Pour vous… Qu'est-ce que l'amour ?

Mh, sa vision est tranchée, oui ^^

Une opposition homme / animaux très orgueilleuse, pour une proposition de remise en question…

Sa façon de voir l'amour exclusivement sentimental est une bien plus belle approche, qui amène pourtant au mêmes conclusions, que celle de la page Wikipédia…

Machin a écrit:En réalité, le sentimentalisme n'aime pas vraiment, il "use" d'autrui pour se procurer une sensation subjective de satisfaction. L'expérience affective du sentimental ne porte pas tant sur la personne aimée que sur ses propres sentiments et émotions suscités par elle.

Ça c'est … très pertinent. Je ressens comme ça, oui. D'ailleurs, en culpabilisant facile, j'ai longtemps pensé que c'était moi qui avait un problème… C'est assez rassurant.

(Il est bien sûr évident que je ressens l'amour aussi de façon moins sentimentale parfois. Je le sens parfois mélodramatique, parfois don de moi pour la plus belle chose du monde, selon les cas et les situations. Le meilleur des cas étant le troisième, et c'est sans doute le plus courant.)

Machin a écrit:La personne aimée est regardée comme un bien-en-soi et non comme un bien-pour-moi : elle est aimée pour elle-même et non pour moi-même, pour le plaisir qu’elle me procure.

Encore une fois c'est encourageant, je m'autorise à devenir d'accord avec Wikipédia et à considérer que les gens qui ont écrit la section psychologie de l'article sur l'amour (selon mon souvenir) n'ont jamais compris cet aspect de don de soi et on donc un sérieux paradoxe professionnel.

Machin a écrit:Quand on parle d’amour, on préfère décidément songer à la spontanéité, à la splendeur, à la vitalité, à la fraîcheur des sentiments... L’amour évoque irrésistiblement l’exubérance, la folle passion, les tendres émotions, les douces palpitations du cœur...

Lol.
La vie évoque irrésistiblement la naissance d'un enfant, les jolis fleurs, le souffle d'un vent délicat, la douce chaleur du soleil tandis que vous rentrez de l'école dans votre tendre enfance, mais elle évoque aussi la mort des proches, les décompositions et moisissures, l'ouragan destructeur de maisons, le froid hivernal quand vous n'avez pas pensé à prendre vos gants…
Qui pour ce dernier m'évoque personnellement l'irraisonnable brûlure du radiateur une fois rentré dans un lieu chauffé, et les mains rougies.
Poésie.

Il faudrait être un bien naïf, ne jamais avoir ressenti le désespoir, ne jamais l'avoir simplement croisé dans des paroles de chansons ou des textes divers, pour ne pas s'attendre à ce qu'un truc présenté de façon aussi merveilleuse que l'amour puisse être exempt de virages serrés, de tromperies de l'esprit, des méandres du monstre tentaculaire de l'attachement borné, tout comme des méandres de l'attachement tout court, aussi (Celui qui vous ronge lorsque vous êtes éloigné de votre cher-e et tendre)

Machin, inspiré par C.S. Lewis a écrit:Un jardin ne peut pas pourvoir lui-même à son entretien; il lui faut une aide extérieure.

Une métaphore fort parlante. Ce mec est plutôt doué pour me faire tomber d'accord avec lui, on dirait.

Machin a écrit:Les coups de sécateur contrarient certes le développement spontané de la nature, mais ils font aussi la grandeur et la grâce du jardin.

Mh, en réfléchissant, un jardin en friche c'est tout de même sacrément plus intéressant que ta perfection plastique, mon chou… C'est la limite de ta métaphore, je suppose.

Ouais, il faut savoir calculer un peu pour qu'un truc soit durable. C'est pareil avec tout… Mais là c'est vrai que ça à de l'importance.

Enfin, ça en a si tu fais parti, comme moi et d'autres, des gens qui accordent du sens à leur sentiments et qui veulent un amour durable.

Machin, en parlant de comment arrivaient les sentiments amoureux a écrit:Elles se reçoivent comme un don gratuit dont l'origine est toujours un peu mystérieuse.

Mh, certes, mais je pense que ça serait rationalisable, dans mon cas. Du moins en partie ; l'écoute que m'a porté celui que j'aime n'expliquerait pas tout… Peut être mes hormones d'adolescences, qui m’avaient déjà poussées à faire des choses et à parler à des gens plus qu'avec d'autres, m'ont fait l'approcher plus que de moyenne à cette lointaine époque…
Mais bon, il était théoriquement plus vieux que moi, de ce que j'en savais. Alors il y avait aussi cet énorme respect, je crois.
Et puis j'ai changé.
Cependant, mes sentiments n'ont fait que changer de formes et de raisons…
Et plus je le côtoyais plus j'étais… magnétisé par sa présence.
Son ouverture est sans doute la raison qui fait que j'ai laissé mon esprit secrètement tomber amoureux de lui.

Et puis un jour je lui ai dit, et …
Attendez. Oui, je fais un hors sujet. Désolé. *rires*

Pour y revenir ; bien que je puisse voir, toujours ou presque, des raisons qui alimenteraient les sentiments (l'écoute qu'il m'a donné, puis après, son ouverture, entre autres), les qualités que j'admirais d'une certaine façon, je ne fais que déduire de mes pensées de l'époque, qui semblaient assez synchrones avec les sentiments non avoués.
Aussi, sans trop m'avancer, je dirais que notre inconscient est sans doute pleinement informé des raisons qu'on à d'aimer.
Ne serait-ce que, dans bien des cas, juste par ce que l'autre fait attention à nous. (Dis-je en tentant de me mettre à la place de ma moitié une seconde, sans trop oser chercher plus loin)

Machin a écrit:Sa seule décision "volontariste" de nous aimer, de satisfaire nos désirs ne suffit pas à nous persuader de son amour: nous voulons gagner son cœur.

In effecto. Tellement que je vois pas quoi dire de plus. Ce mec connaît bien son sujet.

Machin a écrit:mais nous n'aurons pas le sentiment d'avoir vraiment "conquis" la personne aimée tant que nous ne "possédons" pas son cœur, c'est-à-dire son centre réel.

C'est que ça en serait presque stylé, dit comme ça.
Inconsciemment c'est sans doute vrai pour tout le monde…

Enfin, machin parle visiblement plutôt de l'aspect irrévocable du sentiment. C'est vrai. (Je certainement suis pas le plus à plaindre à ce propos. (Oui, je ramène tout à moi.))

Machin a écrit:Seul l’être humain est capable de rechercher consciemment et volontairement le bien de l’autre, en le préférant à son bien propre.

Et les fourmis ? Et la meute de chiens qui aide un chien ralenti ? Et les mamans chimpanzés qui nourrissent un bébé tigre avec des biberons dans un Zoo ?
Si on m'oppose que c'est encodé génétiquement, je veux bien alors qu'on me prouve qu'il n'en est pas de même pour moi et mes pairs humains.

Machin a écrit:Ainsi compris, l’amour — faut-il le dire? — ne va pas de soi. Il suppose un effort, une maîtrise certaine — les coups de sécateur... — pour contrarier, corriger une naturelle tendance utilitariste, " consumériste ", à l’égard de l’autre.

Y a pas mal de monde qui devrait lire ce texte.
Pas forcément les plus consuméristes, hein… juste pour se rendre compte, quoi.
C'est vrai que par défaut l'amour est souvent prise au ressenti… sans vraiment de gestion poussée. Du coup lire un truc pareil aiderait bien à relativiser…

Machin a écrit:Si la recherche du plaisir est regardée comme le but premier de l’être humain, et son principal critère de conduite, tout — la personne elle-même — apparaît dès lors comme un moyen servant [uniquement] à atteindre ce but.
[Note de citation : je rajoute ce mot par ce qu'il permet de garder le contexte du paragraphe sans avoir à tout copier coller.]

Ça peut faire mal à lire pour certains d'entre nous (et je parle pas spécialement de gens de GDLP, alors me regardez pas comme ça), mais je trouve ça tout à fait véridique.

Bon. Et après avoir fini, là, je vois rien à ajouter.

…
Il est … quatre heures presque et demi.
Damnation.
Bonjour à vous.