[JDR] RPG²
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[JDR] RPG²
Il y a quelques temps déjà, notre monde changea. Une divinité du nom de Zergo descendit sur terre et s'adressa à l'humanité :
« Je prendrais un humain, et je lui accorderais le plus chère et le plus secret de ses souhaits. »
Le monde fut chamboulé d'apprendre l'existence d'un dieu, et apeuré par le souhait que pourrais faire un inconscient, un nourrisson, un militaire, un milliardaire, un chinois, un écoterroriste, etc …
Mais personne n'avait redouté ce que pouvait souhaiter un geek.
Et le hasard fit que Zergo accorda le souhait d'un Hikikomori* japonais fan de MMORPG*.
Dès lors, le monde changea radicalement.
C'est ainsi qu'un matin, que je croyais à tord comme les autres, un écran s'afficha devant moi lorsque j'ouvris les yeux.
Il me demandait de créer mon personnage. J'étais dans un état second, j'ignorais que tout ce qui se passait était réel. Je choisis de devenir Mage, spécialisé dans le soutient des alliés. L'écran disparue alors et je me rendormis. C'est en me réveillant que je pris conscience de ce qui s'était passé. Dans mon champs de vision, immobile, apparaissaient plusieurs informations :
Auxance l’apprenti, Mage Lvl. 1*
50/50 HP*
50/50 MP*
0/300 XP*
J'étais familier de ce genre de jeux et je compris immédiatement ce qui se passait. Zergo avait changer le monde en un vaste MMORPG.
Je me levais précipitamment. Dans la cuisine mes parents et ma sœur regardaient la télé. Il firent à peine attention à moi. L'écran montrait des scènes surréalistes. Des scènes de chaos. Des monstres gigantesques détruisaient des immeubles tandis que des armés de créatures vertes (des gobelins ?) massacraient tout sur leur passage, et ce dans toutes les grandes villes du monde. Les images cessèrent et une journaliste apparue :
« D'après nos dernières informations, certaines petites régions du monde sont épargnées par ces atrocités. »
Une carte de France s'afficha sur l'écran de la télévision, apparemment une zone de 30 kilomètres autours de ma ville était épargnée. Ailleurs en France, des petites villes étaient aussi épargnée.
« Le phénomène semble être le même partout sur la planète, des petites régions éparses sont épargnées, les autres sont anéanties. Il semblerait aussi que certaines personnes seraient …
CLAC … PSSSH ….. »
La neige venait de remplacer la jeune présentatrice télé. L'écran devint noir affichant « Signal perdu ».
Devant notre écran, nous étions horrifiés. Mes parents et ma sœurs étaient horrifiés. Mais pourquoi l'étaient-ils en me regardant ? Non, ils ne me regardaient pas, ils regardaient au-dessus de moi.
Suivant leurs regards je levais la tête et vis, là, flottant dans le vide, un cadre dans lequel il était inscrit en noir sur fond blanc « Auxance l'apprenti».
Tout ça s'est passé hier. Une semaine après l'annonce de Zergo. Je suis encore perdu, j'ai peur pour ma famille, pour mes amis. Aujourd'hui je compte sortir dans la rue, j'espère ne pas être attaqué.
*Hikikomori : Une personne qui s'enferme et ne sort jamais.
*MMORPG : Massively Multiplayer Online Role Playing Games, Jeux de rôle multi-joueur en ligne. Le joueur incarne un personnage dans un monde imaginaire, souvent fantastique, et vit des aventures avec d'autres joueurs en combattant des monstres.
*Dans les MMORPG la/les villes de départ sont les villes où commence le joueur.
*Lvl. : Level. Le Level, ou niveau, dans un RPG est un nombre qui reflète la puissance du personnage.
*HP : Heart Point, ou point de vie, est un nombre qui représente l'état de santé du personnage.
*MP : Magic Point, ou point de mana, est un nombre qui représente la réserve de magie du personnage.
*XP : Experience point, ou point d'expérience, est un nombre qui représente la progression du personnage, lorsqu'elle atteint un certain quotta le joueur augmente de niveau. Lors du passage du niveau, le personnage acquiert de nouvelles possibilités, ou améliore ses capacités.
« Je prendrais un humain, et je lui accorderais le plus chère et le plus secret de ses souhaits. »
Le monde fut chamboulé d'apprendre l'existence d'un dieu, et apeuré par le souhait que pourrais faire un inconscient, un nourrisson, un militaire, un milliardaire, un chinois, un écoterroriste, etc …
Mais personne n'avait redouté ce que pouvait souhaiter un geek.
Et le hasard fit que Zergo accorda le souhait d'un Hikikomori* japonais fan de MMORPG*.
Dès lors, le monde changea radicalement.
C'est ainsi qu'un matin, que je croyais à tord comme les autres, un écran s'afficha devant moi lorsque j'ouvris les yeux.
Il me demandait de créer mon personnage. J'étais dans un état second, j'ignorais que tout ce qui se passait était réel. Je choisis de devenir Mage, spécialisé dans le soutient des alliés. L'écran disparue alors et je me rendormis. C'est en me réveillant que je pris conscience de ce qui s'était passé. Dans mon champs de vision, immobile, apparaissaient plusieurs informations :
Auxance l’apprenti, Mage Lvl. 1*
50/50 HP*
50/50 MP*
0/300 XP*
J'étais familier de ce genre de jeux et je compris immédiatement ce qui se passait. Zergo avait changer le monde en un vaste MMORPG.
Je me levais précipitamment. Dans la cuisine mes parents et ma sœur regardaient la télé. Il firent à peine attention à moi. L'écran montrait des scènes surréalistes. Des scènes de chaos. Des monstres gigantesques détruisaient des immeubles tandis que des armés de créatures vertes (des gobelins ?) massacraient tout sur leur passage, et ce dans toutes les grandes villes du monde. Les images cessèrent et une journaliste apparue :
« D'après nos dernières informations, certaines petites régions du monde sont épargnées par ces atrocités. »
Une carte de France s'afficha sur l'écran de la télévision, apparemment une zone de 30 kilomètres autours de ma ville était épargnée. Ailleurs en France, des petites villes étaient aussi épargnée.
« Le phénomène semble être le même partout sur la planète, des petites régions éparses sont épargnées, les autres sont anéanties. Il semblerait aussi que certaines personnes seraient …
CLAC … PSSSH ….. »
La neige venait de remplacer la jeune présentatrice télé. L'écran devint noir affichant « Signal perdu ».
Devant notre écran, nous étions horrifiés. Mes parents et ma sœurs étaient horrifiés. Mais pourquoi l'étaient-ils en me regardant ? Non, ils ne me regardaient pas, ils regardaient au-dessus de moi.
Suivant leurs regards je levais la tête et vis, là, flottant dans le vide, un cadre dans lequel il était inscrit en noir sur fond blanc « Auxance l'apprenti».
Tout ça s'est passé hier. Une semaine après l'annonce de Zergo. Je suis encore perdu, j'ai peur pour ma famille, pour mes amis. Aujourd'hui je compte sortir dans la rue, j'espère ne pas être attaqué.
*Hikikomori : Une personne qui s'enferme et ne sort jamais.
*MMORPG : Massively Multiplayer Online Role Playing Games, Jeux de rôle multi-joueur en ligne. Le joueur incarne un personnage dans un monde imaginaire, souvent fantastique, et vit des aventures avec d'autres joueurs en combattant des monstres.
*Dans les MMORPG la/les villes de départ sont les villes où commence le joueur.
*Lvl. : Level. Le Level, ou niveau, dans un RPG est un nombre qui reflète la puissance du personnage.
*HP : Heart Point, ou point de vie, est un nombre qui représente l'état de santé du personnage.
*MP : Magic Point, ou point de mana, est un nombre qui représente la réserve de magie du personnage.
*XP : Experience point, ou point d'expérience, est un nombre qui représente la progression du personnage, lorsqu'elle atteint un certain quotta le joueur augmente de niveau. Lors du passage du niveau, le personnage acquiert de nouvelles possibilités, ou améliore ses capacités.
- HRP:
- Chaque joueur possède une capacité unique, la mienne est "l'apprenti", d'où mon nom. Son éffet sera dévoilé plus tard ...
Bacrima- Humeur : Une pointe de joie et un soupçon d'amusement
Localisation : Dans ma chambre, rarement ailleur ...
Emploi/Loisirs : Japanimer, ça se dit ?
Re: [JDR] RPG²
[ on doit détailler autant le début de son perso ? Si oui, je vais avoir besoin de temps...]
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] RPG²
[En gros, oui. L'histoire prend place dans le monde réel, tu joues le toi de la vrai vie à qui arrive cette situation. Dans un état second, mi-hypnotique, un écran te demande de créer ton personnage, et tu réponds. Tu deviens alors un "héro", un personnage joueur.
Dans cette situation, moi qui ne supporte pas d'être enfermé contre ma volonté, je décide de sortir. Je vais me rendre à D**e, chez Klev pour voir s'il va bien car les téléphones n'ont plus de réseau. Peut-être y es-tu ?]
Dans cette situation, moi qui ne supporte pas d'être enfermé contre ma volonté, je décide de sortir. Je vais me rendre à D**e, chez Klev pour voir s'il va bien car les téléphones n'ont plus de réseau. Peut-être y es-tu ?]
Bacrima- Humeur : Une pointe de joie et un soupçon d'amusement
Localisation : Dans ma chambre, rarement ailleur ...
Emploi/Loisirs : Japanimer, ça se dit ?
Re: [JDR] RPG²
Lorsque j'ai découvert les projets de Zergo, j'ai beaucoup ri.
Je me demandais sérieusement quel pourrait-être le souhait le plus profond de quelqu'un dans le monde.
Nourriture illimitée ? Fin d'une crise ? Son bonheur le plus absolu ? Des femmes nues partout ? Des hommes, peut-être ?
Je savais par expérience que les souhaits les plus secrets et inavoués des gens seraient probablement ultra-égoistes, et je me doutais que rien ne résoudrait nos problèmes.
Cependant, je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce qui m'arriva.
Un matin, j'ouvris les yeux dans mon appartement, à Lyon.¹
Je venais de finir mes examens, et j'avais passé la veille a discuter chez un ami... autant dire que j'étais pas vraiment en état de comprendre ce qui m'arrivait.
J'étais seul, et j'aurais du me rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond. Klev aurait du être là...
Enfin, je croyais...
Un écran s'ouvrit sous mes yeux, prenant la moitié de mon champs de vision et surtout la moitié des 9 m² de l'appartement.
Il me demandais de créer mon personnage.
Je ris de bon cœur.
... puis je m'étranglai. Le stress m'envahissait peu à peu.
Je tentai de mettre la fenêtre de côté, de la fermer, de m'en débarrasser... et j'échouai à chaque fois lamentablement.
Dans le doute, je finis par prendre une grande inspiration et fis mon choix pour en finir.
Lorsque j'eus achevé mon choix, l'écran flottant m'affichait :
"Anoki le Furtif, Assassin lvl.1"
Je fermai avant d'avoir lu le reste des caractéristiques, tout désireux que j' étais d'en finir.
à cet instant précis, je me réveillai en sueur.
En plein examen de probabilités.
Je m'étais planté... il ne s'était rien passé la veille, j'étais pas allé voir un ami, Klev n'était pas là...
... et j'allais mourir à cause de la construction d'un mouvement brownien.
¹[hrp : Klev a choisi 3. 1 était Archelange, 2 Dole, 3 Lyon. Ordre alphabétique...]
Je me demandais sérieusement quel pourrait-être le souhait le plus profond de quelqu'un dans le monde.
Nourriture illimitée ? Fin d'une crise ? Son bonheur le plus absolu ? Des femmes nues partout ? Des hommes, peut-être ?
Je savais par expérience que les souhaits les plus secrets et inavoués des gens seraient probablement ultra-égoistes, et je me doutais que rien ne résoudrait nos problèmes.
Cependant, je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce qui m'arriva.
Un matin, j'ouvris les yeux dans mon appartement, à Lyon.¹
Je venais de finir mes examens, et j'avais passé la veille a discuter chez un ami... autant dire que j'étais pas vraiment en état de comprendre ce qui m'arrivait.
J'étais seul, et j'aurais du me rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond. Klev aurait du être là...
Enfin, je croyais...
Un écran s'ouvrit sous mes yeux, prenant la moitié de mon champs de vision et surtout la moitié des 9 m² de l'appartement.
Il me demandais de créer mon personnage.
Je ris de bon cœur.
... puis je m'étranglai. Le stress m'envahissait peu à peu.
Je tentai de mettre la fenêtre de côté, de la fermer, de m'en débarrasser... et j'échouai à chaque fois lamentablement.
Dans le doute, je finis par prendre une grande inspiration et fis mon choix pour en finir.
Lorsque j'eus achevé mon choix, l'écran flottant m'affichait :
"Anoki le Furtif, Assassin lvl.1"
Je fermai avant d'avoir lu le reste des caractéristiques, tout désireux que j' étais d'en finir.
à cet instant précis, je me réveillai en sueur.
En plein examen de probabilités.
Je m'étais planté... il ne s'était rien passé la veille, j'étais pas allé voir un ami, Klev n'était pas là...
... et j'allais mourir à cause de la construction d'un mouvement brownien.
¹[hrp : Klev a choisi 3. 1 était Archelange, 2 Dole, 3 Lyon. Ordre alphabétique...]
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] RPG²
Un bruit de porte se fit entendre.
Puis un cri. Court, bref, soudain. déchirant.
Le cri résonna dans tout l'amphi...
à partir d ce moment là, ce fut la panique.
3 gobelins venaient de pénétrer dans la salle.
Puis un cri. Court, bref, soudain. déchirant.
Le cri résonna dans tout l'amphi...
à partir d ce moment là, ce fut la panique.
3 gobelins venaient de pénétrer dans la salle.
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] RPG²
J'eus du mal à m'en sortir, et pourtant Dieu sait que j'ai eu de la chance de me trouver à l'antipode de la porte d'entrée, dans un amphi qui en possédait plein d'autres pour fuir.
Avoir le réflexe de sortir ne fut pas chose aisée, et, pire encore, s'apercevoir que dehors, c'était la panique ne fut pas mieux.
Avoir le réflexe de sortir ne fut pas chose aisée, et, pire encore, s'apercevoir que dehors, c'était la panique ne fut pas mieux.
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] RPG²
« System intialising, sir. »
Hector, une IA relativement rudimentaire quoique tout de même bien foutue, venait d'optimiser les réglages de l'armure, en plein vol, afin de mieux gérer la tempête de grêlons. Sa voix électronique calquée sur la mienne via une synthèse vocale elle aussi rudimentaire avait un charme technophile agréable.
Aux commandes de l'armure, j'étais a l'aise. Voler de Lyon a l’Afrique du sud en quinze minutes, soulever des objets de trente fois mon poids, analyser la structure d'un bâtiment ; c'était le genre de choses que je pouvais faire dans mon armure. Cependant, j'avais oublié de prévoir la bête hypothèse de la présence des instabilités d'une tempête et d'impacts chaotiques en même temps.
Le métal de l'armure était heureusement solide. Le bruit était en revanche assourdissant.
« Monsieur, veuillez choisir votre configuration. », me dit Hector de façon neutre.
« Préciser configuration ? » dis-je, réalisant cependant que je n'avais jamais programmé de codes vocaux concernant une quelconque configuration.
« Veuillez choisir votre configuration. »
Sur ma visière, je pouvais voir apparaître un écran du même style que mes éléments d'interface, écran que je n'avais jamais programmé non plus. Par de vifs mouvements du bout des doigts, gardant le bras immobile, j'activais le pilote automatique.
« Hector, je peux avoir des précisions ? »
« Veuillez choisir votre configuration. »
Je détaillais alors l'écran, résolu. J'avais le choix entre plusieurs types de personnages, tels que ceux proposés dans ces jeux de rôles multijoueurs a l'intérêt limité. « Depuis quand cette armure accepte les spams ? », pensais-je, avec le sens de l'humour.
Haussant presque les épaules malgré l'armure bloquée dans une position tendant au plus aérodynamique, je sélectionnais le genre de personnage que je savais le mieux correspondre a ma psychologie pour les jeux vidéos. Je ne pus m’empêcher de me dire que même durant un rêve, le coup du popup dans l'armure était quand même assez capillotracté.
Mais j'aimais ces types de personnages et les nuancer dans le réalisme que je leur donnais. Ça justifiais amplement le fait que je n'ignore pas l'écran et que je tranche, et de toute façon le fait que l'armure tienne en pilote automatique malgré les conditions environnantes qui causait son dysfonctionnement quelques minutes avant n'était pas une incohérence de taille dans un rêve.
Et mon esprit passa a autre chose, revenant vaguement a mon armure avant de se mettre a parler de problèmes politiques.
Hector, une IA relativement rudimentaire quoique tout de même bien foutue, venait d'optimiser les réglages de l'armure, en plein vol, afin de mieux gérer la tempête de grêlons. Sa voix électronique calquée sur la mienne via une synthèse vocale elle aussi rudimentaire avait un charme technophile agréable.
Aux commandes de l'armure, j'étais a l'aise. Voler de Lyon a l’Afrique du sud en quinze minutes, soulever des objets de trente fois mon poids, analyser la structure d'un bâtiment ; c'était le genre de choses que je pouvais faire dans mon armure. Cependant, j'avais oublié de prévoir la bête hypothèse de la présence des instabilités d'une tempête et d'impacts chaotiques en même temps.
Le métal de l'armure était heureusement solide. Le bruit était en revanche assourdissant.
« Monsieur, veuillez choisir votre configuration. », me dit Hector de façon neutre.
« Préciser configuration ? » dis-je, réalisant cependant que je n'avais jamais programmé de codes vocaux concernant une quelconque configuration.
« Veuillez choisir votre configuration. »
Sur ma visière, je pouvais voir apparaître un écran du même style que mes éléments d'interface, écran que je n'avais jamais programmé non plus. Par de vifs mouvements du bout des doigts, gardant le bras immobile, j'activais le pilote automatique.
« Hector, je peux avoir des précisions ? »
« Veuillez choisir votre configuration. »
Je détaillais alors l'écran, résolu. J'avais le choix entre plusieurs types de personnages, tels que ceux proposés dans ces jeux de rôles multijoueurs a l'intérêt limité. « Depuis quand cette armure accepte les spams ? », pensais-je, avec le sens de l'humour.
Haussant presque les épaules malgré l'armure bloquée dans une position tendant au plus aérodynamique, je sélectionnais le genre de personnage que je savais le mieux correspondre a ma psychologie pour les jeux vidéos. Je ne pus m’empêcher de me dire que même durant un rêve, le coup du popup dans l'armure était quand même assez capillotracté.
Mais j'aimais ces types de personnages et les nuancer dans le réalisme que je leur donnais. Ça justifiais amplement le fait que je n'ignore pas l'écran et que je tranche, et de toute façon le fait que l'armure tienne en pilote automatique malgré les conditions environnantes qui causait son dysfonctionnement quelques minutes avant n'était pas une incohérence de taille dans un rêve.
Et mon esprit passa a autre chose, revenant vaguement a mon armure avant de se mettre a parler de problèmes politiques.
Klev- Admin
- Emploi/Loisirs : Administrateur en torpeur.
Re: [JDR] RPG²
Il y eut un énorme bruit, quelque chose d'horrible. Pendant moins d'une seconde j’eus l'impression de tomber, avant de me retrouver à nouveau à plat sur… le lit.
Il me fallut quelques instants pour que, le cœur battant un chouïa trop vite, je réalise où j'étais.
Dans une chambre de logement étudiant.
Il me fallut quelques secondes de plus et un regard à mon côté pour réaliser que ma moitié n'était pas là et était censée être en examens.
Et il me fallut un petit temps supplémentaire pour remarquer la fumée dehors, de l'autre côté de la fenêtre, et l'immeuble d'en face en morceaux.
En revanche il me fallut plus de temps que toutes les observations précédentes cumulées pour me dire que je devais vraiment bouger.
Et en plus de ce temps de réflexion, il fallut un cri bestial immonde et bien trop fort, semblable à ces cris que j’apprécie pourtant tant dans les films peuplés de monstres géants.
Il y eut un nouveau craquement. Je me décidai à me lever. Bravant ma peur, je choisis de m'habiller en hâte, étant trop pudique pour mourir à moitié nu. Quitte a affronter la mort, autant l'affronter avec style, me souffla une part de moi un peu trop stupide.
J'attrapai mon disque dur de sauvegarde, probablement trop prévoyant et pas assez peureux à cause du réveil trop récent, et me décidai a sortir de la pièce.
J'ouvris la porte, et me ruai devant celle-ci pour regarder autour de moi.
À ma droite, là où se situait d'habitude un couloir, se tenait un trou colossal. Et en contre bas, un immonde monstre de sept mètres tels que ceux qu'on voit dans ces jeux vidéos débiles. La comparaison résonna dans mon esprit, comme en écho a quelque chose, peut-être un rêve. Repensant à mon armure lors du rêve précédent, je tendis ma main vers un tuyau en métal qui pendait sur le mur, afin de l'arracher avec panache.
Chose que je ne parvint pas à faire. Cependant, je me coupai alors la main sur le tuyau en question, et ne pu m’empêcher de crier de surprise.
Crier assez pour que la créature en contrebas remarque un pan d'immeuble qu'elle n'avait pas réduit en morceaux et amené au tapis. Pan d'immeuble sur lequel j'étais, au quatrième étage. À plus de vingt-cinq mètres de hauteur.
Je me sentis soudainement infiniment stupide. Me ruant à l'intérieur de l'appartement, j'empoignai le balai, ressortant rapidement histoire de ne pas perdre trop de temps. La créature poussa un cri féroce, tandis que je ressortais, poussant la porte de l'appartement… et la porte de secours à ma gauche.
Il y eut un autre cri, puis un bruit de course de bestiau de deux tonnes et demi.
J'entendis un énorme craquement, et le sol se déroba sous mes pieds tandis que j'arrivais juste sur le palier extérieur de l'escalier de secours. En face, à moins de cinq mètres, il y avait un autre immeuble de résidence étudiante, qui semblait indemne.
Je m'accrochai à la barrière de sécurité avec toute la conviction de mon instinct de survie. Je me sentis pencher en avant. Puis, dans un réflexe quasi mécanique, voyant la fenêtre du troisième étage de l'immeuble d'en face arriver vers mon niveau, à moins que ce ne fut l'inverse, je tendis mon balai vers l'avant dans le but de casser la fenêtre, tout en sautant dans sa direction.
Il y eut un bruit de bris de verre.
Traversant la vitre dont je sentis quelques morceaux de verre me griffer la peau, j’atterris brutalement sur le sol du couloir du troisième étage de l'immeuble.
Puis, me sentant dépassé par des émotions trop fortes, tandis que je tentais de me relever, je m'évanouis.
Il me fallut quelques instants pour que, le cœur battant un chouïa trop vite, je réalise où j'étais.
Dans une chambre de logement étudiant.
Il me fallut quelques secondes de plus et un regard à mon côté pour réaliser que ma moitié n'était pas là et était censée être en examens.
Et il me fallut un petit temps supplémentaire pour remarquer la fumée dehors, de l'autre côté de la fenêtre, et l'immeuble d'en face en morceaux.
En revanche il me fallut plus de temps que toutes les observations précédentes cumulées pour me dire que je devais vraiment bouger.
Et en plus de ce temps de réflexion, il fallut un cri bestial immonde et bien trop fort, semblable à ces cris que j’apprécie pourtant tant dans les films peuplés de monstres géants.
Il y eut un nouveau craquement. Je me décidai à me lever. Bravant ma peur, je choisis de m'habiller en hâte, étant trop pudique pour mourir à moitié nu. Quitte a affronter la mort, autant l'affronter avec style, me souffla une part de moi un peu trop stupide.
J'attrapai mon disque dur de sauvegarde, probablement trop prévoyant et pas assez peureux à cause du réveil trop récent, et me décidai a sortir de la pièce.
J'ouvris la porte, et me ruai devant celle-ci pour regarder autour de moi.
À ma droite, là où se situait d'habitude un couloir, se tenait un trou colossal. Et en contre bas, un immonde monstre de sept mètres tels que ceux qu'on voit dans ces jeux vidéos débiles. La comparaison résonna dans mon esprit, comme en écho a quelque chose, peut-être un rêve. Repensant à mon armure lors du rêve précédent, je tendis ma main vers un tuyau en métal qui pendait sur le mur, afin de l'arracher avec panache.
Chose que je ne parvint pas à faire. Cependant, je me coupai alors la main sur le tuyau en question, et ne pu m’empêcher de crier de surprise.
Crier assez pour que la créature en contrebas remarque un pan d'immeuble qu'elle n'avait pas réduit en morceaux et amené au tapis. Pan d'immeuble sur lequel j'étais, au quatrième étage. À plus de vingt-cinq mètres de hauteur.
Je me sentis soudainement infiniment stupide. Me ruant à l'intérieur de l'appartement, j'empoignai le balai, ressortant rapidement histoire de ne pas perdre trop de temps. La créature poussa un cri féroce, tandis que je ressortais, poussant la porte de l'appartement… et la porte de secours à ma gauche.
Il y eut un autre cri, puis un bruit de course de bestiau de deux tonnes et demi.
J'entendis un énorme craquement, et le sol se déroba sous mes pieds tandis que j'arrivais juste sur le palier extérieur de l'escalier de secours. En face, à moins de cinq mètres, il y avait un autre immeuble de résidence étudiante, qui semblait indemne.
Je m'accrochai à la barrière de sécurité avec toute la conviction de mon instinct de survie. Je me sentis pencher en avant. Puis, dans un réflexe quasi mécanique, voyant la fenêtre du troisième étage de l'immeuble d'en face arriver vers mon niveau, à moins que ce ne fut l'inverse, je tendis mon balai vers l'avant dans le but de casser la fenêtre, tout en sautant dans sa direction.
Il y eut un bruit de bris de verre.
Traversant la vitre dont je sentis quelques morceaux de verre me griffer la peau, j’atterris brutalement sur le sol du couloir du troisième étage de l'immeuble.
Puis, me sentant dépassé par des émotions trop fortes, tandis que je tentais de me relever, je m'évanouis.
Dernière édition par Klev le 11.07.14 23:51, édité 1 fois (Raison : Corrections)
Klev- Admin
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Re: [JDR] RPG²
Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient dans le calme inhabituel.
Je n'avais jamais fais attention à ce perpétuel bruit de fond : les voitures, les gens, le vent dans les arbres. Tout ceci me frappa au moment où je sortis de chez moi. En cette chaude journée, le soleil était de plomb et ses rayons m'agressaient.
Quelques heures plus tôt, mes parents et ma sœur avaient paniqué de voir des lettres flotter au-dessus de moi, de voir leur monde s'écrouler. Je disais leur monde, car je ne m'étais jamais sentis à ma place dans ce monde-là. Le nouveau monde me semblait plus proche de moi, même s'il n'était pas très accueillant.
À la radio, on nous répétait de ne pas sortir, de ne pas paniquer. Que les secours s'organisaient. Et mes parents étaient assez bête, ou assez confiant, pour croire à de tels balivernes. Comme si la moindre structure avait survécu au chaos d'hier. Même ma nature humaine avait dû être remise en cause par mes parents, ils ne m'en ont pas parlé, mais je sais que je leur ai fait peur, avec ces lettres au-dessus de ma tête : « Auxance l'apprenti ».
Pourquoi Auxance ? C'était un de mes surnom en ligne, mais pas mon vrai nom. Et pourquoi l'apprenti ?
Alors que je me faufilait discrètement à l'extérieur de ma maison, je me posais d'autres questions dont les réponses ne sauraient se faire attendre :
_ « En quoi suis-je différent des autres maintenant que j'ai un pseudonyme ? »
La ruelle où j'habitais était calme, chaque volet de l'immeuble en face de chez moi était fermé. Les gens ne sortaient pas, ils avaient trop peur.
D'un bon pas je fis le tour du quartier, désert. Je frappais chez quelques connaissance pour prendre des nouvelles, aucune ne m'ouvrit la porte parmi les rares qui me répondirent. Je voyais parfois quelques têtes passer par les fenêtres entrebâillées, évitant toujours mon regard.
Je n'avais jamais fais attention à ce perpétuel bruit de fond : les voitures, les gens, le vent dans les arbres. Tout ceci me frappa au moment où je sortis de chez moi. En cette chaude journée, le soleil était de plomb et ses rayons m'agressaient.
Quelques heures plus tôt, mes parents et ma sœur avaient paniqué de voir des lettres flotter au-dessus de moi, de voir leur monde s'écrouler. Je disais leur monde, car je ne m'étais jamais sentis à ma place dans ce monde-là. Le nouveau monde me semblait plus proche de moi, même s'il n'était pas très accueillant.
À la radio, on nous répétait de ne pas sortir, de ne pas paniquer. Que les secours s'organisaient. Et mes parents étaient assez bête, ou assez confiant, pour croire à de tels balivernes. Comme si la moindre structure avait survécu au chaos d'hier. Même ma nature humaine avait dû être remise en cause par mes parents, ils ne m'en ont pas parlé, mais je sais que je leur ai fait peur, avec ces lettres au-dessus de ma tête : « Auxance l'apprenti ».
Pourquoi Auxance ? C'était un de mes surnom en ligne, mais pas mon vrai nom. Et pourquoi l'apprenti ?
Alors que je me faufilait discrètement à l'extérieur de ma maison, je me posais d'autres questions dont les réponses ne sauraient se faire attendre :
_ « En quoi suis-je différent des autres maintenant que j'ai un pseudonyme ? »
La ruelle où j'habitais était calme, chaque volet de l'immeuble en face de chez moi était fermé. Les gens ne sortaient pas, ils avaient trop peur.
D'un bon pas je fis le tour du quartier, désert. Je frappais chez quelques connaissance pour prendre des nouvelles, aucune ne m'ouvrit la porte parmi les rares qui me répondirent. Je voyais parfois quelques têtes passer par les fenêtres entrebâillées, évitant toujours mon regard.
Bacrima- Humeur : Une pointe de joie et un soupçon d'amusement
Localisation : Dans ma chambre, rarement ailleur ...
Emploi/Loisirs : Japanimer, ça se dit ?
Re: [JDR] RPG²
Quand je me réveillai, la première chose qui me vint en tête fut que j'avais sacrément mal.
Entre les douleurs lancinantes des quelques coupures que j'avais gagnées et une douleur que je n'avais jamais ressentie, qui devait être due a une côte cassée, due au choc de l’atterrissage, je dois avouer que l'envie de me lever n'était que bien faible…
Pour autant, je ne pouvais pas rester ici sans bouger trop longtemps, alors que je ne savais déjà pas depuis combien de temps je dormais. Et de plus, je n'avais toujours pas retrouvé ma moitié.
Entre les douleurs lancinantes des quelques coupures que j'avais gagnées et une douleur que je n'avais jamais ressentie, qui devait être due a une côte cassée, due au choc de l’atterrissage, je dois avouer que l'envie de me lever n'était que bien faible…
Pour autant, je ne pouvais pas rester ici sans bouger trop longtemps, alors que je ne savais déjà pas depuis combien de temps je dormais. Et de plus, je n'avais toujours pas retrouvé ma moitié.
Klev- Admin
- Emploi/Loisirs : Administrateur en torpeur.
Re: [JDR] RPG²
À cet instant précis, le téléphone portable de Klev sonna.
(Où est ce fichu téléphone, ça je ne le sais pas)
(Où est ce fichu téléphone, ça je ne le sais pas)
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] RPG²
Sous les décombres d'un immeuble, un téléphone sonna, tout en rendant son dernier soupir. Il en était fini de « nMbCp ».
Klev- Admin
- Emploi/Loisirs : Administrateur en torpeur.
Re: [JDR] RPG²
Une fois sorti de l'amphithéâtre en urgence, je n'eus que le temps de m'éloigner un peu de la salle, tandis que derrière moi les cris des trois gobelins résonnaient, doublés des cris d'horreurs de certains de mes camarades et de mes surveillants.
Je fus suivi par quelques personnes de ma promo qui me passèrent devant lorsque je m'arrêtai brusquement.
Deux d'entre eux me dévisagèrent bizarrement, avant de s'enfuir dans le couloir et de disparaître à l'angle du mur.
Je venais de me rendre compte d'une chose, et il ne me vint pas à l'esprit de regarder au dessus de ma tête pour y voir ce que ceux qui m'entouraient entrevoyaient.
Mon téléphone.
À ce moment précis, un flash me revint en mémoire. Je revis le professeur de stats qui signalait à tout le monde que les sacs devaient rester en bas, avec les téléphones portables éteints ou en mode avion.
Je jurai.
Je devais prévenir Klev, et je ne voyais pas comment je pouvais le faire autrement... à moins de me rendre directement dans mon logement Crous. Or je n'avais pas le temps d'y aller.
Pestant contre mon obéissance aveugle aux règles d'examens, je me ruai à contresens des élèves qui sortaient encore en panique, me précipitant à l'intérieur.
Le résultat me laissa profondément choqué.
Deux élèves avaient été décapités par l'un des gobelins qui tenait une dague.
Il ne restait dans la salle plus que 3 élèves qui se faisaient poursuivre par le second gobelin, sortant par la porte qui était de l'autre côté, en symétrique par rapport à la mienne.
Quant au troisième gobelin, je ne le vis nulle part.
Et moi, je ne savais pas quoi faire.
Le gobelin à la dague tourna la tête vers moi, et mon estomac fit un bond.
Je venais de me jeter dans la gueule du loup.
Il se précipita sur moi, remontant quatre à quatre les marches de l'escalier dans ma direction.
Je restai complètement amorphe, hébété et horrifié.
Puis, miraculeusement, il se prit les pieds dans les marches à 5 mètres de moi, parce qu'elles étaient traîtresses et que tous les étudiants se pétaient la figure à cet endroit à un moment ou à un autre.
Je repris mes esprits et, obéissant à un instinct des plus étranges, me précipitai sur la table à ma droite, montant dessus sans la moindre gène, saccageant allègrement la copie d'un camarade.
Je courus à fond, sautant de table en table, renversant la moitié du matériel scolaire sur mon passage, avec un cerveau à moitié buggué, tandis que la créature poussait un cri d'énervement et se relevait, tentant alors vainement de me poursuivre. Elle perdit un temps précieux à penser à sauter de tables en tables.
J'arrivai en bas, sautant immédiatement sur mon sac à bandoulière, détruisant à la fois certaines affaires fragiles dans les sacs autour et mon intégrité mentale.
Lorsque je me redressai, la créature venait de sauter de la dernière table, droit sur moi, dague levée.
Je ne compris le coup de chance que j'eus que plus tard.
En me retournant, j'avais du même coup donné de l'inertie à mon sac, assez lourd du poids de ma connaissance.
La créature était presque sur moi lorsqu'elle reçut avec retard tout le poids de cet affreux savoir.
Le gobelin lâcha immédiatement sa dague ensanglantée qui atterrit entre mes deux pieds.
Choqué, et sans trop savoir pourquoi, je me précipitai sur la créature, lui assénant encore et encore des coups avec mon sac. Cela l'empêcha juste de se relever.
Elle tenta alors de récupérer sa lame, et je lançai mon sac à pleine vitesse sur sa main pour l'en empêcher.
Puis, à court d'inspiration et de réflexes, je trébuchai et tombai sur un obstacle.
Un autre sac.
Je m'en saisis, me remis debout, et le jetai sur le gobelin.
Puis j'en saisis un autre et recommençai, encore et encore.
Il peinait sous la pluie de sacs, mais parvint à récupérer sa dague.
Les sacs à côté de moi s'amenuisant, l'angoisse monta d'un cran. Je m'écartai, alors qu'il me menaçait avec son poignard. Je me heurtai alors à la table du premier rang, sentant sous mes doigts crispés le bois qui empêchait ma fuite.
J'allais mourir.
C'est à ce moment qu'une chose chuta de ladite table, attirant à la fois mon regard et vaguement celui de la créature que je dominais d'une tête et demi.
Un stylo plume, dont le capuchon partit valser quelques centimètres plus loin.
La créature, pour la seconde fois, se jeta sur moi.
À cet instant, je me précipitai sur le sol, voyant dans cet objet mon ultime moyen de survivre.
Je ne sais pas par quel miracle j'évitai la lame, toujours est-il que lorsque je repris mes esprits, la créature avait un stylographe planté dans la main, et avait pour la seconde fois lâché sa dague.
J'inspirai un grand coup. Il fallait que je mette fin à tout ça. Achever.
Je fis d'une enjambée les 2 pas qui me séparaient de la table des professeurs, me ruai sur le paquet de copies vierges, le saisit, et le lançai de toutes mes forces sur la tête de la créature qui tenait sa main endolorie en fulminant de rage.
Elle s'effondra, groggy.
J'eus à peine le temps de me précipiter sur la dague, afin de me protéger de son réveil, et d'apercevoir les corps affreusement mutilés de ce qui fut jadis deux de mes camarades de classe.
Mes jambes se dérobèrent sous mon poids.
Puis, pris de nausées, je vomis par terre.
Il me fallut bien 2 minutes pour me relever, reprendre mon sac et sortir à nouveau de cet enfer.
Une fois dans le couloir, nauséeux et malade, je perdis un temps fou à défaire le mode avion de mon téléphone et à réussir à appeler Klev.
De mon autre main, je tenais résolument la dague, crispé, effrayé, m'y accrochant comme à une bouée de sauvetage.
La tonalité d'appel retentit une fois.
Deux fois.
Trois fois.
Puis plus rien.
Klev ne répondait pas... j'étais perdu.
Je fus suivi par quelques personnes de ma promo qui me passèrent devant lorsque je m'arrêtai brusquement.
Deux d'entre eux me dévisagèrent bizarrement, avant de s'enfuir dans le couloir et de disparaître à l'angle du mur.
Je venais de me rendre compte d'une chose, et il ne me vint pas à l'esprit de regarder au dessus de ma tête pour y voir ce que ceux qui m'entouraient entrevoyaient.
Mon téléphone.
À ce moment précis, un flash me revint en mémoire. Je revis le professeur de stats qui signalait à tout le monde que les sacs devaient rester en bas, avec les téléphones portables éteints ou en mode avion.
Je jurai.
Je devais prévenir Klev, et je ne voyais pas comment je pouvais le faire autrement... à moins de me rendre directement dans mon logement Crous. Or je n'avais pas le temps d'y aller.
Pestant contre mon obéissance aveugle aux règles d'examens, je me ruai à contresens des élèves qui sortaient encore en panique, me précipitant à l'intérieur.
Le résultat me laissa profondément choqué.
Deux élèves avaient été décapités par l'un des gobelins qui tenait une dague.
Il ne restait dans la salle plus que 3 élèves qui se faisaient poursuivre par le second gobelin, sortant par la porte qui était de l'autre côté, en symétrique par rapport à la mienne.
Quant au troisième gobelin, je ne le vis nulle part.
Et moi, je ne savais pas quoi faire.
Le gobelin à la dague tourna la tête vers moi, et mon estomac fit un bond.
Je venais de me jeter dans la gueule du loup.
Il se précipita sur moi, remontant quatre à quatre les marches de l'escalier dans ma direction.
Je restai complètement amorphe, hébété et horrifié.
Puis, miraculeusement, il se prit les pieds dans les marches à 5 mètres de moi, parce qu'elles étaient traîtresses et que tous les étudiants se pétaient la figure à cet endroit à un moment ou à un autre.
Je repris mes esprits et, obéissant à un instinct des plus étranges, me précipitai sur la table à ma droite, montant dessus sans la moindre gène, saccageant allègrement la copie d'un camarade.
Je courus à fond, sautant de table en table, renversant la moitié du matériel scolaire sur mon passage, avec un cerveau à moitié buggué, tandis que la créature poussait un cri d'énervement et se relevait, tentant alors vainement de me poursuivre. Elle perdit un temps précieux à penser à sauter de tables en tables.
J'arrivai en bas, sautant immédiatement sur mon sac à bandoulière, détruisant à la fois certaines affaires fragiles dans les sacs autour et mon intégrité mentale.
Lorsque je me redressai, la créature venait de sauter de la dernière table, droit sur moi, dague levée.
Je ne compris le coup de chance que j'eus que plus tard.
En me retournant, j'avais du même coup donné de l'inertie à mon sac, assez lourd du poids de ma connaissance.
La créature était presque sur moi lorsqu'elle reçut avec retard tout le poids de cet affreux savoir.
Le gobelin lâcha immédiatement sa dague ensanglantée qui atterrit entre mes deux pieds.
Choqué, et sans trop savoir pourquoi, je me précipitai sur la créature, lui assénant encore et encore des coups avec mon sac. Cela l'empêcha juste de se relever.
Elle tenta alors de récupérer sa lame, et je lançai mon sac à pleine vitesse sur sa main pour l'en empêcher.
Puis, à court d'inspiration et de réflexes, je trébuchai et tombai sur un obstacle.
Un autre sac.
Je m'en saisis, me remis debout, et le jetai sur le gobelin.
Puis j'en saisis un autre et recommençai, encore et encore.
Il peinait sous la pluie de sacs, mais parvint à récupérer sa dague.
Les sacs à côté de moi s'amenuisant, l'angoisse monta d'un cran. Je m'écartai, alors qu'il me menaçait avec son poignard. Je me heurtai alors à la table du premier rang, sentant sous mes doigts crispés le bois qui empêchait ma fuite.
J'allais mourir.
C'est à ce moment qu'une chose chuta de ladite table, attirant à la fois mon regard et vaguement celui de la créature que je dominais d'une tête et demi.
Un stylo plume, dont le capuchon partit valser quelques centimètres plus loin.
La créature, pour la seconde fois, se jeta sur moi.
À cet instant, je me précipitai sur le sol, voyant dans cet objet mon ultime moyen de survivre.
Je ne sais pas par quel miracle j'évitai la lame, toujours est-il que lorsque je repris mes esprits, la créature avait un stylographe planté dans la main, et avait pour la seconde fois lâché sa dague.
J'inspirai un grand coup. Il fallait que je mette fin à tout ça. Achever.
Je fis d'une enjambée les 2 pas qui me séparaient de la table des professeurs, me ruai sur le paquet de copies vierges, le saisit, et le lançai de toutes mes forces sur la tête de la créature qui tenait sa main endolorie en fulminant de rage.
Elle s'effondra, groggy.
J'eus à peine le temps de me précipiter sur la dague, afin de me protéger de son réveil, et d'apercevoir les corps affreusement mutilés de ce qui fut jadis deux de mes camarades de classe.
Mes jambes se dérobèrent sous mon poids.
Puis, pris de nausées, je vomis par terre.
Il me fallut bien 2 minutes pour me relever, reprendre mon sac et sortir à nouveau de cet enfer.
Une fois dans le couloir, nauséeux et malade, je perdis un temps fou à défaire le mode avion de mon téléphone et à réussir à appeler Klev.
De mon autre main, je tenais résolument la dague, crispé, effrayé, m'y accrochant comme à une bouée de sauvetage.
La tonalité d'appel retentit une fois.
Deux fois.
Trois fois.
Puis plus rien.
Klev ne répondait pas... j'étais perdu.
Yoendel- Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie
Re: [JDR] RPG²
Résolu à remuer ciel et terre pour retrouver ma moitié, je me levai.
Mon genou me rappela alors que j'avais atterri très brutalement il y a quelques temps.
Me baissant pour récupérer mon balai, je décidai de traîner la patte jusqu’à la porte de la cage d'escalier de ce qui était probablement le dernier immeuble intact.
En passant devant une chambre dont la porte était ouverte, je vis un homme de mon age à la peau basanée qui me regardait, blotti sur son lit dans ses couvertures comme un enfant apeuré. Je m’arrêtai tandis qu'il me dévisageait, puis, le temps que je cligne des yeux, il me regardait avec effroi.
Voyant que je ne faisais rien, il ne bougea pas plus.
Je déglutis, n'étant pas habitué à m'adresser à des inconnus, et pas non plus aidé par ma stupide xénophobie légère, et étant déjà pressé ; « Tu veux de l'aide ? »
Son regard eut une lueur de surprise, puis de dégoût, puis un air indescriptible.
Je tentai alors un sourire nerveux.
Il me regarda de la tête au pieds, puis sembla fixer un point au dessus de ma tête, avec un regard sombre. Ses yeux revinrent sur mon visage et il me répondit.
« T'es un étiqueté. »
J'entre-ouvris la bouche, réfléchissant au sens de son propos. Voyant que je ne comprenais rien, il regarda une fois de plus au dessus de ma tête, affichant cette fois un air plus impassible. « T'as un cadre avec des inscriptions au dessus de la tête. »
Je levai les yeux.
Au dessus de ma tête, il y avait en effet un cadre. « Klev l'Aérien, guerrier. », pouvais-je y lire, mon balai à la main, tenu tel une épée.
Je regardais a nouveau mon interlocuteur, avec surprise. « D'où tu… Quel terme tu as employé ? »
Il sortit de son lit. « Twitter. »
« Twitter… ? » répétai-je.
« Tout est sur Internet. Il y a… des monstres partout. »
Il restait debout, à côté de son lit, me regardant.
« … Bon, … avec une pancarte au dessus de la tête ou pas, veux-tu de l'aide ? Je compte me casser d'ici, et avec un peu de chance… »
« Je suis pas sûr qu'à deux ou seuls ça change quelque chose, même avec ta pancarte. »
J'ouvris la bouche, décontenancé.
« En plus t'as l'air d'avoir aucune idée de ce qui t'attend dehors. J'ai vu depuis ma fenêtre. » Son visage s'assombrit. Avait-il vu des gens mourir ? Après tout au vu du bestiau de toute à l'heure, ça n'avait rien d'inconcevable…
Les jeux vidéos et les films avaient ça de fun qu'ils n'étaient pas réels et que tout était fictif… mais là j'y étais. « Écoute, peu importe ce qu'il y a dehors, il vaut probablement mieux sortir de toute façon. On devrait bien trouver un moyen de se sauver d'ici. »
J'hésitai à le forcer à me suivre.
« Pourquoi donc tu veux à tout prix m'embarquer ? » s'offusqua t-il. « Je suis mieux à attendre des secours là ! »
« Ouais, c'est sûr que les secours arriveront plus vite que les bestioles… », dis-je ironiquement. Je ne comprenais pas moi même pourquoi je disais ça. Peut être avais-je peur de sortir seul.
J'avançai d'un pas vers lui sans réfléchir, puis mon genou me rappela à nouveau sa détresse.
« En plus tu boîtes. » Ajouta-t-il, finissant le débat de son point de vue.
« Certes. Mais j'ai aussi les clefs de ma voiture. Et si je me casse d'ici, c'est avec ma moitié, et potentiellement avec toi si tu veux. »
« Ta copine est dehors ? »
« Mon copain », dis-je en appuyant mon regard, « était en examens. » Je n'avais pas le courage de mentir sur le genre de ma moitié alors que de toute façon je pourrais très bien partir sans mon interlocuteur si ça lui posait problème.
Il haussa les épaules. « M'en fous si t'es gay. Ta voiture est où ? »
Un peu désarçonné par sa neutralité, je répondis ; ma voiture était garée près des bureaux administratifs, à dix minutes en marchant, et moins si on pouvait courir. « Près du quai 43. »
Il se mordit la lèvre, puis s'avança vers moi. Et il tendit une main, que je m'empressais de serrer sans trop y prêter d'importance. J'ajoutais ; « Bon, … récupère des affaires à toi si tu veux, mais fais vite par pitié. »
La perspective que ma moitié soit en difficulté actuellement, ou pire, m'était insupportable.
Mon genou me rappela alors que j'avais atterri très brutalement il y a quelques temps.
Me baissant pour récupérer mon balai, je décidai de traîner la patte jusqu’à la porte de la cage d'escalier de ce qui était probablement le dernier immeuble intact.
En passant devant une chambre dont la porte était ouverte, je vis un homme de mon age à la peau basanée qui me regardait, blotti sur son lit dans ses couvertures comme un enfant apeuré. Je m’arrêtai tandis qu'il me dévisageait, puis, le temps que je cligne des yeux, il me regardait avec effroi.
Voyant que je ne faisais rien, il ne bougea pas plus.
Je déglutis, n'étant pas habitué à m'adresser à des inconnus, et pas non plus aidé par ma stupide xénophobie légère, et étant déjà pressé ; « Tu veux de l'aide ? »
Son regard eut une lueur de surprise, puis de dégoût, puis un air indescriptible.
Je tentai alors un sourire nerveux.
Il me regarda de la tête au pieds, puis sembla fixer un point au dessus de ma tête, avec un regard sombre. Ses yeux revinrent sur mon visage et il me répondit.
« T'es un étiqueté. »
J'entre-ouvris la bouche, réfléchissant au sens de son propos. Voyant que je ne comprenais rien, il regarda une fois de plus au dessus de ma tête, affichant cette fois un air plus impassible. « T'as un cadre avec des inscriptions au dessus de la tête. »
Je levai les yeux.
Au dessus de ma tête, il y avait en effet un cadre. « Klev l'Aérien, guerrier. », pouvais-je y lire, mon balai à la main, tenu tel une épée.
Je regardais a nouveau mon interlocuteur, avec surprise. « D'où tu… Quel terme tu as employé ? »
Il sortit de son lit. « Twitter. »
« Twitter… ? » répétai-je.
« Tout est sur Internet. Il y a… des monstres partout. »
Il restait debout, à côté de son lit, me regardant.
« … Bon, … avec une pancarte au dessus de la tête ou pas, veux-tu de l'aide ? Je compte me casser d'ici, et avec un peu de chance… »
« Je suis pas sûr qu'à deux ou seuls ça change quelque chose, même avec ta pancarte. »
J'ouvris la bouche, décontenancé.
« En plus t'as l'air d'avoir aucune idée de ce qui t'attend dehors. J'ai vu depuis ma fenêtre. » Son visage s'assombrit. Avait-il vu des gens mourir ? Après tout au vu du bestiau de toute à l'heure, ça n'avait rien d'inconcevable…
Les jeux vidéos et les films avaient ça de fun qu'ils n'étaient pas réels et que tout était fictif… mais là j'y étais. « Écoute, peu importe ce qu'il y a dehors, il vaut probablement mieux sortir de toute façon. On devrait bien trouver un moyen de se sauver d'ici. »
J'hésitai à le forcer à me suivre.
« Pourquoi donc tu veux à tout prix m'embarquer ? » s'offusqua t-il. « Je suis mieux à attendre des secours là ! »
« Ouais, c'est sûr que les secours arriveront plus vite que les bestioles… », dis-je ironiquement. Je ne comprenais pas moi même pourquoi je disais ça. Peut être avais-je peur de sortir seul.
J'avançai d'un pas vers lui sans réfléchir, puis mon genou me rappela à nouveau sa détresse.
« En plus tu boîtes. » Ajouta-t-il, finissant le débat de son point de vue.
« Certes. Mais j'ai aussi les clefs de ma voiture. Et si je me casse d'ici, c'est avec ma moitié, et potentiellement avec toi si tu veux. »
« Ta copine est dehors ? »
« Mon copain », dis-je en appuyant mon regard, « était en examens. » Je n'avais pas le courage de mentir sur le genre de ma moitié alors que de toute façon je pourrais très bien partir sans mon interlocuteur si ça lui posait problème.
Il haussa les épaules. « M'en fous si t'es gay. Ta voiture est où ? »
Un peu désarçonné par sa neutralité, je répondis ; ma voiture était garée près des bureaux administratifs, à dix minutes en marchant, et moins si on pouvait courir. « Près du quai 43. »
Il se mordit la lèvre, puis s'avança vers moi. Et il tendit une main, que je m'empressais de serrer sans trop y prêter d'importance. J'ajoutais ; « Bon, … récupère des affaires à toi si tu veux, mais fais vite par pitié. »
La perspective que ma moitié soit en difficulté actuellement, ou pire, m'était insupportable.
Klev- Admin
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