j'aime beaucoup .

Peut-être

Ah tiens, j'avais pas répondu ? :mrgreen:
bon bah maintenant c'est fait. *rire*

Peut-être +1