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Un Possible

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Message  Crue Elle 06.11.15 2:38

Aveuglé par les mœurs et l'embrigadement général, je ne voyais pas ce qui est pourtant premier dans l'existence que nous menons. Alors, démuni par cette force qu'est l'ouverture du regard, j'ai basculé et ne saurai en revenir. Je fume, je retiens, j'espère vivre encore tant. C'est à l'effigie d'un nouveau monde. Avec l'espoir d'en revivre. Je ne suis qu'une chose perdue, remplie de souvenirs oubliés, tristes. J'ai retenu mon souffle encore une fois. Me donner une instance, l'illusion d'être et d'exister. J'ai vu la vie de plein fouet et la douleur n'en est que plus vive. J'ai voulu essayer de reculer mas mon passé a disparu, envolé ! Comme un changement complet, un autre degré de réalité, je ne m'habitue pas. Je divague, je prie, je pleure. Rien n'a de sens. La vie est autre que ce que nous voulons voir chaque jour. Car j'ai décidé de voir. Inconsciemment. Avec l'amour comme base et la folie comme fin. En serai-je heureuse ? Car mon esprit est imprégné de notre essence. Inflammable si de son cœur j'en approche une flamme. Et ma faiblesse prend forme. Je t'ai perdu et pourtant j'y crois encore. Comme un fou qui se croit mort. Et je m'endors sur des cauchemars délirants. Viol, overdose. Ce n'est pas moi. Qui est ici ? Cet enfer qui s'évertue à me nuire. Où sont mes erreurs ? La recherche du bonheur ? J'aimerai ne rien regretter car de ma vie rien ne m'a été si fort. J'ai vécu, approcher la vie comme d'un soleil sauf que j'ai trop cru en nous et je me suis brûler les ailes, brûler ma chair et tout ce qui s'ensuit si ce n'est la honte de résister. On dirait que rien n'a plus de sens autour de moi. Le monde se dédouble et je ne vois que le côté qui n'est pas visible. J'attire sur moi l'inexistence de ce qui me semblait avoir été. J'ai perdu mon âme, n'est-ce pas ? Car l'ange qui frappa chez moi n'était que diable. Et cela par ma faute. Uniquement par ma faute. J'ai déconner. Trop simple d'abandonner, de m'arrêter sur le chemin, écrasé par la vie et sa force d'anéantir. Je garde foi en ton retour car de ma vie il est question. J'ai besoin de te voir, te toucher, sentir ton âme s'effilocher entre mes doigts car notre histoire est impossible et nous le faisons tout de même. Au détriment de tout ce qui s'ensuivra. J'accorde l'importance qu'il faut aux actes que tu m'exposes. Ou que je vois, recherche et retrouve, cachés sous un tas de mal et d'horreurs. Et j'en suis désolé. Car on ne peut nier que nous deux ne tiendra pas. On le sais. Et chaque séparation me détruit un peu plus. Je me berce d'illusions à penser que ceci est possible, faisable, envisageable et sans danger. J'en suis désolé. J'en suis désolé mais je t'aime et en souffre à chaque absence de ton être. Cette douleur si brutale, détruit le peu de volonté qu'il me reste. Dis moi encore que tu m'aimes et que tu va revenir. Dis le mois encore et plus fort. Afin que je puisses y croire sans me tromper. J'ai décidé d'arrêter tout ce qui nous empêchais d'être avec l'autre. Mais cela m'entraîne quelque part où je risque beaucoup. Comment expliquer ? Comment leur faire comprendre ? Qu'un an et demi ne peut être tenu et que mon diplôme ne peut être obtenu car je le sais, au fond de moi. Et tout cet argent gâché... Est-ce que nous pouvons tenir et vivre encore ainsi sans s'en vouloir et déprimer ? J'aimerai y croire et me reprendre en mains mais j'ai décroché, j'ai perdu pieds et c'est ainsi que tout risque de s'effondrer. On dirait que le ciel s'éventre de toutes parts et que notre faute dépasse notre entendement. Il y a quelque chose qui n'aurait dû être, que mon destin ne prenait pas en compte. Pourtant lorsque j'hésitais à venir, à m'approcher de toi que je ne connaissais pas encore, le destin aurait déjà dû voir que quelque chose clochait. Que j'avais décroché, décroché ce qui m'était destiné, tracé, voulu et déterminé depuis toujours. J'ai mal aux doigts à force d'écrire et je n'arrive pas à m'arrêter de le faire. On dirait que c'est vitale alors qu'il n'y a rien de plus inutile que de répandre mes idées à l'air libre de cette terre. Affligé et austère. Un ramassis de conneries débités à la suite comme si il y en avait quelque chose à faire. Tout venant de moi, de cette chose que je suis, se meurt en échecs car j'ai su voir la vie sous son vrai jour. Et personne ne peut le comprendre. Un ange a su taire mes croyances et le paradis s'est éloigné. Parce qu'ici je suis seul et que tu est loin. J'ai besoin de toi pour vivre. Rien n'est plus effrayant que cela. Mais j'ai besoin de toi pour vivre. Démontre moi que je me trompe. Je t'en serai gré. Autant que d'en tirer une balle sur mon être. Tu en pleurerai ? Tu en pleurerai. Car rien n'était possible de plus que la fin de ce que je suis, un bug déconnecté, quelque chose d'irréel et d’insensé. Qui n'a rien à faire là et qui est quand même. Et tu ne comprends pas. Ma peau s'effrite sur ma plume car le temps passe et ma paume se déplace sur la feuille encore trop blanche, encore trop fausse. J'ai mal. J'imagine la honte que j'infligerai si je partais. L'insurmontable souffrance qui en découlerai et je résiste encore à l'étreinte de la mort et de son châle. Étouffé par la soie, avec un peu de chance. Étouffé car je t'aime et c'est plus fort que moi. C'est destructeur, c'est invivable, in-enviable et pourtant je continue de rêver à ton visage. Tes mains. Tes pensées. Tes mots. Et je m'endors sur le duvet des mes aiguilles. Mon cadran tourne et se brise, le temps me tue à petits feux. Reviens. Je t'en supplie. Reviens. Tu l'as promis. Tu l'as promis. Je continuerai à te le demander. Je n'ai pas de raison d'être si tu n'est pas présent et je délire à nouveau. Je fume, je bois comme si une simple latte, une simple goutte, en valait des centaines et des milliards. Je suis ivre de tristesse et jalonné de blessures. J'en veux à moi même de n'être pas plus forte et de succomber à la beauté traître de l'amour seul.


Dernière édition par Crue Elle le 13.02.20 22:21, édité 2 fois
Crue Elle
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Humeur : D'une Obscure Clarté
Localisation : Un lieu chargé de Vie où l'on rêve de Mort

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Message  Yoendel 08.11.15 9:03

Ce texte est... merveilleusement touchant.
(La prose te va si bien.)
Yoendel
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Humeur : variable... dérivable... et même C-infinie

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