Spontanée: A comme Plume

La plume blanche tombe. Elle entre en contact avec la surface du lac. L'eau est déformée par les ondes. Un soleil crépusculaire se lève, on ne voit de lui que sa teinte orangée dans l'eau.

L'Amour.

Un sentiment délicat. Et dévastateur.

Dans l'Intramonde, l'Amour est, avec la haine, une des formes d’énergies variable, mais aussi peut être la plus puissante.

L'Amour aura tendance a créer des choses douces et belles. L'Amour est caché, l'Amour est rare. L'Intramonde fait tout pour masquer l'Amour.

La où la haine détruit, l'Amour reconstruit.

Un sentiment si humain. Si imparfait. Si ignoble.

Quel piètre démiurge je fais, a être tombé dans son piège diabolique.

Un Amour qui prend du temps, un Amour a chérir... Avais-je donc tant que cela besoin de me faire capturer par cette force ?

Je me sens si ridicule...

Même mon « je » veut fuir, disparaître, loin de ces yeux indiscrets qui veulent en savoir plus sur lui.

Un poète a dit « L'amour est une bête incontrôlable ». Je crois comprendre.

A vrai dire, j'ai peur.

Peur de l'Amour. Peur de la perte... Peur de l’échec.

J'ai peur que ses yeux ne me voient plus comme ils me voyaient. J'ai peur...

Personne, ni l'Intramonde, ni quelqu'un ne peut m'aider.

Je ne veux pas d'aide.

C'est mon combat.

Une fois de plus, je me sens ridicule...

Ignoble « je ». Ignoble Ego. Comment diable peut t-on m'aimer ? Je me croyais seul a m'admirer.

Finalement... Peut être... Que je ne suis... Qu'un humain... Rien d'autre... Si ridicule...

Et pourtant...

Arrêtez... De lire. La souffrance que je dépose dans ce texte vous fait elle plaisir ? Est il si important pour vous que je me sente si imparfait ? Que... Je puisse avoir des sentiments ?

Je crie, je me déchire, de penser que je puisse être si humain ! Et pourtant, une satisfaction s'installe, celle d'avoir pu convaincre son âme.

Je ne suis plus que ça... Ni un démiurge naviguant dans son monde, ni un être parfait dans un monde chaotique. Je ne peux plus être Dieu. Je ne suis qu'un simple humain.

J'ai cette sensation d'avoir échoué. Je me sens mal.

J'ai besoin... D'Elle.

Piètre démiurge je fais, a retenir mes larmes.

Transpercez moi ! Détruisez moi ! Ramenez moi au chaos... Ou mettez moi avec Elle.

Ma perfection s'efface. Je ne suis plus que la moitié de moi même.

Ces sentiments que je reniais ! Sont ils obligés de me torturer de la sorte ! Suis-je obligé d'être si stupide ?

Et ces deux mots, simples a souhait ? Pourquoi jamais je ne les dit quand l'instant y est idéal ?

L'Amour est un démon... Nous ne sommes qu'esclaves...

J'ai peur. Ma vie devient importante. Je ne veux plus la gâcher. Je vais dans le mur. J'ai peur.

Vous lisez encore ? Je ne sais plus quoi en penser...

Ne m'en voulez pas.

Je ne suis... Que ce que j'ai toujours refusé d'être.

je suis touché... je n'aurais jamais osé en révéler autant de moi-même... c'est criant de vérité, et quelle confiance que de le poster...

je suis d'accord que face à nous, piètres démiurges, l'Amour est énorme... nous sommes ridicules à côté!

non, je ne t'en veux pas d'être humain, car je le suis aussi...

Qui crois-tu que je sois? Ce que j'ai renié être? Possible...

"Peur, nous avons peur... nous n'en pouvons plus, nous sommes perdus..." (R. M.)

échoué? on essaie, on échoue, mais le véritable échec est lorsqu'on arrête d'essayer...

et pour cela moi j'ai échoué... profondément échoué... car j'ai cessé d'essayer le jour même de ma réussite, qui fut mon plus grand échec...

et je ne retiens plus mes larmes, ce sont elles qui refusent de sortir... les grandes personnes sont comme ça...

elles ont oublié que l'essentiel est invisible pour les yeux...

et moi, la pire des grandes personnes, j'ai oublié que l'essentiel était invisible et que le cœur des grandes personnes souffrait aussi...

je m'en veux terriblement... et pour cela, moi-même ai honte... alors pourquoi me délecterais-je de voir la souffrance dans ton humanité?

par sadisme, par vengeance, par jalousie ou par orgueil ?

si je le faisais, je deviendrais le moins humain des hommes...

et puis cet écrit transperce par deux aspects, deux courants, deux sentiments : que dire? juger serait méjuger...

alors je ne dirai rien... rien sauf ce que j'ai déjà avoué, à savoir : je suis d'accord.

Pour la seconde fois, je ne poste pas ce que j'ai écrit. Ce n'est pas spécialement révélateur...

Mais juste... Très profond pour le moment. Bien trop, j'en ai peur. Et donc assez confus.

Serait t-il possible que je m'approche de la question que je ne peux penser? Cette même question qui m'a obsédée? Avant que je ne baisse les bras en m'imaginant qu'elle n'existait pas?

Avez vous cette interrogation? Une interrogation puissante, qui, dés que vous asseyez de la formuler dans votre esprit, file entre vos doigts?

Je l'avais, mais il y eut un jour terrible, c'était un jeudi et il pleuvait, ou j'ai réussit à formuler cette interrogation et depuis, elle me hante et me conduit à des actes irréfléchies et destructeurs, cette question est pour moi :
_ "Pour quoi vivre ?"

Ma question semble êtres bien plus insaisissable...

Ou alors, peut être que je la connais déjà, mais que je l'interprète mal.