(JDR ?) Les Terres Polluées

Histoire Originel

L’histoire s’est passé dans une plaine marécageuse et proche d’une forêt, une troupe d’aventuriers, venant de petits villages pollué par la ville Royale de Mekwosoff, dirigée pas le Roi Ballmeur, suite à la mort de son prédécesseur Gèt.

Gèt et Ballmeur étaient de terribles Roi qui se fichaient de polluer. Ils détenaient le secret sur le fonctionnement de toute la ville royale, où plus de 90% de la population de leur planète habitait, mais ni Gèt ni Ballmeure, ne voulait dévoiler le secret sur le fonctionnement des machines de la ville, ce qui pourrait leur enlever la place de roi, alors que beaucoup de personnes pourrait améliorer le fonctionnement pour que les machines arrêtent de polluer.

Les aventuriers des Terres Polluées ont quittés la ville, pour ne plus avoir à supporter les Roi et leur pollution. Mais voilà, même sur leur terre, ils étaient pollués. Le pire, c’est qu’un pollueur du nom de Stim voulait s’installer dans les « Village Libre ». Hors celui-ci ne prévoyait pas de donner le fonctionnement de ses machines aux villageois des « Village Libre », alors ses machines pollueraient toujours.

Mais le Maire d’un village, Oubountou décida tout de même d’aider ce pollueur à venir. Ce n’était certes pas le pire pollueur, mais voilà il ne voulait pas dire comment fonctionnaient ses machines aux villageois, ce qui fût un problème.
Il avait certes voulu venir dans les Village Libre, mais si c’était pour continuer à faire des machines sans en dévoiler le fonctionnement, au moins du moteur, ce n’était pas la peine.

——

Comment vont réagir les villageois, vont-ils l'accepter ?
Vous le saurez en lisant la suite des Terres Polluées,
Œuvre sous CC-BY-SA.

To be continued …

Cette histoire peut avoir plusieurs suite merci alors de préciser le numéro du chapitre et de donner un titre à la variante précédente, puis de la votre.
Exemple :

Chapitre 1 : Histoire Originel
Suites possibles :
Chapitre 2 : Histoire Originel, L'arrivée du Dragon
Chapitre 2 : Histoire Originel, L'invasion de Mecwosoff
Suite possibles à « Chapitre 2 : Histoire Originel L'arrivée du Dragon »
Chapitre 3 : Histoire Originel, L'arrivée du Dragon Le dragon dévasté
(…)

Je pense que vous avez compris. *sourire*.

Un autre jeu littéraire ? Chouette ! :mrgreen:

Je vais m'y mettre... Zut, pas tout de suite apparemment.
Je vais revenir...

Yoendel a écrit:Un autre jeu littéraire ? Chouette ! :mrgreen:

Une histoire communautaire ? On peut même se donner un rôle dans l'histoire ;-)

Ok !! :mrgreen:


Alors : Chapitre 2 : Histoire Originelle, Conseil


Un conseil du village fut demandé. Bien que le maire d'Oubountou n'en souhaitait pas, il dut se résigner à l'accepter, car telle était la tradition en ces lieux.
Alors un violent débat se profila entre les partisans du maire et les autres villageois, dont la plupart des anciens.
Les premiers se firent connaître historiquement sous le nom de Pro-techniques, et les derniers se nommèrent les "ère-pro-éthique". Ce dernier nom fut ensuite raillé par les uns qui les appelèrent "ère-éthiques", mais repris par d'autres : les créateurs de la "poéthique".
Mais la façon dont les noms changèrent est une autre histoire.

Le débat était fermé. Aucun argument ne passait le no-man's-land entre les deux camps.
D'un côté, le maire avait préparé un énorme discours.
"Mes chers amis et concitoyens, le progrès pour le progrès n'est pas mon souci actuel. Mon souci est le bien-être de notre village, son confort. Depuis ces années nous vivons dans le froid et la peur... peur de quoi ? De ne pas survivre. De manquer de nourriture. D'être réduit à ... la survie bestiale. Et c'est LE confort que je veux vous apporter aujourd'hui. (...)"
De l'autre, plusieurs opposants, surtout parmi les plus jeunes, se firent violence.
" Et la planète ?!"
"Et nos terres ?!"
"Et notre liberté ?!"
"la pollution ? Comment l'empêcher !! "
"la tradition ne pollue pas, elle !"
"et les principes de partages alors ?!"

Mais le débat restait... stérile.
Au bout d'une heure, le village autrefois si uni était devenu au bord de la guerre civile.
Un choix drastique entre l'individualisme confortable et le serrage des coudes communautaire...

C'est alors que se leva Fire-Powa. La plus ancienne du village.
à ce moment, seul Fire-Powi, son petit-fils, était encore calme. Il attendait.
Lorsque la voix de la doyenne intima le silence, cela fut sans éclat de voix. Mais cela réfrigéra tout le monde.
"Nous en sommes donc là.
Une quasi-guerre intestine.
Je vais donc vous demander de vous calmer...
Nous devons nous rappeler pourquoi nous formons un village.
Et au nom de quoi nous revendiquons le fait que notre village soit "libre".
Réfléchissez, tous.
Que voulons-nous ?
Une vie saine, certes.
Mais aussi la liberté. D'échanger. De discuter. De disserter. Et qu'en est-il aujourd'hui ? Regardez-vous... vous ne faites que vous heurter.
"Ou est la liberté ?" ont demandé certains. Et bien moi, en vous voyant, je me demande où est la discussion.
Serions nous devenus à ce point des bêtes inhumaines ?
Ce débat est important. Primordial. et Crucial.
Mais ce n'est pas par ce comportement que nous le mènerons à ses fins.
Je vais donc demander à chacun d'exposer ses idées l'une après l'autre, et à chaque nouvelle idée, nous débattrons du pour et du contre..."

Elle jeta un coup d'oeil au maire.
"...ainsi que des motivations intéressées qu'il peut y avoir, et des conséquences."

Il n'osa pas lui jeter un regard noir, mais il s'était figé de la tête aux pieds.
"La parole est donc, comme le demande la tradition, au plus jeune. à lui d'exprimer son avis mais surtout, avant cela, de poser ses questions. Les plus inexpérimentés posent les questions, les connaisseurs répondent, et ainsi tout le monde part sur un pied d'égalité pour le débat. Je ne devrais pas avoir à rappeler ces règles de bien-vivre."

Puis Powa se rassit.
Ce faisant, elle vit le regard de Stim qui écoutait silencieusement le débat.
De l'animosité. Elle n'en douta pas un seul instant.
Elle se pencha vers son petit-fils.
"Powi... il est temps pour toi d'agir. Ce soir, vient me voir... avec quelque-uns de tes plus vaillants amis. Il nous faut trouver un Technicien."

Les Techniciens étaient rares... et la plupart travaillaient pour le roi. Trouver un Technicien libre était... de l'ordre du miracle.
Alors Powi acquiesça et se tût .

Toi, je t'adore ! :mrgreen:

Alors : Chapitre 3 : Histoire Originelle, Conseil, En quête de Klev

Fire-Powi alla alors chercher son plus vaillant ami qui venait alors de connaître un grand changement, suite à la visite du villagois Bacrima, il avait changé de nom. C'était maintenant Klev !

Alors Fire-Powi partit d'abord en quête de Klev, son nouvel ami, dirons-nous.
Klev était avec Fire-Powi l'un des grands prêcheurs de Liberté, Mais Klev n'habitait pas le village de Cannonical, d'ailleurs Powi y a juste une petite maison de vacance. En réalité, Powi habite le village de Trisqouel, non loin de celui d'Oubountou, mais là n'est pas la question, BenBox est loin, très loin, il est dans le village Archilineux, duquel il prévoirait déménager, mais là n'est toujours pas la question, je perds du temps, en attendant que Fire-Powi aille chercher son ami.

Le voyage était long, et Powi se rappelle alors avoir voulu déménager dans ce même village à 3 reprises, sans y être parvenu, en étant toujours plus proche, mais finalement, il tenta d'aller dans un autre village, celui de Paraboula, ces tentatives vainnent l'ont rendu sans domicile jusqu'à ce qu'il retourne dans celui d'Oubountou qui était simple d'accès, mais était-il vraiment Poéthique ?

Alors pour s'assurrer d'être dans un village totalement libre, il construit sa maison dans l'un des "Villages totalement Libre", celui de Trisqouel. Et bien que sa maison est vielle, due aux matériaux présents dans la ville, il s'en fiche, il est libre.

Ah, ça y'est, on voit le village d'Archilineux non loin, où Klev a sa maison, et enfin, Powi est arrivé, il toque à la porte de Klev.

Va-t-il répondre à sa demande ?

:mrgreen: Eh ben... l'histoire avance... j'aime ça !

J'ai une question :
Notez que le chapitre 1 est au présent, donc j'ai modifié tous le chapitre 2 que j'avais rédigé au passé pour le remettre au présent.
(en effet j'adore écrire au passé)
Vu que vous avez continué au passé, dois-je remettre le chapitre 2 originel ? (pour un souci de concordance des temps)

Cela ne me prendrait guère de temps...

enfin Bon.

Chapitre 5 : Histoire Originelle, Conseil, En quête de Klev, ?(nommé par défaut : "La réponse de Klev"), , la rencontre du débutant.

"Allons le chercher... tu le connais bien ?"
"Plutôt, oui...si tant est que l'on puisse connaitre Yoendel. Il est un peu... bizarre sur les bords."
"Bizarre ?"
"... excentrique. Tu verras."
Powi laissa de côté les questions qu'il se posait au sujet de ce Yoendel qu'il avait peu rencontré... et seulement par liaison indirecte, comme par exemple via le service T'shatboks, la poste locale.
Lorsqu'il vit Klev s'arrêter, l'air pensif, il lui posa une question d'importance.
"et où pouvons nous le trouver ?"
Klev le regarda d'un air pensif.
"Il habite dans le vieux village de Deybion... mais son école est dans le bourg Emax, un peu plus loin. Je ne sais pas s'il est chez lui..."
"son école ?"
Si Powi s'étonnait, c'est parce que les écoles se faisaient rare... sauf en couture, cuisine et autres travaux manuels d'intérêt général.
Quant aux écoles dans les villages, aucune ne formait de Technicien. Tous venaient de la ville, sous le contrôle du Roi.
Ils convinrent donc de tenter de passer par l'école, plus proche, avant de se rendre chez lui en dernier recours.

En lieu et fait d'école, il se trouvait une vieille maison d'un genre particulier que l'on ne trouvait qu'à Emax.
Cela sentait le vieux... mais cela tenait à l'épreuve des âges.
"stable" pensa Powi en entrant dans le lieu.
"mais poussiéreux" fut l'idée de Klev.

Ils avaient en face d'eux un plan du lieu.
écrit en 2 langues.
L'une totalement étrange, celle des Techniciens, trace d'une très ancienne utilisation du lieu.
L'autre était la langue commune, et traduisait la première. Cependant, certains termes intraduisibles avaient été conservé.
"Voyons... Yoendel doit être dans la classe... Topoéthique... pointeur 4 ? c'est quoi ce charabia ?"

Si jamais ils se trompaient de classe, ils ne risquaient pas de se tromper bien longtemps.
Depuis la disparition des cours de Technique... il ne restait que 3 classes dans ce lieu, et aucune ne faisait de la Technique pure. Du moins, pas officiellement.
"mais à quoi elles servent ?"
Powi ne put s'empêcher de demander. On ne garde pas des classes inutiles au Système, mais... celles là ne servaient à rien à priori.
Klev haussa les épaules.
"aucune idée... paraîtrait que ça sert de complément à la Technique... sans en être."
"autre façon de dire que ça sert à rien", pensa Powi. Astuce de Pro-graissiste ou magouille du système?

Toujours est-il que Yoendel se trouvait dans une petite salle en compagnie de quelques personnes, en pleine discussion.
étudiant transféré depuis peu de la ville, il venait tout juste d'arriver en ce lieu une semaine plus tôt.
Et d'aucuns, curieux à propos de la ville, s'intéressaient à lui. Sinon il n'avait rien d'autre de spécialement intéressant, et se ferait oublier dans les semaines à venir.
Pire, il était excentrique. Raison de plus pour l'oublier vite.
Premier signe d'excentricité : un feutre construit à la main au dessus de son oreille gauche. Et des signes écrits avec sur tout son avant bras.
Forme de tatouages ? non, juste des réflexions personnelles incompréhensibles pour qui ne lit pas dans tous les sens.
Dans son domaine, il était... bon. Pas excellent, mais il se débrouillait... et il aimait ce qu'il faisait.
Par contre, en domaine de Technique et de ce qui s'y raccorde (plus directement que la topoéthique, j'entends), il n'avait de bon que sa persévérance et sa curiosité.
Lorsqu'il aperçut Klev, il eut un sourire et fit un signe de la main. Ceux qui discutaient avec lui se retournèrent.
"Salut, Ben !"
Puis il vit Powi. Qu'il n'avait jamais vu.
"et, euh... bonjour, ... ?"
Powi se présenta.
Lorsque Yoendel comprit, son visage s'éclaira.
Cependant, Klev l'interrompit pour le mettre au parfum.
"Je ne m'appelle plus Ben, désormais... Mon vrai nom est Klev."

Euh, mon Chapitre originel est au Passé, d'abord ! :mrgreen:



Yoendel eu tout juste un fronssement de sourcil (Niark Vengeance !), Puis dit : "Pardon, Salut Klev", Klev et Powi sourirent, c'est alors que Powi proposa d'aller plus loin, pour parler. Yoendel ne comprit pas, mais les suivi tout de même.

Nous voilà à Pluloin, dans le parc vert du village. Powi prit la parôle et expliqua alors à Yoendel, ce qu'ils venaient faire, après des heures d'explication, Yoendel l'intérompit alors que Powi disait chercher un Technicien, Yoendel expliqua que ce n'était vraiment un Technicien, et qu'il ne faisait pas vraiment des études Technique, Powi répondit alors : "Je sais, tu apprends des trucs inutile, Klev m'a dit, m...", Klev : "Je n'ai jamais dis ça ! J'ai dis que ..." Powi : "Oui, bah en gros, mais en réalité, on est venu pour que tu nous aide à trouver un technicien" Klev : "Mais non, c'est un Technicien !" Powi : "L ... Lui ?" Yoendel : "Dis-le si je te dérange !" Powi : "Ah non pas du tout, c'est que ... Je m'attendais à quelqu'un de plus boutonneux, c'est tout." Yoendel : "Mouais, mouais."

Après une Longue discussion, c'est légèrement déçu que nos amis partent alors en quête de VRAI Techniciens, Libre. Ils se lancèrent alors à l'aventure, sur la Terre des Gnous !


Désolé, je n'ai pas trop de temps ce soir, demain, je reprends les cours ;-)

Moi j'ai examen dans deux jours. (là j'ai failli mettre un smiley souriant... mais non. ça colle avec le sourire que j'afficherais d'habitude. Si je n'avais pas vu CE film.)
Mais bon.

Chapitre 7

Originel, Conseil, En quête de Klev, Réponse de Klev, la rencontre du débutant Fiou L'accordement des horloges, au point de départ.

Mais la réalité était différente de ce à quoi ils s'attendaient.
La Terre des Gnous n'était pas une promenade de santé. Et si chacun croyait le savoir, eh bien il se trompait.

Comme convenu, ils se rendirent chez Powa à la tombée du jour.
En chemin, Yoendel se prit un ban d'orties, Powi trébucha à cause d'un cailloux et Ben se fit lacérer la main par une ronce traître au bord de la route. Cela n'est pas grave en soi. Mais bon, n'oubliez pas que ce sont des hommes, pas des héros ni des Dieux.
Et ils s'en remirent très bien. Juste 5 à 10 minutes de douleur à tout casser.
Quoiqu'il en soit, Powa était las de ce conseil lorsqu'ils arrivèrent au village. Elle avait beau être une femme forte, elle non plus n'était pas invincible.
Mais sa résolution était néanmoins ferme.
"Ainsi, ce sont là les compagnons que tu as choisis. Le jeune Klev et Yoendel le débutant. Très bien. "
Il ne faisait aucun doute qu'elle connaissait les ascendants des deux personnes mieux qu'eux mêmes.
Mais elle ne critiqua pas ce choix.
"Je dois vous expliquer une chose à propos des Techniciens libres.
Je n'en connais personnellement aucun.
Cependant, j'ai appris qu'un des derniers se trouvait dans le village de Punch, il y a de cela une dizaine d'année. et la question à l'époque était de savoir s'il trouverait un successeur. Un apprenti.
Je ne sais pas si finalement il y est parvenu. Mais en tout cas, si c'est le cas, c'est la seule piste que je puisse vous donner.
Ensuite, n'oubliez pas que Stim est à la solde du Roi. Ce que nous serons peut-être obligés de faire ne plaira sans doute pas au Roi.
Donc, le maitre-mot de votre voyage se doit d'être : "discrétion." Soyez plus ombres que l'absence de lumière, plus furtifs que le vent, et surtout plus sages que le silence-même.
N'oubliez pas non plus que l'un des buts est le partage gratuit du savoir."
Elle les dévisagea un par un.
"Bien. Je ne vous dirai pas "bonne chance", car cela est étranger à votre mission. En revanche, puisse la sagesse guider votre route.
Partez et revenez promptement ! Les hommes, hâtifs, n'attendront pas votre retour pour détruire le monde par la bêtise ! "

Elle les observa quitter la pièce et chercher le matériel de Voyage.
Elle était intriguée par la lueur qu'elle avait perçu dans le regard de Klev. Et l'une des notations sur le bras de Yoendel l'avait ébranlée.
Il était écrit "Point de monde sans hasard... point de hasard sans monde... la boucle est bouclée". L'histoire se répétait-elle donc à ce point ?
Elle sourit.
Quant à son petit fils, elle savait pertinemment qu'il la surprendrait toujours.

"enfin... trêve de vagabondages ! Je vais devoir trouver une excuse valable pour justifier le départ de Powi. Et ce Stim ne sera sans doute pas dupe.Ou du moins très prudent."

Chapitre 15.
Originel, Conseil, En quête de Klev, Réponse de Klev, la rencontre du débutant Fiou, L'accordement des horloges, au point de départ, ce qui suit le point, Ce qui suit la suite du point, Point de suite sans points de sutures, Histoire d'Imposture, L'homme Blessé, Le Programmeur, Explications…
Baffes et fredonnements.

Une baffe.

Une autre.

C'était Klev qui devait se charger de réveiller Ritch, le technicien Libre. La patience était habituellement son fort. Mais il n'aurait bientôt plus de châtaignes si il ne dépêchait pas. Et la faim était son moteur principal, surtout après une nuit pareil ; son estomac n'avait pas eu le temps de s'endormir, et lui, avec sa fuite, il n'avait pas pu manger la veille au soir.

Il n'allait pas demander à manger plus que les autres pour cette raison, cependant. Il assumait sa faiblesse psychologique de la veille.

Il assumait un peu moins les diverses contusions offertes gracieusement durant son passage dans l'une des forêts. Il se contentait de les ignorer comme il pouvait, comme à son habitude. Le charisme dépendait aussi de la capacité à supporter la douleur. Et il n'était pas à plaindre par rapport à Ritch.

Il se rendit compte qu'il déversait sa douleur sur Ritch sous forme de baffes. Il eu honte. De l’extérieur, ses coups n'étaient pas violents, mais mentalement, il avait ressenti une certaine joie sur les dernières frappes, tandis qu'il avait laissé son esprit vagabonder. Il soupira en fixant une seconde la petite boule du soleil, et en interrompant le rythme de ses gifles.

« Tiens. », dit Powi, arrivant par le côté opposé au soleil, où était situé leur campement improvisé.

Klev n'avait pas vu celui ci s'approcher tandis qu'il regardait le soleil. L'Archilinois le dévisageait avec son expression de « Mhrf–j'ai–faim–j'ai–pas–bien–dormi », sans comprendre pourquoi le Trisqouelois lui souriait aussi radieusement.
Soudainement, il remarqua que la main de Powi était avancée vers lui, et contenait cinq des nombreuses châtaignes encore toutes chaudes que les deux autres avaient gardés pour lui.

« Oh… »

Il eu envie de se retourner à nouveau vers le soleil le temps de résorber sa honte d'avoir pu penser que les autres oublieraient de lui garder une part, mais un réflexe matinal presque mécanique le força à avancer une main pour attraper les châtaignes si gentiment proposées.

Tandis qu'il avalait l'une des châtaignes sous l'œil amusé de Powi, il sentit une larme de gratitude parvenir à s'échapper par l'une de ses glandes lacrymales. Il retourna alors une baffe à Ritch, sans prononcer nul merci, afin de détourner l'attention.

« Ahr… » gémit l'homme.

« Oh ? L'aurais-je… *scroutch* » dit Klev, arrêtant sa phrase pour mâcher une châtaigne.

Powi soupira. L'homme avait semble t-il eu un instant de semi lucidité, avant de… Se rendormir, peut être ? C'était presque l'idée. Habituellement, une baffe laisse conscient un peu plus longtemps.

Yoendel, au feu de camp, se chauffait les mains avec un châtaigne et se mit à fredonner un air inconnu qu'il avait entendu il y a longtemps, et dont il avait oublié la signification.

Klev soupira également.

« On est vraiment censé le réveiller ? » dit–il.

Powi lui retourna un regard un chouïa agacé.

Une fausse note sembla émaner de Yoendel.

Klev se demanda où il avait entendu cette chanson.

Soudainement, Ritch entrouvrit la bouche et se mit à fredonner également, se superposant sur le fredonnement de Yoendel, à la suite de ce qui n'était en fait pas une fausse note.

Powi et Klev mirent un temps fou à comprendre, tandis que l'homme continuait à fredonner, se mettant progressivement à chanter.

« …johin ous noh–air ant char ze softuaire… »

Powi et Klev se sentirent soudainement stupides.

« …ioulle bi fri hackeurz, ioulle bi, frihehi… »

« Mais… C'est… » commença Klev.

« La frihsoftuairesoung ?! » s'exclama Powi avec un sourire au lèvres.

L'hymne de la mécanique Libre s'élevait dans les airs sous le soleil bienveillant. Ritch ouvrit les yeux quand ils atteignirent le dernier couplet, et il chantèrent tous ensemble le dernier passage du refrain, fredonnant, pour les trois jeunes, tout les mots qu'ils ne connaissaient pas.

L'homme se leva soudainement avec un sourire satisfait, ce genre de sourire qu'on à après une bonne nuit, en se réveillant frais et dispo. « Mh, ça sent les châtaignes ! Il en reste pour moi ? » dit–il en riant.

Klev hésita entre l'incompréhension et la joie. Il se rendit compte que sa main était vide de châtaignes également.

« Eh ! J'en veux aussi ! » dit–il, tandis que Powi, qui n'avait pas bougé lançait un regard étonné sur les deux affamés.

Malgré la bonne humeur qui avait précédé, il pensait déjà à nouveau au village endormi. Maintenant qu'il avait l'estomac réconforté et qu'il avait donné à manger à Klev, il n'arrivait plus à songer à autre chose…

« Eh, Klev ! » interpella t–il.

Ce dernier se retourna vers lui, s’arrêtant à mi chemin du feu de camp. « Quoi ? »

« Comment tu as su qu'ils dormaient tous ? »

Klev mit quelques secondes à comprendre de quoi pouvait parler Powi.

« Oh… Je suis tombé en plein milieu du village, j'ai entraîné une table dans ma chute tout en jurant… »

Yoendel ne put s’empêcher de pouffer en s'imaginant Klev tomber.

« Si ils ne se sont pas réveillés avec ça, ils devaient être sacrements bien endormis… » continua Klev après un regard en biais sur Yoendel. « C'est pour ça que j'ai du mal à croire que ce soit un sommeil normal. »

Powi sentit une boule d’appréhension se former dans son ventre.

« Mais… Quand je suis allé chez toi pour vérifier si vous étiez déjà partis, je suis passé devant les appartements de Powa… »

Powi jeta des yeux brûlants d'inquiétude dans ceux de Klev. Celui ci eu un rictus, désemparé devant la peur compréhensible de son ami.

« J'ai poussé jusqu'à rentrer dans sa maison… Elle semblait dormir… D'un sommeil agité, mais dormir. » finit Klev, conscient de l’anxiété que devait avoir Powi. Ce dernier pu enfin reprendre sa respiration.

« Powa ? Dormir ? » dit Ritch avec des châtaignes dans la bouche. « Ça ne lui ressemble pas. »

Les trois jeunes tournèrent des regards exorbités sur l'homme.

« Vous… Powa ?! Vous la connaissez ? »

Spoiler: