Intranisation : Chapitre (bonus)8: Une histoire de spaghettis

Au sol, à mi chemin d'eux et de cette porte, une demi sphère a la couleur de l'acier dépassait du sol.

« C'est une porte ? » demanda A à M.

« C'est bien le genre de B, une porte aussi énorme et mégalomane… Et je suppose qu'elle doit être importante… »

Ils s'approchèrent de la sphère qui dépassait du sol.

Après un instant d'hésitation, M la toucha. Il ne se passa rien. Il s'accroupit, sous le regard de A, et poussa pour faire pivoter la demi sphère. Celle-ci se détacha du sol. M fut bien embarrassé quand il la retourna, et vit que la demi sphère était en fait une marmite.

« Une marmite ? » Demanda A.

« Qu'est ce que… » commença M.

« Oh, regarde ! » Dit A en pointant du doigt ce qu'il y avait sous l'ancien emplacement de la marmite. Il y avait là de quoi faire du feu, du bois, un sachet de spaghettis, de la sauce tomate, et même des boulettes de viande.

M n'en croyait pas ses yeux. « L'Intramonde est vraiment surprenant ! »

Il sortit l'allume feu et le bois, se demandant a quoi ça pouvait servir.

Puis, A eu une idée.

« B aurait sûrement voulu qu'on fasse des spaghettis. »

M ne put s’empêcher de tousser, ayant avalé de travers sa salive. « Quoi ?! »

Aussi surprenant qu'était la déclaration de A, M se rendit compte que c'était sans doute ce qu'il fallait faire. Il retroussa ses manches, un air déterminé sur le visage. « Nous ferons donc des spaghettis ! »

Ils se mirent au travail. Sur le coté droit de la plate-forme, A commença a faire un tas avec les morceaux de bois. M regarda le temps de cuisson des spaghettis. « Y'a marqué entre trois et cinq minutes après ébullition. »

« Passe moi l'allume feu. », dit A.

M fouilla dans le trou. Sous l'allume feu, il y avait aussi une énorme louche et un fond d'eau. M prit l'eau avec la louche. Le niveau d'eau dans le trou ne baissa pas. « Il y a… Une source infinie, pour l'eau pour les pâtes. »

M passa l'allume feu a A, puis commença a remplir la marmite avec la louche. Au bout d'une minute, A réussit a faire démarrer le feu. M amena alors la marmite. Ils la posèrent tant bien que mal sur le bois. Par miracle, le feu n'étouffait pas. M relu la recette pour la seconde fois. « Je me demande combien de temps il va falloir attendre pour que ça arrive a ébullition. »

M s'installa a côté de A, en tailleur.

« C'est quand même curieux… » Commença A. « On vient ici pour sauver B, et on finit par faire des spaghettis. »

M était perdu dans ses pensées. Devait il attendre que l'eau soit bien bouillante, ou mettre les spaghettis dès que ça commençait à buller ?

L'Intramonde était si vaste. Qui aurait cru qu'il aurait du préparer des spaghettis aujourd'hui ? Il s'était préparé a tout sauf à ça.

Tandis qu'il lisait a nouveau la préparation, M déballa les boulettes de viande. Il en prit une quinzaine, et les posa devant le bois chaud. « Pour les faire cuire », dit il. Il laissa le paquet de boulettes a même le sol.

Ils discutèrent de tout et de rien, se fixant par moments, perdus dans leur discussions. A était pendu au lèvres de M, tandis que celui ci mettait les spaghettis dans l'eau. Il était question dans leur discussion de dispersion de chaleur dans un liquide, quand soudain, une patte s’empara d'une boulette de viande. Agile comme le vent, rapide comme l'éclair, Flucke emporta son butin, entre ses dents, de l'autre côté de la plate-forme.

« Flucke ?! » cria A.

La chatte n'émit pour seule réponse qu'un feulement victorieux, avant de rejeter sa tête en arrière pour avaler un énorme morceau de boulette.

A et M se relevèrent brutalement. Flucke ne cilla pas, et finit d'avaler sa boulette. M questionna.

« Que fais tu ici ? »

« J'avais faim. » répondit la voix féminine, venant de partout a la fois.

A se retourna et prit le paquet de boulettes. « C'est ça que tu veux ? » Il secoua le paquet d'un air amusé. Flucke ne quittait pas celui ci des yeux.

Elle fit un pas. Elle semblait sur le qui vive. Puis, elle sauta par dessus le trou au milieu de la plate-forme, et se jeta sur le paquet, l'arrachant des mains de A. Elle atterrit derrière celui ci, le regarda, et sauta une nouvelle fois, emportant le paquet sur l'extrémité de la plate-forme opposée à la porte. Elle secoua le paquet au dessus du sol, fit tomber quelques boulettes sur celui-ci, et entreprit de donner des petits coups de patte dans sa nourriture.

M était bouche bée. A était lui aussi choqué.

S’arrêtant de jouer, Flucke regarda A et M. Elle prit le paquet, revint vers eux en ronronnant, et le posa devant eux.

« Je pourrais en reprendre, si il vous en reste, hein ? »

Deux yeux de chatons fixaient M sans ciller. Il ne pouvait résister à la torpeur, a la puissance de ce regard si mignon. Les yeux embués, il répondit que oui.

Flucke déposa le paquet. M entreprit de la caresser. La concernée alla se frotter contre A tandis que M continuait a la papouiller.

« Bon sang, c'est a peine croyable… » Commença A.

« Ne jamais oublier de surveiller la cuisson des pâtes ! » Dit une voix qui criait et murmurait en même temps.

A et M se retournèrent, et Flucke braqua son regard le plus froid sur Xenodarkus.

Celui ci, lévitant, avait volé la marmite et son précieux contenu, qui dégageait une odeur enivrante.

« Non ! Xenodarkus ! » hurla M.

« Vous n'aurez jamais les spaghettis ! Tout sera pour moi !… »

Il n'eut jamais le temps de développer plus le sujet. B, sortant de nul part, venait de lui foncer dedans, pour récupérer la marmite, en hurlant.

« Il ne faut jamais interrompre la cuisson des spaghettis ! » beuglait-il.

A et M assistèrent au combat, impuissant, que se livraient B et Xenodarkus. Ce dernier, après avoir été projeté, avait toutefois réussi a récupérer en plein vol la marmite sans en faire s’échapper une seule goutte. B et lui combattaient violemment, échangeant régulièrement leur position de domination sur l'autre. B frappa Xenodarkus en pleine face. La marmite échappa des mains de celui ci.

Dans un hurlement métallique, Giratina traversa le fond blanc du monde, les six pointes en avant. Avec toute l'agilité dont il pouvait faire preuve, il attrapa au vol la marmite, entre ses mandibules. Il déploya ses pointes en se cambrant en arrière, victorieux. Il fixa Xenodarkus de ses yeux rouges, prêt a en découdre.

Puis, alors que le combat allait reprendre de plus belle, M hurla.

« Ne pourrions nous pas partager ?! »

Xenodarkus stoppa net son geste.

B, choqué, regarda M. A, tout aussi étonné, regarda de même le visage empli d'une détermination sans limite de son ami, et Giratina tourna ses yeux vers lui.

Derrière M et A, Flucke jouait avec une boulette de viande, en roulant sur le dos dans un feulement joueur.

Après quelques secondes, Giratina reposa la marmite sur le feu. Tout le monde discutait avec tout le monde. Et quand il fallut servir les pâtes, Xenodarkus fut frustré de ne pas avoir de bouche. Giratina en aspira la moitié sans même demander, et rota ensuite avec toute la suffisance possible. M rigolait, tandis que Flucke mangeait des boulettes dans l'assiette d'A. B se resservi deux fois.

« C'est délicieux ! Il faudra vraiment que je remercie celui qui a inventé les spaghettis ! » dit-il.

Finalement, Giratina prit sa forme tellurique pour s'endormir sur la plate-forme, tandis que Flucke jouait avec M. B s'endormit dans le creux d'une aile de Giratina, tandis que Xenodarkus parlait avec A des problèmes qu'il rencontrait à cause de son style. A lui parla de sa passion pour l'animation japonaise, et Flucke alla s'endormir sur B.

Finalement, A et M contemplèrent, émus, Flucke dormant sur B, et B dormant appuyé sur Giratina. Xenodarkus aida a faire la vaisselle, et ensuite A et M lui dirent au revoir, et allèrent se coucher, l'un sur la queue de Giratina, et l'autre sur son cou.

Spoiler:

Juste une chose : WTF !?!?!?!

Sinon, c'est sympa, cela apporte un peu de légèreté au récit
Dommage qu'il n'y soit pas totalement intégré.

:mrgreen:
Moi j'ai énormément ri.
J'étais plié, bien que cela fut à 3h du matin...
Même si maintenant ça s'en ressent... j'ai passé la matinée alité au lit (pas par plaisir, par épisode grippal).

Mais je ne m'y attendais pour ainsi dire pas du tout.
Même quand tu as dit qu'il s'agissait d'un Bonus, Klev, j'ai pensé que ce serait sérieux... une aventure parallèle ou autre chose... même si le mot "bonus " m'a intrigué...
Et quand j'ai lu le mot "marmite"...
J'ai senti que ça partait en live.
Au mot "spaghetti" j'étais déjà mort de rire...

Alors je te laisse imaginer mon état après... (avant l'épisode grippal, bien sûr... :mrgreen: il a dû survenir vers 5h du mat, lui. Même si les prémisses étaient déjà là en soirée, psychologiquement j'étais en forme)
Surtout quand Flucke est arrivée... puis Xéno... là j'ai vu comment ça allait continuer... en match de rugby pour amateurs bourrins...
J'étais pas déçu.


LA phrase que je ne ne m'attendais pas à voir en Intramonde :

« Y'a marqué entre trois et cinq minutes après ébullition. »

Et ça, quoi ...

« C'est quand même curieux… » Commença A. « On vient ici pour sauver B, et on finit par faire des spaghettis. »

Et encore ça...

A se retourna et prit le paquet de boulettes. « C'est ça que tu veux ? » Il secoua le paquet d'un air amusé. Flucke ne quittait pas celui ci des yeux.

N'empêche... et arrivé là...

Celui ci, lévitant, avait volé la marmite et son précieux contenu, qui dégageait une odeur enivrante.

« Non ! Xenodarkus ! » hurla M.

« Vous n'aurez jamais les spaghettis ! Tout sera pour moi !… »

Et après ça part tellement en sucette... :mrgreen:
C'est tous ces moments qui m'ont plié de plus belle...


Et forcément, ironie du Sort, Xéno ne peut en manger... et ça finit calmement en scène kawaii avec une joyeuse bande de petits enfants qui se couchent allègrement en tas.

"L'épisode de la plage" est dépassé... désormais, les anime auront intérêt à faire "l'épisode du spaghetti." :mrgreen:

Bacrima a écrit:Sinon, c'est sympa, cela apporte un peu de légèreté au récit
Dommage qu'il n'y soit pas totalement intégré.

Bah, l'Intranisation est cohérente, d'un point de vue occidental :mrgreen:

Yoendel a écrit:Même si maintenant ça s'en ressent... j'ai passé la matinée alité au lit (pas par plaisir, par épisode grippal)

Mh ? C'est la lecture qui t'as fatigué ?

Personnellement, c'est le

« Vous n'aurez jamais les spaghettis ! Tout sera pour moi !… »

[…]B, sortant de nul part, venait de lui foncer dedans, pour récupérer la marmite, en hurlant.

« Il ne faut jamais interrompre la cuisson des spaghettis ! » beuglait-il.

qui m'a tué. J'en pouvais plus, en l'écrivant.

Et Flucke qui casse son personnage en devant un chaton « normal »… :mrgreen:

Derrière M et A, Flucke jouait avec une boulette de viande, en roulant sur le dos dans un feulement joueur.

:mrgreen:

Bacrima, mon récit n'est pas voulu léger (au contraire), c'est pour ça et pour d'évidentes raisons scénaristiques que je n'ai pas songé une seconde à inclure ça. *rires*

Personnellement, c'est le

« Vous n'aurez jamais les spaghettis ! Tout sera pour moi !… »

[…]B, sortant de nul part, venait de lui foncer dedans, pour récupérer la marmite, en hurlant.

« Il ne faut jamais interrompre la cuisson des spaghettis ! » beuglait-il.

qui m'a tué. J'en pouvais plus, en l'écrivant.

Oh, je comprends tout à fait. J'ai juste décédé avant donc à ce moment là je saturais déjà au niveau pliage, fous rires et compagnie... :mrgreen:

Chapeau bas au Maître!