L'orgueil d'Hector

Le texte suivant m'est venu en tête après avoir lu et posté ce qui concerne le logiciel Libre.

Aucun rapport avec le personnage de DeathExperience.

Des détails?:

Bonjour.

Il parle. Ils écoutent.

- Aujourd'hui, nous allons aborder le sujet des réseaux. Nos amies les ondes.

Toute la classe a les yeux tournées vers le professeur. B.

- Je suppose que vous savez tous pourquoi nous avons du arrêter d’utiliser les réseaux Hedge et ceux qui on suivi ?

Dans la classe, le silence est total. Une main se lève.

- Car la présence de ses ondes est néfaste pour notre organisme ?
- Précisément.
- Professeur, pensez vous que le réseau Vedge est quelque chose d'utile ?
- Investir dans le Vedge serait risqué, a mon avis... C'est une technologie encore jeune, et elle coûte encore trop cher a l’installation pour...
Une voix électronique retentit.

« Vous avez fait une erreur. »

- Pardon ?

Des sons métalliques se font entendre. Le professeur se retourne vers le tableau. Celui ci s'ouvre en deux, dévoilant tout un système électronique. Celui ci se déploie en direction du professeur, s’élevant a la hauteur de son épaule, tel un large bras mécanique, alors que le professeur recule.

« Vous avez fait une erreur, professeur B. »

- Une erreur ? Je suis humain, c'est normal.

« Le protocole inclut que vous devez être démis de vos fonctions si vous étiez amené a apprendre une information erronée a des élèves. »
Le bras mécanique s'avance un peu plus, menaçant. Au bout de celui ci, un trou, dans lequel on pourrait glisser la main facilement, et dont l'entourage rappelle des mandibules.
« Je vous prie de bien vouloir insérer votre bras dans le terminal. »

- C'est hors de question.

« En cas de refus, nous serons forcé d’utiliser la violence. »

- Je suis humain, c'est dans mes fonctions de faire des erreurs.

« Votre erreur doit être supprimée du système. Veuillez insérer votre bras dans le terminal. »

L'homme fouille dans sa poche droite a la recherche d'un objet. Il se retourne vers ses élèves, qui le regardent d'un air désabusé. Sa main se referme sur un objet froid.

Soudainement, il se retourne vers la machine, et met jusqu'à l'avant bras dans son trou. Il y lâche l'objet, et extirpe son bras, sentant au passages les capteurs qui allaient s’abattre sur son membre pour assurer une étreinte sinistre.

« Merci de votre coo... »

Un flash lumineux et des sons électriques se font entendre dans l’appareil, qui se cabre alors violemment vers l'avant.

« Alerte dans le secteur 7. Demande de robots dans le but d'effectuer une mise a l'arrêt. »

- Je t'ai eu, saleté !

Le professeur se retourne vers ses élèves.

- Eh, vous ! Réagissez ! Battez vous avec moi contre lui ! Nous ne devons pas être son esclave ! Pensez par vous même !

Certains élèves ont la bouche entrouverte, mais ils ne réagissent pas.

- Bon sang, mais bougez vous ! Vous n'allez quand même pas vous laisser faire par ça ?

« Ne l'écoutez pas. Il vous ment. »

- Réagissez ! Qui vous ment ?

Les robots entrent dans la salle.

« Gardez votre calme, professeur. Nous ne vous ferons aucun mal. »

- Mon c*l !

Il tente de se ruer vers la porte, en bousculant les robots au passage. Mais ceux ci l’attrapent.

« Gardez votre calme. »

- Va te faire fou...
L'un des robots le frappe en plein ventre. Coupé dans sa phrase et dans son souffle, il titube.

« Gardez votre calme. »

Il recule vers le tableau, se tourne vers ses élèves encore une fois.

- Mais réagissez, bon sang ! Qu'est ce que vous attendez ?
Dit il avec un rictus de douleur sur le visage.

« Professeur, nous vous invitons a vous rendre. Vous ne pouvez pas lutter. »

- Allez vous faire foutre ! C'est moi qui gère ma vie !
Ils lui attrapent les bras. Un des robots le frappe une nouvelle fois au ventre. Cette fois ci, l'homme s'écroule, recroquevillé sur le sol.

« Nous allons vous amener a Hector. »

- Il veut me voir, maintenant ?

« Silence. »
Un coup dans le dos ponctue l'ordre.

L'homme ne peut retenir un râlement.

Les robots le traînent par les bras en dehors de la salle. Ils traversent ainsi le lycée. Le sol d'un blanc et d'une propreté immaculée fait qu'il ne peut que se laisser glisser sur le sol.

Finalement, ils arrivent ainsi au centre ville, auquel trône une gigantesque tour trois fois plus haute que sa base est large, d'une hauteur de cinquante mètres. Elle part en s'affinant jusqu'au sommet, en haut duquel trône une sorte de cylindre, sur lequel une ligne passe a la verticale, et au milieu duquel semble gravée, en profondeur, un œil.

Sur toute la surface de la tour en dessous du cylindre, des lignes horizontales lumineuses d'un centimètre d'épaisseur sont lentement parcourues par des points brillants d'une lumière presque aveuglante.

- Hector.

Les robots lâchent le professeur sur le sol, a genoux. Il se relève. Il n'y a personne dans les rues.

« Bonjour, Humain. Tu sembles te rebeller. »
La voix sort des hauts parleurs des robots et de la tour en même temps.

- C'est drôle a entendre venant de ta part.

« Je ne fais que faire ce pour quoi j'ai été conçu. Mettre en place ta « perfection ». »

Il ne répond rien, se contente de regarder le balai des points lumineux sur la surface de la tour.

« Je vais devoir t'éliminer, tu sais ? »

- Peu importe. Les idées sont immortelles.

« Peu importe, justement. Tout ce que tu as dit a tes élèves, je peux leur faire oublier facilement. »

- B lève ses yeux un peu plus haut.

« Tout ces gadgets... En particulier les anneaux, me permettent un contrôle quasi total sur leur perception sensorielle... Autrement dit, indirectement sur leur douleur. »

Le professeur repense a ces anneaux que presque toute la population a achetée, qui se mettent autour de la cuisse, et permettent de connaître les informations vitales de chaque individu a n'importe quel moment, n'importe ou.

« Eh oui. Je peux lire les émotions sur ton visage. »

Ce qui m'aurait vexé et m'aurait déstabilisé il y a des années fait maintenant ma fierté, répondit-il du tac au tac.

« Curieux. Toi qui n'aimait pas ton espèce... C'est bien ça qui t'a motivé... A me créer ? »
Les derniers mots étaient dits avec un cynisme des plus impressionnants. L'homme ne peut retenir un soupir exaspéré. Il serre les dents.

- Je suis fier d'être humain. Nous avons quelque chose que tu n'as pas. Que tu ne pourras jamais avoir.

« Peu importe. »

Seuls les hauts parleurs des robots continuent : « A genoux. »

- Allez donc vous faire voir.

Un coup violent dans l'arrière du genoux le fait chuter en avant.

Il se releve tant bien que mal.

« A genoux. »

Un autre coup, plus violent, ponctue l'effet du premier.

Une nouvelle fois, il se relève, en gémissant.

« Bien. » Tout les hauts parleurs parlent en même temps.

Un des robots lui porte le même coup a nouveau, et un autre lui attrape le crane, et le traîne ainsi jusqu'à quelques centimètres de la tour.

L'homme contemple son œuvre qu'il haïssait tant.

« Soumets toi. »

- Non.

Le robot prit a nouveau sa tête par la droite, et approcha sa face gauche de la tour a quelques millimètres. Des arcs électrostatiques en provenance directe des points lumineux se dégageaient de la surface de la tour a mesure que son visage s'en approchait.

Son cri horrible transperce l'air tandis que l'électricité brûle sa peau. Puis, brutalement, le robot l'écarte de la tour.

Il est a bout de souffle. Il s'écroule sur le sol.

« Soumets toi. »

- Va te faire enc*ler !

Une nouvelle fois, le robot lui reprend le crane, et l'approche de l’installation. Cette fois ci, le robot poussa au contact. La ou les points passent, une substance liquide argentée s'étend sur sa peau. Il ne peut se retenir de hurler. Quand le robot l'écarte, constate qu'il a pleuré du coté droit, et qu'il ne sent plus rien du coté gauche.

Il gémit, se tortille sur le sol, et lutte contre ses instincts pour ne pas toucher son visage.

« Toujours aussi fier d'être Humain ? »

Je ne peux qu'aimer, car j'aime les machines, peut-être même un peu trop diraient certains.
Les machines m'intriguent et me fascine.
Et ton texte ne fais que renforcer ce sentiment, même si il est plutôt,..., comment dire, courant.
Le héros se rebellant contre des machines qui ont pris le pouvoir sous couvert de faire ce pour quoi elles sont programmées, cela me fais penser à "I robot", et à plein d'autres histoires.
J'attends tout de même la suite pour voir si cette histoire va se démarquée de celles du même genre.

Oui et non.

Mais j'admire ta critique sincère.

A vrai dire, la narration épurée n'est peut être pas très adapté a ce genre de textes, si courants.

Le véritable intérêt de ce texte est que tout les protagonistes sont nés dans l'Intramonde. Rien de plus, je l'avoue, mais j'avais besoin de le poser sur le papier.

A la réflexion, un support de type manga aurait très bien convenu pour cette histoire. Dans mon imagination, les choses sont faites avec un style très particulier, et dans cette histoire, ce style était bien visible... Bien sur, sur le papier, il est invisible.

Au final, c'est simplement un texte très naïf, aussi naïf que moi, mais ou chaque chose ou presque est une métaphore. Cette histoire est presque comme un rêve. Avec des protagonistes qui n'écoutent pas, comme dans un cauchemar ou une foule vous ignorerait, des décors très oniriques, et j'ai énormément laissé traîné mes pensées pour la modélisation de l'univers visuel.

...

Songes tu a un besoin de réécriture? Je suis dans le doute. Devrais-je plus détailler ce qui le devrait? Et garder l'épuration pour plus tard? Je t'écoute, toi qui a réussi a me bercer avec tes nanites.

Si je m’aperçois que cette histoire ne vaut pas le coup d'être racontée, elle restera dans l'Intramonde.

Je le rappelle encore une fois, l'Intramonde est un univers qui est surtout basé sur le visuel... Je suis a chaque fois attristé de ne pas pouvoir y filmer directement.

Chaque histoire mérite d'être racontée.

Je pense effectivement que tu n'aurais pas due l'épurer, cela enlève tes particularités d'écriture, ton originalité, c'est dommage.
Pense-y pour la suite.

Je suis en partie d'accord.
Changer de style de temps en temps est un excellent exercice, qui permet d'évoluer et de se découvrir de nouvelles capacités, de nouvelles envies... il est important de ne pas se fermer en écriture...
Pour autant, si ce style ne te ressemble guère, du moins te parait "trop" peu toi, il se peut que détailler te convienne mieux. c'est ton choix.
Et dans ce cas, courcir tes textes serait malheureux...
cela dépend pour moi de toi. Et je ne dirai pas ce que je pense non pas par méchanceté, mais parce que chaque texte d'un style nouveau est pour moi une autre expérience... et je ne pense pas trouver mieux ton style que toi même...
et accueillir fait partie de mes objectifs. Tout texte bien pensé n'échappe pas à cet objectif, lui compris.

Ce texte ne sera finalement sans doute jamais réécrit, je vous remercie de l'avoir tout de même pris en considération.