Géographie de la pensée
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Intranisation : Chapitre 1: Connexions

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Message  Klev 16.09.11 21:48

"Et si il était donné la possibilité de virtualiser des pensées? Et si tout cela devenait facilement concrétisable?"

B, le 14 septembre 2011.


L'espace était correctement aménagé et propre. La pièce avait la taille d'une grande salle de séjour. Au centre, trônait ce qui ressemblait a une Unité Centrale, de forme cylindrique, et avec un pupitre de commandes. Un petit clavier en plastique noir y était présent, et l'écran était allumé sur une console de commandes, ce qui conférait au lieu un éclairage artificiel qui ne laissait voir que peu de choses. Quatre sièges de cuir entouraient l'ordinateur, dont un prés du pupitre de commandes, et qui n'avait pas de dossier, n'était pas fixé au sol, et n'avait pas l'apparence aussi solide que le quatrième, qui lui possédait de quoi maintenir son utilisateur immobile; des demis arcs de métal étaient dépliés sur les accoudoirs, et il semblaient être clairement prévus pour bloquer des membres. La même chose était sur la partie inférieure du siège. Au dessus des appuie têtes des trois fauteuils se trouvait des casques, d'une forme assez peu commune, et desquels pendouillait plusieurs électrodes et autres aiguilles. Une fois de plus, le casque le plus fourni en contenu semblait être celui du fauteuil le plus sordide.

La porte de la salle s'ouvrit.
"Tu est sur que ça va aller? Aujourd'hui?" Dit une voix.
"Oui, je pense. Je suis en forme. Et puis, il faut bien qu'on le fasse un jour," Répondit une autre voix.

Quatre personnes venaient de passer la porte. La première était grande, habillée de noir, avec un style plutôt gothique, et de longs cheveux. Il s'approcha de l'ordinateur, et s’essaya sur le siège sans dossier. Il semblait stressé. Il s'appelait C.
La seconde était fine, et portait une queue de cheval éternelle. Son regard allait a droite et a gauche, comme pour valider une quelconque liste de vérifications.
"Moi, personnellement, je pense que je suis assez en forme..." Dit il, d'un air tout de même peu sur de lui. Il s’appelait M.
La troisième était de taille assez grande, et portait elle aussi des lunettes. Vu son visage, il était a la fois excité et stressé. Il hocha la tête en direction des trois autres. Il s'appelait A.
Le quatrième personnage était plutôt petit, lui aussi habillé de noir, portait des lunettes, la barbe, la moustache, ainsi que des cheveux eux aussi assez longs. De tous, il semblait le moins nerveux. Cependant, le fait qu'il restait planté en regardant les autres faire prouvait le contraire. Il s'appelait B.

Il regardait sa main, s'émerveillant encore du travail qu'avait du faire la génétique pour arriver a une telle chose.

"Bon... Pour moi, tout est prêt," dit C.
"De même..." Ajouta A.

Ils regardèrent B. Celui ci leva vers eux des yeux déterminés, et pinça les lèvres. "Bon..." Il s'installa dans le fauteuil le plus lourdement modifié. Il s'y cala en deux fois, de façon a être installé confortablement. Puis, il enfila le casque, et mit les électrodes. Il referma sa chemise par-dessus.

"C, tu peux initialiser la première séquence...", dit B.

Le sus-nommé appuya sur la touche F1 du clavier, pendant que A et M s'installaient dans les deux autres fauteuils. De nombreuses lignes de codes entrèrent en action, refermant les demis cercles de métal sur les membres de B et les verrouillant. B prit une profonde inspiration.

A et M avaient eux aussi mis leur casques et leur électrodes.

"Je lance la séquence 2", dit C.

Et les cardiogrammes ainsi que les encéphalogrammes de A, M, et B apparurent sur son écran. Il se leva pour aller mettre l'aiguille dans le bras de B, alors que A et M enfonçaient les leurs.

"Je lance la séquence 3... Un dernier mot?" demanda C en regardant B.

"Si jamais..." Il fit une pause, semblant chercher ses mots. "Je partirais sans remords", répondit l'intéressé.

C regarda M et A, qui ne disaient mot. A hocha la tête.

"Je lance. Bonne chance..."

Puis, il appuya sur F3.

Le liquide des seringues s'enfonça. B fronça les sourcils. Sa dose finit de rentrer en lui bien après les deux autres. C lança la séquence 4, qui était précédée par un compte a rebours, le temps que le produit fasse effet.

Au bout de cinq minutes, le compte a rebours était terminé. Les servomoteurs des casques semblèrent se mettre en fonction, puis, sur chacun des personnages plongés dans le sommeil artificiel, deux aiguilles s’enfoncèrent dans les tempes. Ces deux aiguilles étaient ce qui avait le plus coûté pour le projet, leur finesse et leur solidité étant des plus rares et des plus chères, et il s'ajoutait a cela qu'elles conduisaient l'électricité.

A et M froncèrent les sourcils et se crispèrent, alors même que la dose donnée a B sut contenir la douleur amplement.

L'interface de contrôle globale s'afficha sur l'écran. Ça y était, le projet le plus incroyable jamais imaginé allait être mené par quelques jeunes adultes. C ne put réprimer un sourire, qui ressemblait cependant plus a un rictus.

---

B était dans un état second. Il se sentait flotter, porté par un courant imaginaire. Soudainement, il se rappela pourquoi il était la. Il matérialisa l'Intramonde. Aujourd'hui, il allait devoir en donner plus que pour battre Xenodarkus; plus encore que pour résister a Phobos. Aujourd'hui, il devait bâtir deux ponts entre son esprit et deux autres. Il se doutait que la chose serait assez difficile. Il appela Giratina, lequel lui répondit de son cri habituel. Il posa sa main sur sa tête, cherchant sans doute un quelconque réconfort. Puis, il se tourna de façon a n'avoir que du vide devant lui.

Il se força a ouvrir tout ses passerelles psychiques; il déploya son énergie. Il devait passer non seulement des limites physiques, mais aussi des limites psychiques: L'Intramonde était entouré d'un mur des plus épais; et même si dans cette situation y créer une ouverture était faisable, il était clair qu'il aurait beaucoup de mal. Il se concentra de nouveau. Il n'avait pas le droit de couper les passages en plein milieu du transfert, sinon les esprits seraient sans doute endommagés, voir détruits.

Il appela toute l’énergie disponible. La plupart était réclamée pour le fonctionnement de l'Intramonde. Il s'isola de  celui ci.

Il se concentra si puissamment qu'il ressentit une douleur venant du monde réel. Il l'ignora, et continua.

---

C serrait les dents. A peine dix minutes, et le cœur de B battait déjà a 135. Manifestement, B semblait avoir vraiment envie d'y arriver. C attendait, regardant l'Interface de Contrôle Globale et les battements par minutes de B en alternance.

---

A patientait. Il s'amusait a faire des opérations mathématiques pour décompresser. Il s'était personnifié dans un grand espace blanc. Soudainement, il sentit comme un courant d'air. La sensation s’arrêta aussitôt. Puis, elle revint, restant plus longtemps. Pour a nouveau repartir. Cherchant l'origine de la chose, A se déplaça un peu dans son monde vide, histoire d'y trouver la cause de cette perturbation. Il fit alors une simple hypothèse... Puis, tout craqua. Un bruit semblable a milles coup de tonnerre s'était étendu autour de lui, alors que son espace blanc s'était désintégré pour laisser la place a un espace noir et bariolé de violet. Il y eu une autre détonation par dessus le tonnerre. Le son n'était pas acoustique; on aurait plutôt dit des interférences dans le cerveau, a vrai dire. A ne trouvait pas cela très rassurant. Il se sentit attiré vers l'avant, par une puissance considérable. Il ne chercha pas a résister. Il se sentait comme de plus en plus lourd...

Il avait l'impression de se briser. Des millions de faisceaux traversaient dans toutes les directions ce qui prenait l'apparence d'un large tunnel de matière instable au fur et a mesure qu'il y était entraîné. Il se sentit violemment aspiré d'un coup. Le bruit amplifiait. Un son était répété quasiment a l'infini, s'amplifiant encore. Il avait l'impression de n'être plus que de la taille de son nombril, comme si il était écrasé. L'aspiration augmenta encore en un a-coup. Il avait maintenant l'impression de traverser plaque de verre sur plaque de verre, et avait du mal a garder connaissance. L'écrasement fut plus intense...

Puis, il y eut un craquement sinistre plus grand encore. Les autres bruits ne cessèrent pas pour autant... Seul le son répété s'éloignait. Il sentit de la matière sous ses pieds. Elle semblait disparaître puis réapparaître. Il voyait a nouveau. Tout était comme fou; l'horizon vibrait, disparaissait, et revenait dans une explosion. Le sol bougeait a la manière d'une flamme. Puis, tout se contorsionna pour former une toile cohérente; un ciel bleu apparu, et un sol herbeux se constitua.  Un soleil s'alluma progressivement. Les bruits parasites étaient partis en même temps que la cohérence était revenue.

A vit M a sa gauche. A en juger par son air complètement ahuri, il avait du subir un voyage tout aussi inconfortable. Un vent agréable parcourait la plaine ou il étaient arrivés, et il ne faisait ni froid, ni chaud.

La température devint subitement agréable.

---

C était aussi ahuri que A et M. Les battements cardiaques s'étaient calmés et les respirations étaient redevenues sereines. De tout les cotés, sauf chez B. Celui ci semblait mener une vrai lutte. C osait espérer que la chose avait réussi...

Qu'ils avaient réussi a inviter deux esprits dans celui d'un seul Homme.


Dernière édition par Klev le 03.01.14 13:09, édité 4 fois

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Message  Bacrima 16.09.11 23:42

C'est fabuleux :!: :!: :!:
Je n'ai pas d'autre mots pour décrire le merveilleux sentiment que m'a procuré cette courte nouvelle.
Merci.
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Message  Klev 16.09.11 23:45

Ça tombe bien; c'est pas fini! :mrgreen:

C'est encore en cours d'imagination, mais je pense continuer.

Ah, et de rien.

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Message  Yoendel 19.09.11 17:20

drôle la noosphère... donc inutile de me demander ce qu'il y a de l'autre côté du mur... Benbox semble l'avoir compris...
mais je suis bluffé, je ne pensais pas qu'il y aurait pensé...
Yoendel
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Message  Klev 19.09.11 18:28

Je ne voyais plus cette histoire de mur comme ça depuis que une phrase que j'avais sans doute mal interprété... N'en profite pas pour avoir la flemme de publier le reste!

Le chapitre suivant arrive.


Dernière édition par BenBox le 11.11.11 3:07, édité 1 fois

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Message  Bacrima 13.12.12 21:15

Voici le chapitre n°1 de l'intranisation réécrit par un critique très poussé, un mec qui écrit vraiment beaucoup.
Il a accepté de réécrire ce chapitre suite à mes nombreuses jérémiades et propositions de rémunérations. :mrgreen:




Chapitre 1 : Connexions

« Si nous pouvions numériser nos pensées, si nous pouvions concrétiser tout cela aisément, qu'adviendrait-il ? »
B, le 14 septembre 2011.

Propre et aménagée avec du matériel de pointe, la pièce avait la taille d'une grande salle de séjour. En son centre, trônait ce qui ressemblait à une unité centrale, cylindrique. Un pupitre de commandes permettait d’interagir avec elle, bien que personne ne fût devant. Un petit clavier en plastique noir contrôlait un écran. Ce dernier affichait un invite de commande, et conférait un léger éclairage à la pièce. Dans la lueur artificiel, nul œil humain n'aurait distingué l'ensemble de ses éléments. On apercevait toutefois les principales composantes de l'aménagement ordonné du lieu. Quatre sièges de cuir entouraient l'ordinateur, dont un proche du pupitre de commandes. Ce dernier ne possédait pas de dossier, ni de fixation. Il ne semblait même pas aussi ferme que l'un des autres. Un siège suffisamment équipé pour maintenir une personne immobile. Des demis arcs de métal étaient dépliés sur les accoudoirs, clairement utilisés pour bloquer les bras. Le même mécanisme étreignait les jambes. Des casques se trouvaient au-dessus des appuis-têtes des trois fauteuils. Ils avaient une forme peu commune, avec des électrodes et des aiguilles, qui pendaient négligemment. Celui qui semblait le plus élaboré restait celui du fauteuil aux entraves de métal. Le plus sordide.
La porte de la salle s'ouvrit.
« Tu es sûr que ça va aller ? Aujourd'hui ? Demanda quelqu'un.
— Oui, je pense. Je suis en pleine forme, répondit l’intéressé. Et puis, il faut bien qu'on le fasse un jour. »
Quatre personnes venaient de passer la porte. La première était grande, habillée de noir, dans un style gothique. Ses longs cheveux battaient l'air, tandis qu'il s'approchait de l'ordinateur.
S'asseyant sur le siège sans dossier, il semblait plutôt tendu. On l'appelait C.
Le second, plus fin, laissait une éternelle queue de cheval battre dans son dos. Son regard allait à droite, à gauche, comme pour valider une liste de vérifications.
« Moi, personnellement, je pense que je suis assez en forme. Affirma-t-il tout de même peu confiant. »
C'était M.
Le suivant, plus grand que ses collaborateurs, portait des lunettes. Son visage affichait un mélange d'excitation et d'appréhension. D'un signe de tête, il signifia aux trois autres sa position d'un hochement de tête. Il se nommait A.
Le dernier était plutôt petit, lui aussi habillé de noir Des lunettes prenait place sur son nez, souligné par une barbe. Ses cheveux longs tombaient négligemment sur ses épaules, lui conférant une allure plus décontractée. Cependant, le fait qu'il restât figé, observant ses acolytes faire, prouvait le contraire. Il s'agissait de B.
Son regard détaillait sa main. La génétique faisait de réelles prouesses.
« Bon, pour moi tout est prêt ! prévint C.
— De même, ajouta A. »
Ils se tournèrent ensuite vers B. Les yeux de celui-la brûlaient d'une détermination et d'une ardeur nouvelles.
« Très bien. »
Il s'installa dans le fauteuil le plus lourdement modifié, et s'y reprit à plusieurs fois afin de se sentir à son aise. Enfin, le casque enfoncé sur sa tête, les électrodes placées, et la veste fermée, l'ordre retentit.
« C, initialise la première séquence ! »
Le sus-nommé appuya sur la touche F1 du clavier. Pendant ce temps, A et M s'installaient dans les deux autres fauteuils. De nombreuses lignes de codes défilèrent sur l'écran, refermant les demis cercles de métal sur les membres de B et les verrouillant. Le cobaye prit une profonde inspiration.
A et M avaient eux aussi mis leurs casques et leurs électrodes.
« Je lance la séquence 2, informa C. »
Les cardiogrammes et les encéphalogrammes de A, M, et B apparurent sur son écran. C se leva pour planter l'aiguille dans le bras de B, tandis que A et M s'occupaient des leurs.
« Je lance la séquence 3, un dernier mot ? demanda C à l'adresse de B.
— Si jamais, commença-t-il avant de marquer une pause, cherchant ses mots. Je partirais sans regrets, acheva l'intéressé. »
C dévisagea M et A, trop silencieux. Ce dernier hocha la tête.
« Je lance. Bonne chance. »
Puis, il appuya sur F3.
Le liquide des seringues descendit lentement. B fronça les sourcils. Sa dose mit bien plus de temps que les deux autres à circuler dans ses veines. Une fois que chacun eût absorbé le produit, C lança la séquence 4. Un compte à rebours s'afficha, signifiant le temps restant pour que le produit fasse effet.
Après cinq minutes, les chiffres disparurent.. Les servomoteurs des casques se mirent en marche. Chacun d'eux se trouvait plongé dans un sommeil artificiel. Deux aiguilles s’enfoncèrent alors dans leurs tempes. Elles étaient ce qui avait le plus coûté pour le projet. Leurs finesses et leurs solidités constituaient ce qu'il y avait de plus rares et des plus chères, sans oublier qu'elle conduisait l'électricité.
A et M froncèrent les sourcils. Ils se crispèrent. La dose donnée à B en revanche, semblait plus saine, moins douloureuse.
L'interface de contrôle globale s'afficha sur l'écran. Enfin, le projet le plus incroyable jamais imaginé allait être mené à bien par quelques jeunes adultes. C ne put réprimer un sourire, qui ressemblait cependant plus a un rictus.
---
B se trouvait dans un état second. Il se sentait flotter, porté par un courant imaginaire.
Soudain, le raison de sa présence lui revînt en mémoire. Tout prit forme, et l'Intramonde apparut. Aujourd'hui, il devrait fournir plus d'efforts que pour battre Xenodarkus. Plus encore que pour résister à Phobos. Aujourd'hui, il devrait bâtir deux ponts entre son esprit et ceux des autres. B se doutait que la chose ne serait pas aisée. Sa voix résonna, appelant Giratina, lequel lui répondit de son cri habituel. Sa main sur sa tête, cherchant sans doute un quelconque réconfort, il se tourna de façon à n'avoir que le vide face à lui.
Déployant son énergie, ses passerelles psychiques s'ouvrirent une à une. Elles résistaient, demandant à chaque fois plus d'efforts. Il devait dépasser non seulement des limites physiques, mais aussi des limites psychiques : l'Intramonde était entouré d'un mur des plus épais. Créer une ouverture dans ces conditions n'étaient pas impossible, mais cela demanderait beaucoup d'efforts. Il se concentra de nouveau. Si la liaison était interrompue durant le transfert, leurs esprits pouvaient recevoir des dommages irrémédiables. Voire même les détruire.
Usant de toutes ses ressources, il poursuivit. La plupart était réclamée par l'Intramonde, se fut naturellement que B s'en isola.
Sa concentration était telle qu'une vive douleur lui parvînt du monde réelle. L'ignorant, il poursuivit.
---
C serrait les dents. A peine dix minutes s'étaient écoulées, que le cœur de B atteignait déjà 135 battements par minutes. Manifestement, le désir de réussir l'emportait. C attendait, fixant l'Interface de Contrôle Globale et le pouls de B en alternance.
---
De son côté, A patientait. Il s'amusait a faire des opérations mathématiques pour décompresser, personnifié dans un grand espace blanc.
Brusquement, un courant d'air se fit sentir, pour s'arrêter tout aussi soudainement. Puis, elle revint, restant plus longtemps, pour de nouveau repartir.
Cherchant l'origine de la chose, A se déplaça un peu dans son monde vide, cherchant la cause de cette perturbation. Une simple hypothèse lui vint à l'esprit, puis, tout craqua. Un bruit semblable à milles coups de tonnerre s'était étendu autour de lui. Son espace blanc se désagrégeait, afin de laisser la place à un noir profond, bariolé de violet. Il y eut une autre détonation par-dessus le tonnerre. Le son n'était pas acoustique. Cela ressemblait plus à des interférences au sein même de son cerveau. A ne trouvait pas cela très rassurant. Il était attiré en l'avant par une force colossale. Ne cherchant pas à résister, il se sentait de plus en plus lourd.
L'impression désagréable de se briser le démangeait. Des millions de faisceaux traversaient dans toutes les directions. Cela prenait l'apparence d'un large tunnel de matière instable, au fur et a mesure que A y était entraîné. Violemment aspiré, le vacarme résonnait. Un son était répété quasiment à l'infini, s'amplifiant encore et encore. Il avait l'impression de n'être plus que de la taille de son nombril, comme s'il était écrasé. Plié et replié sur lui-même. L'aspiration augmenta encore en un à-coup. Il lui semblait chuter, traverser plaque de verre sur plaque de verre, et rester conscient devenait difficile. L'écrasement fut de plus en plus intense.
Soudain, un craquement sinistre perça au milieu des autres bruits. Ces derniers ne cessèrent pas pour autant. Seul le son répété s'éloignait. A sentit de la matière sous ses pieds. Elle semblait disparaître puis réapparaître.
Il distinguait de nouveau quelques choses. Tout était comme flou. L'horizon vibrait. Disparaissait. Revenait dans une explosion. Le sol bougeait à la manière d'une flamme, dansante, insaisissable.
Puis, tout se contorsionna pour former une toile cohérente. Un ciel bleu apparut, et un sol herbeux se constitua. Un soleil brilla tout d'abord timidement, avant d'irradier de toute sa splendeur. Les bruits parasites étaient partis à l'instant où la cohérence était revenue.
A vit M à sa gauche. A en juger par son air complètement ahuri, il avait du subir un voyage tout aussi inconfortable. Un vent agréable parcourait la plaine où ils étaient arrivés.
La température devint subitement agréable. Ni trop froide, ni trop chaude.
---
C était aussi ahuri que A et M. Les battements cardiaques redescendaient à un rythme normal et les respirations se faisaient plus sereines. Pour tous, excepté B. Celui ci semblait mener une véritable lutte. C osait espérer que leur expérience était couronnée de succès.
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Message  Klev 13.12.12 21:50

Oh, mais c'est fantastiquement remastérisé !

Et c'est loin d'être désagréable. Même si j'ai relevé quelques maladresses (il y en à peut être d'un autre genre dans ma version (sans compter les répétitions)).

Le résultat est très bon. Quelques modifications qui ne correspondent pas, mais largement trop peu pour que je puisse les critiquer :mrgreen:

J'ai l'impression qu'il y à plus de matière dans les personnages. Où c'est peut être par ce que je le lis différemment.

Ne t'en vas pas réécrire tout mes chapitres. Mais j'aime beaucoup.

Beaucoup.

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Message  Bacrima 14.12.12 17:37

Il a passé deux-trois heures dessus mais il n'a pas pris le temps de se relire, cela lui aurait pris une autre heure.
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Message  Yoendel 16.12.12 19:47

J'ai lu. On voit bien que ce n'est pas la même personne qui a écrit.
En un sens... bravo ! C'est vrai que c'est bien écrit !
Dans un autre sens... je ne sais pas... c'est bien plus romancé donc bien plus accessible, mais... je...
disons que ...
RAHAAAH !!
Bref, disons que je trouve l'effort et l'exercice de style très intéressants, mais que le réécrire par une autre main me paraît juste un bon exercice de style.
Ne vous avisez pas de faire pareil avec mes écrits. C'est trop alambiqué et rempli d'allusions que seul un détraqué comme moi peut inventer, donc cela perdrait tout son sens... même si c'était mieux.

Attention, je dis ça sans vouloir dénigrer personne !
Des exercices de styles, c'est bien ! (Sauf si tu l'y a forcé.)
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Message  Klev 17.12.12 1:20

On est du même avis. Mais le narration de l'Intranisation est impartiale, donc de toute façon j'ai rien sous entendu volontairement (ou alors, pas grand chose.)

L'Intranisation est un partage de scènes et de lieux, et d'images. Un storyboard, plus qu'autre chose.

C'est bordélique, oui. Par ce que c'est non romancé, sans doute. Je n'arrive plus à romancer, je crois.

Et je préfère mon Intranisation comme ça, pour le moment. Pour beaucoup de raisons.

Et sans doute par flemme.

Et sans doute par souci de spontanéité.

Et…

Voilà.

L'Intranisation est un éternel brouillon de Film, de toute façon. Il n'a jamais été prévu qu'elle soit diffusé ainsi. Même dès le premier chapitre. Ça se sent, je trouve.

Mais je ne suis pas lecteur.

Vous avez qu'à me filer le fric pour le film.

Ou la machine pour le faire.

Ou peu importe.

Spoil ? Twisted Evil

Et non, même pas. :mrgreen:

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Message  Klev 03.01.14 15:48

Une réécriture partielle est disponible ici :

Avec ajouts de descriptions pour l'Intramonde, Giratina, et les personnages principaux.

http://blog.keuse.fr/klev/2011/09/16/intranisation-chapitre-1-connexions/

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